« Après, ce fut la république de Gourougou ; nous étions plus de cinq cents personnes à qui on avait dit un soir que c'était la dernière chance de franchir les barrières si nous voulions passer par la Valla de Melilla pour atteindre l'Europe. On appelle cela "Le Grand Saut". Les barrières seraient renforcées ensuite.
Un mois que nous étions parqués dans ces taudis. Cette ville relais. En attente du bonheur. Au mieux. Au moins de la sensation de satiété. Nous avions déjà essuyé dix échecs. De nos échelles en bois confectionnées de manière artisanale, nous étions matraqués par des policiers marocains qui nous tapaient sur la tête et nous tiraient dessus à balles réelles. » L'auteure aborde ici le drame de l'immigration clandestine vécue par une africaine enceinte, qui existe mais ne vit plus.
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