Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le droit de cuissage ; la fabrication d'un mythe ; XIII-XX siècle

Couverture du livre « Le droit de cuissage ; la fabrication d'un mythe ; XIII-XX siècle » de Alain Boureau aux éditions Albin Michel
Résumé:

Les seigneurs grossiers, les paysans asservis, les terres ravagées par les chasses et les luttes sanglantes, ainsi que le cuissage, sont autant d'images qui font encore partie de notre folklore médiéval. L'expression « droit de cuissage » a même trouvé une nouvelle fortune dans la presse à... Voir plus

Les seigneurs grossiers, les paysans asservis, les terres ravagées par les chasses et les luttes sanglantes, ainsi que le cuissage, sont autant d'images qui font encore partie de notre folklore médiéval. L'expression « droit de cuissage » a même trouvé une nouvelle fortune dans la presse à propos de la loi sanctionnant le harcèlement sexuel. Mais ce droit a-t-il réellement existé ? Et sinon, comment expliquer la fabrication d'un mythe aussi tenace ?

Alain Boureau, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et historien du Moyen Âge, passe ici au crible les différentes sources qui, prétendument, en attestent l'existence. Il débusque ce mythe en partie construit par les légistes royaux d'Ancien Régime, devenu emblématique de la période médiévale pour les révolutionnaires de 1789 et les républicains des années 1860 qui y voyaient une preuve e l'ignominie féodale et de l'influence néfaste de l'Église. Mais c'est également à ce « monstre » historiographie de la féodalité qu'Alain Boureau s'attaque, tant le soi-disant droit de cuissage est assujetti à la question des liens de dépendance personnelle dans les sociétés d'Ancien Régime.

La persistance de ce mythe, à travers lequel notre époque discerne le signe d'une domination masculine permanente, nous cache l'essentiel de la société médiévale et de sa réalité. S'en débarrasser, c'est encore une fois plaider pour « un autre Moyen Âge ».

Donner votre avis