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Un jeune homme retourne dans la ville de son enfance, au bord du fleuve. Cinq ans plus tôt, il a tué son meilleur ami, son frère. Lorsqu'il apprend que les deux tours, où son ami habitait, vont être démolies, il ne peut s'empêcher de revenir sur le lieu de son crime. Attiré comme malgré lui, il campe dans l'appartement abandonné dont la destruction approche. Tandis qu'il redécouvre sa ville, peuplée de silhouettes et d'endroits familiers, mais désormais étrangers, il se remémore son adolescence entre ombre et lumière, l'amitié teintée d'amour, de jalousie et d'abandon, qu'il partageait avec son ami, ainsi que les événements qui le menèrent à cet instant fatal où tout a basculé.
Récit d'une amitié maléfique, d'une adolescence tourmentée, dans une petite ville où le fleuve, omniprésent, reflète les passions et s'apparente tantôt à une rivière d'émeraude, tantôt à des eaux troublées, Le Jour de l'effondrement est un roman à la beauté sombre et intense. Symbolisme des descriptions, souffle de la narration, il emporte son lecteur jusqu'à la résolution finale - et l'apaisement.
Deux amis aussi différents que possible dans leurs aspirations. Après le drame, le survivant vit avec l'angoisse d'être accusé, il devient SDF mais ne peut s'empêcher de revenir sur les lieux du "crime"
J'aime bien l'éditeur des Forges de Vulcain qui me fait faire des découvertes; une Bouche sans visage à la rentrée 2016
Ce qui frappe avant tout dans ce beau roman sur l’amitié est la qualité de l’écriture de Michèle Astrud, au point qu’à plusieurs reprises, j’ai été obligée de revenir en arrière tant j’étais sous le charme de cette prose toute en finesse au point d’en oublier la trame du récit !
En revenant sur les lieux de son passé, le narrateur évoque la mémoire du garçon qui fût son seul ami. C’était un garçon brillant, il était bon élève, toujours premier en mathématique et en physique. Mais son seul but était de partir, tout lui semblait étriqué dans sa vie. Les études, le travail, la famille, une petite vie bien rangée, ce n’était pas pour lui.
Le narrateur au contraire était un enfant effacé et solitaire, sa mère directrice d’école n’a que peu de temps à lui consacrer, il se débrouille seul pour étudier.
Pour lui accepter une vie ordinaire allait de soi : « A quoi bon se révolter ? Contre qui se rebeller ? Je n’avais rien à dire, rien à demander. Je n’étais pas malheureux. »
Une amitié improbable va se nouer entre ces deux enfants tellement différents qu’on les avait surnommés : « le tigre et le vautour ».
Une lecture très prenante, à la fois par une écriture qui mène très bien ce parcours entre le présent et le passé. Mais aussi par les réflexions sur des questions qui touchent à la solitude, au malaise social d’une société individualiste.
Pas de règlement de comptes dans ce roman, pas de haine ou de larmes, juste des souvenirs, des jours de colère et des jours de bonheur, le récit d'une histoire.
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