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Dans Le dernier voyage, le narrateur confesse sa dévotion pour une toute jeune femme. Il ne tardera pas à comprendre que cette passion s'apparente à une forme de "sainteté"... parce qu'elle est l'école du renoncement et que l'Amour vrai ne trouve d'accomplissement que dans le don total de soi et l'oubli de sa propre personne.
Pour lâcher néanmoins la bride à l'ardeur de cet amour, il imagine la venue d'un "divin Roi" et vit désormais par procuration son amoureuse adoration.
L'auteur installe alors ses trois héros dans un temps suspendu, où se mêlent étroitement musique et amour, une exquise mélancolie dont la sérénité apparente retient une fièvre qui nous garde vivants...
Le livre lui donne un ultime devoir de sincérité qui lui dicte en secret, pour sa belle, les mots qu'aucun homme, peut-être, n'a jamais dits à aucune femme...
Au terme de ce Dernier voyage s'impose une certitude : il n'existe pas de morale confortable, il faut toujours choisir le difficile, l'insaisissable, et souffrir la perpétuelle brûlure d'Orphée, pour mériter le nom d'homme.
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