"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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En ouvrant ce quatrième tome de la saga du Destin des cœurs perdus, je savais déjà que j'allais passer un très bon moment. Je m’étais déjà régalée avec chacun des tomes précédents, ils avaient été tous des coups de cœur, j'avais vécu avec eux de belles aventures, et tout cela se confirme à nouveau avec ce quatrième tome. C’est un nouveau coup de cœur, j'ai vécu à nouveau des aventures palpitantes. Et puis, quel plaisir de retrouver les personnages et la plume de Jc Staignier. Les Percival et les Kane sont comme des amis pour moi, je prends plaisir à avoir de leurs nouvelles, comme des personnes chères que je n’aurais pas vu depuis longtemps. Lire Jc Staignier a été à nouveau un grand plaisir, c’est une auteure de talent, qui sait emmener son lecteur dès les premières lignes pour le lâcher qu'à la toute dernière. Elle n’épargne personne, ni les personnages, ni le lecteur…j'ai tremblé plus d'une fois et je l'ai parfois maudite…
Je ne vais pas trop vous parler du contenu de ce quatrième tome. Déjà, parce que si vous n'avez lu aucun des tomes de cette saga, ou parce que vous n'avez pas lu ce quatrième opus, ce serait dommage de vous dévoiler l'intrigue, je vais même essayer de ne pas citer de noms de personnages afin de ne pas vous mettre de soupçon sur le fait de son existence ou de sa mort. C’est très compliqué, car je peux vous assurer que j'aimerais beaucoup vous raconter plein de choses, mais je ne peux pas vous spoiler et il faut vraiment commencer à lire ce livre comme si vous ne saviez rien.
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu'on est avec la troisième et la quatrième génération du couple Alix et Clayton, les parents des enfants de Percival, Anton, Thomas, Mary, Jane, Ilyana et Aelis. On retrouve aussi certains des enfants, mais bien sûr je ne vous dirais pas lesquels. Ce tome commence peu de temps après la fin du précédent, en 1430 et va s’étaler sur sept années jusqu'en 1437. La vie des personnages va suivre son cours, je les avais quittés sur des moments très importants et qui allaient être des tournants dans leurs vies. Certains enfants d'une même fratrie vont s’écarter de la famille pour vivre leur propre vie, même si elle ne correspond pas à leur rang. Les cousins et cousines essaient toujours de s'entraider, mais il y a toujours parmi ces grandes familles, des enfants qui sont de véritables pestes.
L'action se passe à Chartres et en Angleterre. L'auteure a d'ailleurs très bien situé son histoire par rapport aux faits historiques, il va être question de Jeanne D’arc, brûlée vice en 1435, de la petite vérole qui a ravagé la population. En Angleterre, on va retrouver avec plaisir le château de Castel Dark, où un des héritiers hhabite, avec toujours l’aïeule Eryne qui hante les murs. J’apprécie toujours dans les romans, que la grande Histoire se mêle à la petite, cela rend le texte tellement réel, comme si tous les personnages existaient vraiment. Par certains côtés je me suis retrouvée parfois dans la cour des miracles, comme dans un film que j'aime beaucoup, La marquise des anges, quand Angélique vit avec les saltimbanques et les vagabonds. J'ai beaucoup pensé à elle. Bien sûr je ne peux vous dire avec qui et pourquoi, mais vous comprendrez en lisant.
J'ai beaucoup aimé suivre Liseron, Isolde, Clayton, William, Aude et tous les autres. L'auteure est même arrivée à me faire aimer un personnage qui m’avait insupportée dans le précédent tome, il avait eu des gestes terribles et pourtant, ici, j’ai réussi à le comprendre, à ressentir de l'empathie pour lui par rapport à ce qu'il vit et à être triste pour ce qu’il va devoir endurer. Pareil, je ne vous dirai pas qui, mais je pense que ceux qui ont lu ce tome sauront de qui je parle. C’est la grande force de cette saga, on ne peut rester indifférent devant ces personnes et leurs vies.
Jc Staignier décrit très bien les décors et les personnages sans jamais alourdir le texte. Elle sait retranscrire les sentiments, les émotions, à les faire ressentir. Et pourtant elle utilise une narration à la troisième personne qui me fait normalement un peu moins me sentir à la place du héros, mais là, j'ai trouvé ce choix très judicieux car il permet de garder une certaine distance non négligeable, surtout quand les protagonistes vivent des moments très durs et très forts. J'ai connu plein de sentiments différents, la joie, la peur, la peine. Et comme dans les tomes précédents, Jc Staignier ne nous épargne pas, elle n’hésite pas à faire mourir des personnages auxquels on était très attachés, et qu'on aimait bien suivre. À ces moments là, je peux vous dire que j'ai maudit l'auteure. Et pourtant, elle a déjà fait pareil dans les tomes précédents, mais à chaque fois, je vis cela comme un déchirement. Au moins, ça a l'avantage de nous faire bien garder en mémoire les faits de chacun des tomes. Ils sont tellement marquants que ce serait difficile de les oublier.
Plus les tomes avancent, et plus la galerie de personnages s’étoffe. C’est toujours ma crainte chez moi lorsque je lis une saga, c’est d'oublier qui est qui, ne plus me rappeler, mais là impossible. Déjà parce que, comme je le disais précédemment, les personnages et ce qu'ils vivent sont tellement marquants qu'il est très difficile de les oublier. Et ensuite, parce que la maison d'édition et l'auteure ont eu la bonne idée de mettre en première page du livre un arbre généalogique des familles De Percival et Kane. C’est très pratique, si vous ne savez plus qui est le personnage, de qui il est le fils ou la fille, quel est son rapport avec les aïeuls, vous jetez un œil sur cet arbre et vous avez toutes vos réponses. Vous ne pouvez plus vous mélanger.
Le style de l'auteure est toujours aussi bon, le vocabulaire adapté à l’époque sans être incompréhensible, c’est un plaisir à lire, une fluidité qui fait que cela se lit très bien et facilement. On peut même dire qu'on lit avec addiction et avidité, j'avais tellement envie de savoir ce qui allait se passer, ou ce qu'allait devenir tel ou tel personnage, que je tournais les pages avec beaucoup d'envie. Et j'avais toujours au-dessus de ma tête une épée de Damoclès, à me demander qui l'auteure allait faire souffrir ou mourir. Il y a, parmi tous ceux présents dans ce tome, un couple que j'ai aimé tout de suite, j’ai été contente de les voir s'unir et fonder leur famille. Et bien, j’ai tellement été marquée par la fin du premier tome que j'avais peur que cela se renouvelle ici pour ce beau couple. Je suis traumatisée, je crois. J'ai trouvé aussi amusant de retrouver chez les enfants les traits de caractère des parents et des grands-parents, on se dit, « Tiens celui-ci a le caractère du grand-père, celle-ci a les cheveux de sa grand-mère… » On les considère vraiment comme des personnes réelles, on fait avec eux ce que nous faisons avec nos propres familles. Jc Staignier a réussi à les rendre très concrets.
Jc Staignier fait passer aussi de beaux messages et de belles valeurs au travers de ses personnages. Les femmes ont du caractère, ne se laissent pas marcher sur les pieds, certaines osent dire ce qu'elles pensent même si elles sont engluées dans les traditions et les coutumes. Certaines arrivent à imposer leurs avis, certains hommes les écoutent, et elles ne sont pas que des femmes juste bonnes à se taire et à enfanter. J'aime quand les romans montrent la vie des gens de cette époque, cela permet de réfléchir et de se rendre compte de la vie d'avant et de la chance qu'on a de vivre à notre époque.
J'ai donc, vous l'aurez compris, passé un excellent moment avec ce quatrième opus du Destin des cœurs perdus. Je me suis sentie bien dans ma lecture, j’ai lu rapidement, bien que j’aie eu plus d'une fois envie de ralentir ma lecture pour rester le plus longtemps possible en compagnie de tout ce petit monde, et en même temps j'avais envie de savoir, quel dilemme. Mais, je sais aussi que le cinquième tome doit sortir prochainement, en avril, cela m'a réconfortée car je savais que j’allais tous les retrouver très vite et que j'allais savoir ce qui doit leur arriver.
Bien évidemment, je ne peux que vous conseiller la lecture de cette saga et je vous recommande vivement de commencer par le premier tome, bien évidemment, car vous risquez de ne rien comprendre. Pour ceux qui ont lu les trois tomes précédents, vous retrouverez dans celui-ci tout ce que vous avez aimez dans les autres, de l‘aventure, de l’action, des sentiments, des valeurs. Pour ma part, je me suis régalée et je n’ai qu'une hâte, c’est de me plonger dans la suite, et ce sera pour très bientôt. Je terminerai cet avis en soulignant la beauté de la couverture, une nouvelle fois très réussie. Je lis cette saga en numérique, mais je pense qu'une fois tous parus, je me les achèterai pour les avoir dans ma bibliothèque car l'objet livre est vraiment sublimé.
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