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Lorsque Brina Svit a atterri en Inde pour y soigner son mal de dos, elle ne pensait pas devoir affronter l'esprit malicieux des obstacles.
Elle, qui n'avait jamais fait de cure ayurvédique, n'a aucune idée de ce à quoi elle doit s'attendre, ni des gens avec lesquels elle va devoir vivre derrière le grand portail du centre. Mais personne n'est à l'abri de rien ! Ni les doctoresses aux sourires généreux, ni les arbres splendides de la forêt tropicale, ni les corbeaux de la clairière n'apaiseront ce dieu des obstacles et du tonnerre qui ébranle le monde.
Seule y répondra la puissance romanesque de Brina Svit. Et notamment sous forme de devinettes, qui parcourent son récit : Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d'être produit ce qui ne privilégie ni abaisse personne.
C'est le récit que l'auteure slovène Brina Avit fait de son séjour dans un centre de soins ayurvédiques dans la province du Kérala au sud de l'Inde. Elle y vient soigner un mal de dos persistant et se remettre de l'échec de son dernier roman que l'éditeur s'est refusé à publier. Les personnages y étaient trop nombreux, selon lui.
Elle a très peu de bagages: outre quelques vêtements légers et un tapis de yoga, un appareil photo, un carnet, un stylo ( que voulez-vous elle ne peut s'empêcher d'être à l'affût de matériaux pour un prochain livre ! ) et un roman de l' indienne Arundaty Roy LE DIEU DES PETIS RIENS dont l'action se déroule au Kérala et dans lequel elle découvre quelques échos à sa propre situation .
Tout se présente sous les meilleurs auspices: lieu accueillant, personnel souriant, compagnons de cure venus d'horizons bien différents.
« Je ne peux pas me douter un seul instant que l'histoire qui va commencer sera aussi l'histoire d'un bouleversement du cours des choses et d'un enfermement »
Car nous sommes au début de Mars 2020 et la Covid commence à toucher le pays, entraînant rapidement confinement et fermeture d'aéroports. Que faire alors: rester, ou rentrer en Slovénie?
Son récit est construit à la manière du théâtre classique: concentré en un seul lieu: le centre ayurvédique, sur une courte durée d'à peine un mois, au cours duquel l'inquiétude monte au fur et a mesure de la progression de la pandémie.
En dépit du contexte inquiétant lié à la présence sournoise du virus, Brina Svit a su conserver à son récit une forme de sérénité, liée à la paix intérieure qu'apportent les massages, les séances de yoga ou de méditation et la contemplation de l'environnement naturel, de ses lumières, ses sons, ses odeurs.
Il y a dans ce livre comme un invitation au voyage ..... .
Il devrait « parler » tant aux personnes qui pratiquent le yoga, qui s'intéressent aux thérapies douces, qu'à celles qui ont voyagé en Inde.
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