"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au Pays basque, sur les berges du Baztán, le corps dénudé et meurtri d'une jeune fille est retrouvé, les poils d'un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun, une étrange créature mi-ours, mi-homme. L'inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien cette enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en série et blessures d'enfance.
«Mythologies basque et familiale se confondent, l'intrigue se nimbe d'une atmosphère quasi surnaturelle. La magie opère. Dolores Redondo serait-elle la cousine espagnole de Fred Vargas?» Madame Figaro
Premier tome de la trilogie du Baztàn, nous voilà à suivre l'inspectrice Amaia Salazar sur les traces d'un meurtrier d'adolescentes.
Au delà de l'intérêt réel de l'enquête, c'est l'ambiance un peu mystique, la psychologie des personnages, le décor du Pays Basques ainsi que les forces et les fragilités de l’héroïne qui rendent ce roman captivant.
L'écriture de Dolores Redondo est ciselée, minutieuse et agréable.
Un polar qui prend son temps mais qui se lit d'une traite.
Le basajaun
Direction le Pays Basque espagnol et la Navarre pour un séjour pluvieux et… meurtrier.
Je ne connais pas la région et j’avoue qu’après cette lecture, je choisirai un autre mois que celui de février pour la visiter !
Cet excellent polar est le premier tome d’une trilogie intitulée « la trilogie du Baztàn » mettant en scène l’inspectrice Amaia Salazar.
Amaia travaille à Pampelune, elle est considérée comme l’une des meilleures enquêtrices de la région, surtout depuis qu’elle a suivi un stage au FBI à Quantico. Mais à Pamplune, pas de serial-killer… Quoi que… Une jeune fille, presque encore une enfant, est retrouvée assassinée sur les bords de la rivière Baztàn, puis une autre, près d’Elizondo, là où Amaia a grandi. Tout naturellement c’est elle, originaire de la vallée de la Baztàn, qui est chargée de l’enquête avec son équipe, l’inspecteur Fermin Montes, un bellâtre (qui considérait que l’enquête lui revenait de droit) et le jeune Jonan Etxaide dont la formation d’archéologue et d’anthropologue sera très utile.
Amaia ne revient pas à Elizondo de bon cœur. Certes, elle va y retrouver Engrasi, sa tante adorée, et ses deux sœurs ainées, Flora qui dirige la pâtisserie artisanale familiale et Rosaura qui se sépare de son mari Freddy, mais aussi les souvenirs de son enfance dont on comprend qu’elle n’a pas été heureuse.
J’ai tout aimé dans ce polar : l’histoire, l’atmosphère, le contexte, les personnages, tout.
L’intrigue tout d’abord : ce n’est pas un roman d’action à proprement parler, mais en revanche, le suspens est total, et va crescendo jusqu’à la fin. Ces crimes atroces commis sur ces très jeunes filles dans des mises en scènes élaborées et étranges sont la trame de cette histoire très sombre, aussi sombre que les forêts de la Baztàn.
Et justement, ces forêts, cette rivière, cette vallée, sont des personnages à part entière et les descriptions qu’en fait l’auteure sont magnifiques. Il fait froid en février dans cette région, et il pleut pratiquement tout le temps. Les rares moments où la pluie semble s’effacer sont ceux qui se déroulent dans la montagne, dans la forêt, terre des légendes basques, protégées par le basajaun (ou « Seigneur des bois », le Basajaun est décrit comme un hominidé robuste, grand et poilu qui vit dans les forêts, plutôt bienveillant il est considéré comme le gardien des forêts) et par Mari.
Ce sont d’ailleurs ces croyances populaires, cette mythologie, qui donnent à ce roman une dimension exceptionnelle, une atmosphère incomparable, qui va bien au-delà du « simple » polar.
Quant aux personnages, que dire ? Le personnage principal est bien sûr Amaia Salazar, une jeune femme bien de notre temps, mariée à un sculpteur américain, James. Ils vivent un grand amour mais Amaia porte en elle un drame indicible qui remonte à son enfance, et qu’elle a tenté, tant bien que mal, d’occulter… L’affaire des jeunes filles assassinées va servir de révélateur et va créer une brèche dans l’équilibre instable qu’elle avait construit depuis une vingtaine d’années.
Dolores Redondo m’a touchée en plein cœur avec ce roman puissant et fascinant.
Impossible d’abandonner Amaia, et j’entame immédiatement le second volet « De chair et d’Os ».
En bonus, la recette des fameux txatxingorris :
https://fr.toluna.com/opinions/5478320/TolunaConso-Le-Txantxigorri-.
Le corps d’une jeune fille est découvert dans une forêt des Pyrénées espagnoles, et selon toutes vraisemblances, il s’agit d’un assassinat qui en appelle d’autres. Tout le cérémonial autour du corps de la jeune fille ne fait aucun doute, l’affaire sera complexe. Amaia Salazar, originaire de la région où vivent encore ses deux sœurs, est chargée de l’enquête. Ses supérieurs pensent que ses stages à Quantico et la bonne connaissance de cette région enclavée font d’elle la mieux placée pour résoudre cette affaire. Mais Amaia, en revenant dans la région du Baztan, va devoir affronter plus qu’un tueur et que les superstitions ancrées dans les esprits de ses habitants, elle va devoir affronter ses souvenirs de famille, des souvenirs tragiques et mal cicatrisés qui pourraient bien parasiter l’enquête, et mettre sa jeune carrière en péril.
« Le Gardien Invisible » est le premier tome de la «Trilogie du Baztan », une trilogie que j’ai d’abord découverte grâce à 3 films sur Netflix. L’écran avant l’écrit, pour une fois c’est dans cet ordre que je découvre le travail de Dolorès Redondo. Même si, de fait, je connaissais l’issue de l’enquête, j’ai pris un vrai plaisir à suivre l’enquêtrice Amaia Salazar, jeune femme tourmentée par son passé familial (au point d’avoir des hallucinations), mais immédiatement attachante. Jeune femme dans un monde d’hommes qui n’attendent qu’un faux pas de sa part pour la dénigrer, Amaia va mener une enquête sérieuse. Et elle a du mérite, car les superstitions et autres croyances mythologiques sont légions dans cette région un peu enclavée de Navarre. On croit aux monstres des montagnes (sorte de Yéti Pyrénéen), aux sorcières que l’on jure avoir vu traverser la route alors qu’on les sait pourtant mortes, aux apparitions féeriques, aux cartes que l’on tire pour connaître le sens caché des choses, aux sacrifices humains et autres joyeusetés. Tout cela vient parasiter en permanence l’enquête d’Amaia alors que, et le dénouement viendra le confirmer, les meurtres n’ont rien que de très humains ! Parallèlement aux meurtres, c’est l’histoire terrifiante de l’enfance d’Amaia qui l’empêche de se sentir sereine dans cette toute petite ville. Sa mère, totalement psychotique, la détestait et a même tenté de la tuer dans une scène absolument terrifiante racontée en flash back. Lorsque le roman s’achève, l’intrigue du meurtre est bouclée, mais le reste ne l’est pas et va occuper les deux tomes suivants, même sans le savoir on peut aisément le deviner. Le roman est écrit dans un style agréable, avec toutefois quelques longueurs et quelques allusions à la culture locale un peu trop pointues : Difficile par exemple de comprendre ce que sont ni à quoi ressemblent les fameux gâteaux trouvés sur les corps des victimes, c’est ultra local, et la composition plutôt déroutante. Il y a quelques passages sur lesquels on peut ergoter, c’est vrai, des passages où la fantastique prends une part un peu trop importante, des passages qui laissent circonspects les esprits cartésiens amateurs de romans noirs, mais il faut essayer d’en prendre son parti et ne pas leur accorder plus de place qu’ils ne le méritent. Au final, ils ne font que participer à l’atmosphère, plus qu’à l’intrigue en elle-même. L’atmosphère de cette petite bourgade de Navarre où il pleut presque sans discontinuer, sauf quand il y a un brouillard à couper au couteau, est presque un personnage à part entière dans le roman, un peu comme la pluie l’était dans le film « Seven ». Point de vue crédibilité, pour ce qui concerne l’enquête en elle-même il n’y a pas de soucis, c’est juste les petits ajouts mythologiques qui peuvent paraitre déroutants. Et puis, l’identité d e l’assassin, si on ne le sait pas d’avance avec les films, on ne peut pas s’en douter une seule seconde, et ça c’est toujours la marque d’un roman noir qui fait mouche. On s’est attaché à Amaia et à sa tragique histoire personnelle tellement facilement que l’on a très envie de lire le reste de la trilogie.
Le gardien invisible est le premier roman policier de l'autrice et le 1er où apparait l'enquêtrice Amaia Salazar.
J’ai découvert Amaia via le dernier livre de l’autrice, la face nord du coeur qui se déroule avant la trilogie principale et j’avais hâte de la retrouver. Dans le gardien invisible, un tueur en série sévit. Des jeunes filles sont retrouvés mortes avec une mise en scène qui intrigue : vêtements découpés avec soin, poils enlevés, gateau posé sur une partie incongrue, maquillage enlevé… Amaia est nommé à la tête de l’enquête ce qui ne plait pas à certains collègues sexistes et qui ramène Amaia dans le village de son enfance alors qu’elle s’était jurée de ne jamais y retourner. Les informations autour du tueur font échos aux folklores basque espagnol et de Navarre. J’ai apprécié découvrir ces croyances que je ne connaissais pas. Le roman ne se concentre pas sur l’enquête, on oscille entre vie quotidienne, passé d’Amaia et enquête.
C’est cette formule qui m’avait beaucoup plu dans la face nord du coeur. Ici on sent que c’est un premier roman, l’équilibre entre les fils narratifs est moins maitrisé mais le reste assez pour que ça ne dérange pas. On pose la vie de l’enquêtrice et on délaisse légèrement l’intrigue policière. Amaia est un personnage que j’aime beaucoup car elle sort juste assez des stéréotypes des policiers et policières pour donner le sentiment d’être comme tout le monde. L’ambiance de la vallée du Batzan, celle des petits villages où tout le monde se connait et se tait, la place de la femme dans un milieu masculin, Amaia et ses proches, chaque élément participe a créé une histoire dans laquelle on s’immerge complètement. J’ai beaucoup aimé cette lecture et ne tarderait pas à lire l’enquête suivante. Juste une mise en garde pour les personnes pour qui le sujet serait sensible, dans la partie vie quotidienne, l’aspect accès à la maternité, fausse couche, accouchement, adoption… est très présent avec des descriptions détaillées.
Un polar qui se déroule au pays basque espagnol. L'enquêtrice Salazar est un personnage très réussi: une femme forte au passé sombre et mystérieux. L'intrigue est bien ficelée et le dénouement n'est pas attendu!
J'ai adoré et j'attaque donc le tome suivant de cette trilogie (De chair et d'os).
Un récit haletant se situant au pays Basque, très addictif qu'on ne veut lâcher pour connaitre la fin de l'intrigue...
Enquête policière mêlée à la mythologie basque. J'aurais aimé en savoir plus autour de la relation qui lit l'héroïne au basajaun.
Ce livre m'a plu mais pas vraiment transportée, j'en attendais un tout petit peu plus.
Un policier entre réalité et fantastique...
Voici le premier tome d'une trilogie découverte grâce à une cousine espagnole. Il s'agit d'un policier avec des notes de fantastique. L'histoire étant un peu dure, il m'a été difficile de me mettre dedans, je l'ai lu en plusieurs fois.
L'inspectrice Amaia SALAZAR se voit obligée de retourner dans son village natal des Pays Basques espagnols pour enquêter sur un tueur en série suite à la découverte de deux cadavres de jeunes filles.
Entre les fantômes de son passé, les vieilles légendes locales et la réalité, on suit Amaia dans une enquête dont elle ne va pas ressortir indemne.
Au fur et à mesure des chapitres le suspens monte et on espère arriver à découvrir qui est le tueur autant que notre personnage principale.
Apparemment, il y aurait eu une adaptation cinématographique sur Netlfix.
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