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Sam, photographe de guerre perturbé par les violences auxquelles il a assisté, est passé à côté de la jeunesse de Tristan, son fils unique. Au détour d'un reportage à l'autre bout du monde, il apprend que son fils a disparu. Alors qu'il ne s'en était jamais préoccupé, il part à sa recherche, au Tibet, où il apprend qu'il a rejoint un groupe d'indépendentistes avant de se radicaliser, et de disparaître avec sa compagne. Sam, sans comprendre les actions de son fils, parcourt toute la région, puis toute la Chine à la recherche de Tristan, mais peut-être aussi de lui-même, avant de rentrer bredouille, plus amer. Comme un déclic, cette quête laissée en suspens le pousse à se retrancher en Normandie, où il pourra se laisser dériver, grâce à ces pilules violettes laissées par son fils. De son côté, Tristan accomplit la mission qu'il s'est donné, débarassé d'un père qu'il hait, dans ce pays qui le fascine depuis l'enfance.
Le Drifter représente cette quête de soi, et traite de la complexité des liens familiaux, sur fond de géopolitique.
Le roman a une portée universelle par le personnage du père absent et indifférent, qui se rend compte trop tard que son égoïsme et son indifférence ont ravagé inexorablement ses relations avec son fils.
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