"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mes parents, la rue, ainsi que la demeure, avaient pu observer mes chutes, mes gifles, mes cris de caprices et mes pleurs d'enfant. Je ne supportais pas cela, car l'idée que je puisse un jour devenir un chef, avec tous ces éléments qui auraient pu servir de sujet, afin de me faire dégringoler de ma hiérarchie sociale, m'était indésirable. Il aurait fallu que je naisse, sans naître physiquement ; que je joue, sans jouer directement ; que je pleure sans verser de larmes. Or, tous ces éléments avaient vu mes failles, mes douleurs, mes peurs de môme attardé, et de toutes les misères qui remplissaient ma tête, celle-ci était la plus douloureuse. Comment aurais-je pu gouverner un peuple, sachant que quelques bâtiments ou êtres vivants ont pu me voir souffrir dans le passé. Il aurait fallu pouvoir tout effacer, supprimer d'eux (les éléments) tout souvenir de moi enfant. En somme, il aurait fallu que je naisse, juste moi, sans doute, sans peur ; sans contact avec le reste du monde, afin que le monde ignore mon enfance et toutes ses dérives, ses apprentissages qui nous rendent faibles aux yeux de ceux qui nous connaissent. J'aurais dû tout simplement naître homme (...)
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !