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Un vieil homme fait un infarctus et s'apprête à entamer son « grand voyage » ; au même moment, à des kilomètres de là, une petite fille défie le plongeoir des 10 mètres de la piscine pour impressionner sa maman si secrète. Deux sauts dans le vide qui vont tout faire basculer.
Léonard est un vieil homme solitaire. Sa femme est décédée voilà des années, et ses enfants ne lui pardonnent pas ses erreurs du passé.
Egoïste, c'est vrai qu'il l'a été ; et infidèle, inconséquent, porté sur la boisson... Aussi lorsqu'il passe l'arme à gauche et voit les souvenirs défiler sous ses yeux, il n'est pas dupe quant au chemin de rédemption qu'il s'agit d'accomplir. De son côté, Zoé, dix ans, attend désespérément le retour de sa mère de l'hôpital. Depuis que cette dernière est tombée en catatonie, il lui est impossible de lui parler, de la réveiller de ce qui ressemble à un cauchemar sans fin. La petite fille est décidée à enquêter et à sauver la belle endormie. Les destins de Léonard et de Zoé vont bientôt s'entremêler : l'un pourrait en effet être la réponse aux questions de l'autre...
Thibault Bérard poursuit son exploration du grand roman familial et de ses secrets mal cicatrisés. A travers deux personnages abimés par les événements, c'est d'amour, de résilience et de quête individuelle qu'il est ici question.
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Des sujets difficiles qui sont abordés avec brio par l'auteur.
On évoque à la fois les regrets de l'existence à travers le personnage de Leonard, qui se repent au moment où la vie le quitte, il nous expose ses regrets, les choses qu'il aurait pu changer et la volonté de modifier les choses alors qu'il est presque trop tard. Mais on a aussi le courage d'une jeune fille face à la maladie de sa mère, son abnégation et sa détermination à comprendre et à trouver une voie dans ce malheur.
Le lien entre les deux personnages est compris à la fin et le fil conducteur était très bien tenu tout au long du roman.
Une lecture très lumineuse malgré les sujets traités.
Flash-back dans la vie d'un homme qui meurt totalement seul
Deux personnages que l'âge oppose : Léonard, le vieil homme qui ressent la douleur fatale d'un infarctus, seul dans sa cuisine. Zoé, petite fille joyeuse et téméraire sur le point de sauter du grand plongeoir de la piscine. Les chapitres s'alternent dans les vies de l'un et l'autre.
Mince... J'ai pas aimé... Je suis passée totalement à côté de ce roman ! J'avais très envie de découvrir la plume de cet auteur mais alors là, ce roman m'a fait ni chaud ni froid...
Je me l'explique par une petite lassitude du sujet peut-être : le père absent, mari trompeur, c'est vu et revu et je n'y suis plus trop sensible. Je n'ai rien trouvé de très original dans ce récit en fait, la plume est jolie mais m'a laissée de marbre ! Bon bah voilà, pas grave hein, je réessayerai avec ses précédents romans qui sont plus forts, apparemment !
En ce jour de juillet 2020, Léonard meurt seul dans sa cuisine, d’une soudaine attaque cardiaque que, par une sorte de dédoublement transitoire, avant de basculer dans l’oubli définitif, il se retrouve à observer. Il se voit, tentant de s’accrocher à l’évier, glissant irrémédiablement au sol, puis gisant sans vie sur le carrelage froid, dans cette maison rendue à l’état de chaos, où, depuis vingt-cinq ans, après une vie familiale imbibée d’alcool et de mensonges, son épouse enterrée et ses enfants fâchés – « Comment tu as pu nous faire ça, Papa ? Comment ? » –, il s’était replié comme une vieille loque infréquentable, réduite à la solitude. En ce moment de bascule qu’est le grand saut dans la mort, lui reviennent en désordre, comme en un crépitement de flashes stroboscopiques, les séquences les plus marquantes de son existence. Alors, dans un mélange doux-amer de tristesse, de regrets, et de tendresse aussi, il se revoit multiplier inconsciemment les mauvais choix, oubliant ses rêves, glissant peu à peu hors de portée de ce bonheur dont il découvre trop tardivement qu’il l’a laissé échappé, blessant les siens pour une vague quête d’aventures dont il ne reste au bout du compte qu’un pauvre goût de cendres.
Pourtant, la rédemption est peut-être pour lui encore à portée d’âme. Ni lui, ni le lecteur, ne savent encore ce qui le lie à cet autre personnage qui vient mêler au récit une seconde trame narrative. Zoé a dix ans. Pour elle, le grand saut est celui de la vie qu’elle a devant elle, à l’image de celui qu’elle accomplit avec appréhension, mais si fièrement, du haut du grand plongeoir à la piscine. Sa vie bascule aussi, lorsque sa mère, victime d’un choc catatonique inexpliqué, est internée après avoir sombré au fond d’elle-même. La petite-fille cherche désespérément comment la rappeler à la vie et pense trouver la clef dans un vieux coffre à secrets relégué à la cave. Une chose est sûre : un lien caché entre ces personnages nous échappe encore, que la suite du récit va se charger de nous dévoiler.
D’une histoire de famille comme il en existe tant, à partir du destin banal d’un homme ordinaire qui, voulant « vivre » plus intensément, a fini par perdre le fil de son existence, hypothéquant le bonheur simple qui l’attendait auprès des siens pour d’illusoires rêves pleins d’ambitions trompeuses, Thibault Bérard a tiré un roman original d’une grande poésie, où, l’émotion sourdant à fleur de mots sans que jamais ne se relâche l’intensité dramatique, il explore magnifiquement ce qui nous donne envie ou nous empêche de vivre, ce qu’est vivre et pourquoi souvent l’on se trompe, par peur, par illusion, par aveuglement, incapable de discerner l’essentiel et de s’en contenter, au risque, le grand soir venu, de se retourner sur son existence enfuie avec l’incommensurable regret de l’avoir gâchée. Et vous, qu’êtes-vous en train de faire de vos rêves et de votre vie ? Attendrez-vous, comme Léonard, qu’il soit trop tard pour éviter les remords ? Coup de coeur.
Lire Thibault Bérard, c’est accepter de se laisser prendre par une tornade d’émotions, due à une tension dramatique pimpée avec douceur et parcimonie. C’est aussi voir les choses sous un autre angle, car l’auteur ne fait pas dans la facilité : il est exigeant avec lui-même et avec ses lecteurs à qui il octroie un temps nécessaire pour se mettre dans l’histoire et saisir toutes les subtilités qui la façonnent. C’est enfin faire connaissance avec des personnages abimés par la vie, souvent sombres, avec leurs failles mais aussi leurs espoirs, leurs actes et chacun sa façon de les assumer.
"Je t’aime, envers et malgré tout."
Ce qui est agréable avec Thibault Bérard, c’est que sa plume évolue, mais elle ne change pas. Le choix des mots est essentiel. Ses personnages cabossés sont terriblement attachants. Il est (toujours) question d’amour. Et le tout est travaillé avec minutie. Tous les événements sont écrits pour vous tenir la main jusqu’à la fin. En apothéose. Ce livre est sublime. Exigeant et dur aussi. Et d’une certaine façon lumineux.
Je n'avais pas aimé le premier roman de l'auteur à cause de sa langue et de l'histoire un peu trop téléguidée à mon goût.
Après avoir lu de très bonnes critiques, je fais un essai avec son dernier roman.
Si j'ai moins achoppé sur le style, l'histoire et sa mise en forme ne m'ont pas accrochées. Et puis j'ai rapidement vu venir le pot-aux-roses.
Tant pis.
Il suffirait de presque rien...
Pour son troisième roman, Thibault Bérard a choisi l'audace. Léonard, le personnage principal, vient de mourir. Ce qui ne l'empêche pas de retracer ses souvenirs, alors que son corps se décompose. Il va alors découvrir la vie qu'il a laissé filer.
En ce jour de juillet 2020, c'est la fin pour Léonard. Après un dernier esclandre à l'enterrement de son épouse Lize – son fils s'était senti obligé de le sortir manu militari – il avait fini par s'effondrer dans sa cuisine, qu'il n'avait plus rangée depuis bien longtemps. Rongé par l'alcool, sa dernière danse est pathétique.
Désormais, il lui faut se raccrocher à ses souvenirs, à ces quelques images qu'il conserve de son existence et qui se jouent de la chronologie.
Il y a ce 2 juin 1975 où il est devenu papa et où il a eu le bonheur d'assister à la naissance de son fils Tristan.
Ce jour de mai 1968 où, étudiant, il essayait de se mettre à la hauteur de Baudelaire, mais ne réussissait qu'à capter son spleen.
Ce 17 mars 1978 où il jouissait d'un bonheur conjugal sans nuages et où il avait décidé d'accepter la proposition de monsieur Meung de quitter la boutique où il travaillait pour se mettre à son compte et sillonner les routes de France. Jour heureux, jour funeste aussi. Car cette décision sera lourde de conséquences.
Il y aura aussi ce jour où, sur les routes de Normandie, il avait failli se tuer au volant et s'était alors promis de reprendre le droit chemin, d'oublier ses maîtresses et de s'occuper davantage de sa fille Émilie et de son fils Tristan. Vœu pieux.
On suit en parallèle le parcours de Zoé, dont on découvrira bien plus tard ce qui la relie à Léonard. On découvre la jeune fille alors qu'elle se décide à faire le grand saut, c'est-à-dire à sauter du plongeoir de dix mètres, forçant l'admiration de ses parents. Puis on la retrouve un jour d'octobre, quand sa mère «tombe dans un gouffre» et qu'il a faut l'interner. Elle va alors chercher à la guérir, à trouver dans sa vie comment subitement tout a pu ainsi déraper. La réponse à ses questions est peut-être dans le coffre à secrets.
Après Il est juste que les forts soient frappés et Les enfants véritables, Thibault Bérard poursuit son exploration des liens familiaux avec cet émouvant roman. Entre Zoé et Léonard, il va tisser des liens qui, s'ils sont invisibles, n'en sont pas moins très forts. L'intensité dramatique tient du reste à ce paradoxe que les deux personnages, qui ne se connaissent pas, sont très proches. Face au désarroi et à la mort, ils vont chercher la voie de la résilience et découvrir qu'il s'en est fallu de presque rien pour que tout soit différent. Mais l'heure des regrets a fini de sonner. Il faut désormais jouer une autre partition...
https://urlz.fr/m52Y
J’avais beaucoup entendu parler de Thibault Bérard. Je gardais dans un coin de ma tête un texte sur la maladie de sa femme, qui avait bouleversé les lecteurs et que j’envisageais de lire. L’arrivée de son nouveau roman fut pour moi l’occasion de découvrir sa plume.
Léonard vient de mourir. C’est le moment pour lui de revenir sur les évènements marquants qui ont fait basculer sa vie. Zoé, elle, est une petite fille et assiste à la chute de sa mère dans un état catatonique. Les deux histoires sont développées en alternance, sans qu’elles n’aient à priori de lien entre elles.
Pour raconter ces destins traumatisés, l’auteur utilise un mode original de narration. Ce sont un homme décédé et une petite fille, deux témoins impuissants, qui relatent les faits. Ce choix de points de vue pourrait créer une distance avec la rudesse des évènements. Il n’en est rien. Les émotions s’échappent des pages et empoignent le lecteur à la volée.
Cette réussite est surtout due à la justesse du propos. Malgré les thèmes difficiles, il ne tombe jamais dans le pathétique. Le talent de l’auteur est de placer le lecteur en bordure du drame et d’entrer en résonance avec lui. Face aux situations, chacun va ressentir des sensations différentes par rapport à sa propre sensibilité et à ses propres expériences.
Cette lecture est vraiment touchante parce que réaliste. L’écrivain manie à merveille une langue magnifique qui transcende l’humanité de son récit. Il m’a fait vivre un tourbillon d’émotions dont j’ai eu du mal à sortir. Je suis resté longtemps bouleversé après la fermeture du livre.
Ce court roman est une pépite qui, comme la vie, porte son lot de bonheur et de tristesse. Un grand livre qui prend aux tripes ! Je comprends maintenant tout l’engouement suscité par Thibault Bérard et je vais très vite m’intéresser à ses autres œuvres.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/04/26/843-thibault-berard-le-grand-saut/
Seul dans sa maison isolée, ce vieil homme qui nous parle s’écroule. Son esprit continuera à se livrer, et à revenir sur les périodes—clé de sa vie, qui ont abouti à cette solitude des derniers instants.
Mais qui est Zoé, cette petite fille prête à ressentir la peur de sa vie en s’élançant du haut d’un plongeoir, tout cela pour ne pas décevoir sa mère ? Et que s’est-il passé pour que celle-ci arrive figée, muette, en proie à une détresse immense ?
Les chapitres alternent, reconstituant peu à peu le puzzle d’une vie familiale faite de trahisons et de compromissions, avec en miroir, le visage attendrissant de cette fillette, que l’on voudrait à l’abri des conséquences de faiblesses des générations qui l’ont précédée.
Comme pour Il est juste que les forts soient frappés, Thibault Bérard a un don certain pour créer des personnages empathiques, malgré leurs failles, souvent blessés par les aléas de la vie. La famille, le travail, les amis, les amours, se déclinent à l’aune des attentes et des rêves de bonheur, qui se fracassent sur les désillusions du quotidien, et les caprices du destin.
Très belle écriture, qui prend aux tripes, et vous embarque au fil d’une rivière aux récifs piégeux
174 pages L’observatoire 1er mars 2023
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