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Maurice et Gisèle Finkelstein sont très vieux, très riches et ils n'ont pas d'enfant. Toute la famille s'impatiente en attendant la grande kermesse finale chez le notaire. « Ils vont bien finir par mourir », se dit souvent Sophie Delassein, alias Sophinette, journaliste à L'Obs et nièce préférée du couple, en pôle position sur le testament des octogénaires.
Elle fait moins la maligne à l'été 2019, quand elle découvre que son oncle se meurt dans un hôpital de la Côte d'Azur. Elle pourrait laisser filer, elle décide de le sauver en se souvenant du jour où Maurice lui avait fait promettre de s'occuper de lui et de sa femme en cas de problème. Et là, gros problème il y a. En les plaçant dans un EHPAD près de chez elle, la journaliste chanson fait une entrée fracassante dans le monde de la gériatrie qu'elle observe en pissant de rire - sûrement pour ne pas pleurer.
Le Dernier Testament de Maurice Finkelstein est une tragi-comédie dont les mots-clefs sont : famille, bas de contention, vautour, ta gueule, héritage, jambes entières/maillot/aisselles, aide-soignante, Covid-19, Céline Dion.
La narratrice a 50 ans. Dans sa famille, un oncle et sa femme, Maurice et Gisèle, sans enfant, très riches et âgées. Alors, tous comme les cousins, elle pense à son héritage. Pourtant, quand elle va rendre visite à Maurice à l'hôpital, elle a pitié. Après tout, elle a toujours été la préférée et sera peut-être l'héritière. Elle décide donc de les rapatrier près de chez elle, à Paris, dans un Ehpad. C'est le parcours du combattant, d'autant plus qu'elle a un emploi du temps chargé en tant que journaliste de la chanson. L'humour sur le sujet ne me choque pas. Par contre, la grossièreté est de mise et à mon avis déplacée. Je fréquente les ehpad de Paris et n'ai jamais entendu dire que les Alzheimer étaient "chauds de la bite". Quant au soi-disant humour, j'ai parfois ri mais suis aussi restée dans l'incompréhension, notamment quand il s'agissait des chanteurs d'aujourd'hui, que je ne connais pas. Roman gagné que je ne garderai pas, pour une fois...
La narratrice a 50 ans. Dans sa famille, un oncle et sa femme, Maurice et Gisèle, sans enfant, très riches et âgées. Alors, tous comme les cousins, elle pense à son héritage. Pourtant, quand elle va rendre visite à Maurice à l'hôpital, elle a pitié. Après tout, elle a toujours été la préférée et sera peut-être l'héritière. Elle décide donc de les rapatrier près de chez elle, à Paris, dans un Ehpad. C'est le parcours du combattant, d'autant plus qu'elle a un emploi du temps chargé en tant que journaliste de la chanson. L'humour sur le sujet ne me choque pas. Par contre, la grossièreté est de mise et à mon avis déplacée. Je fréquente les ehpad de Paris et n'ai jamais entendu dire que les Alzheimer étaient "chauds de la bite". Quant au soi-disant humour, j'ai parfois ri mais suis aussi restée dans l'incompréhension, notamment quand il s'agissait des chanteurs d'aujourd'hui, que je ne connais pas. Roman gagné que je ne garderai pas, pour une fois...
Je remercie tout d’abord Babelio ainsi que la maison d’édition pour l’envoi de ce livre. Comme je vous l’ai dit la dernière fois, le mois de mars est passé à toute vitesse, me laissant (hélas) que très peu de temps pour lire. Il y a des moments comme ça, il faut prendre son mal en patience. Les prochaines semaines, qui s’annoncent plus calmes – contexte sanitaire oblige – vont me permettre de piocher dans ma pile à lire qui a pris de la hauteur, et de partager avec vous ces lectures. Il y a un an, Confinement Ier ne m’avait pas donné envie de lire plus que cela. C’était une période étrange, nouvelle, inconnue. Aujourd’hui, c’est différent, et j’ai un manque accru de lecture !
Sophie – l’autrice et narratrice – ne rêve que d’une chose: toucher le pactole. Elle ne joue pas au loto, mais attend l’héritage de son oncle, Maurice Finkelstein, et de sa tante, Gisèle. Alors que l’histoire familiale de ce couple âgé est des plus compliquée, et non des moins singulières, Sophie a toutes les raisons de croire qu’elle sera la digne héritière de la richesse de son oncle et de sa tante. Alors qu’elle fantasme sur cet héritage, comment sa relation avec son oncle va-t-elle évoluer ?
Un roman qui présente un style oral. Entre des relations familiales complexes, où le faux-semblant est roi, et un récit du quotidien à la manière d’un humoriste de stand-up, Sophie Delassein livre un roman cru, où la superficialité du discours flirte avec des sujets de société profonds. Une lecture détente sympathique.
Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi du roman et la participation à la rencontre virtuelle avec Sophie Delassein. Cependant ce roman n'a pas trouvé en moi son public...
Le dernier testament de Maurice Finkelstein par Delassein
C'est l'histoire de Maurice, vieux tonton grincheux, autoritaire et de son épouse, Gisèle. Sans enfant, ils vieillissent et comme beaucoup de personnes âgées déclinent. Mais Tonton Maurice et Tata Gisèle ont de l'argent et chacun dans la famille convoite le petit pactole qu'il y aura à leur mort. L'argent, oui ! Les galères à s'occuper d'eux, non ! Sauf pour Sophie, leur nièce et derrière la plume de ce récit !
S'il y a des passages croustillants et qui ont su me faire rire, je reste néanmoins sur ma faim. Le récit part trop à mon goût dans tous les sens. Certes Sophie Delassein y aborde des thématiques comme la famille, l'argent mais le jeu de l'autofiction n'est pas réussi. A trop vouloir se mettre en scène - on sait qu'elle est journaliste au Nouvel Obs et il aurait peut être été plus intéressant de voir une chronique un peu acide de ce milieu - on en oublie l'histoire. C'est dommage car Sophie Delassein a de l'humour et quelques traits de plume bien grinçants mais voilà, je n'ai pas accroché. Cela arrive et ce n'est pas grave.
En revanche, j'ai apprécié la rencontre avec Sophie Delassein. Avec simplicité et naturel, elle nous a parlé de sa famille, de son écriture et de son goût de continuer.
En résumé : un récit qui trouvera sûrement son public mais je n'en suis pas !
Quand j’ai vu passer ce titre proposé dans le cadre d’une masse critique privilégiée de Babelio, je n’ai pas résisté longtemps. Présenté comme un roman drôle, c’est exactement ce que j’avais envie de lire à ce moment-là. J’ai donc tenté ma chance et je me suis inscrite. J’ai été sélectionnée avec d’autres lecteurs pour recevoir ce livre et assister à la rencontre avec Sophie Delassein, animée par Pierre Krause.
La rencontre a répondu a beaucoup de mes questions, notamment sur l’humour de l’autrice. Je me demandais si elle était la même dans la vie que dans son livre. Et apparemment oui ! La narratrice est donc le double de Sophie Delassein. Cinquantenaire, elle est journaliste au service culturel du Nouvel Obs, plus particulièrement dans le domaine de la musique. Elle nous raconte sa famille en inversant les sexes et changeant quelques détails pour les protéger. Mais tout est là ! Elle a bien eu un oncle et une tante, vieillissants, avec un Alzheimer pour lui, dont il a fallu qu’elle s’occupe. Toute la famille se disputant autour du potentiel héritage à venir puisqu’ils n’ont pas eu d’enfants. Il faut préciser que la famille de Sophie est juive et que les réunions de famille sont généralement très animées.
Maurice et Gisèle ne pouvant plus vivre seuls, elle les fait rapatrier à Paris. Etant leur nièce préférée, elle demande la tutelle. Avec beaucoup d’autodérision elle raconte la difficulté de voir vieillir ses proches et de devoir prendre des décisions pour eux. Malgré l’humour, on sent que le sujet est sérieux et que le ton sert de « bouclier ». Elle aborde le coût des maisons de retraite, la situation des EHPAD pendant la covid. L’écriture est très directe, un peu comme si elle nous parlait. Le langage est donc très actuel, truffé de gros mots qui ont pu choquer quelques lecteurs. Elle a écrit ce livre de manière très fluide sur un an. Au début il s’agissait d’une nouvelle écrite pour faire rire ses copines. Elle le présente comme une « autofiction foireuse ». Bref elle ne se prend pas au sérieux et n’attend pas que son livre plaise à tout le monde. Voici un premier roman quelque peu déjanté avec des personnages attachants, parsemé de références musicales, écrit par une autrice « qui part en sucette tout le temps » et publié par une éditrice « un peu allumée » !
Si vous aimez l’humour noir et décapant, ce roman devrait vous plaire ! En tout cas j’ai passé un bon moment avec ce roman qui m’a bien fait rire et c’est tout ce que j’en attendais !
Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette lecture.
"Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer"…A la lecture du roman "Le dernier testament de Maurice Finkelstein", j’ai comme l’impression que son auteure, Sophie Delassain, a fait sienne cette réflexion du Sieur de Beaumarchais. Rire de tout, elle ne s’en prive pas. Elle m’a fait rire aussi, aux éclats parfois, et pourtant…
Et pourtant, c’est d’une entrée en EHPAD dont il est question, celle de Maurice et Gisèle, oncle et tante de la narratrice dont elle est la tutrice. Il faut dire que ses intentions de départ ne sont pas les meilleures. Elle vise tout de même fortement l’héritage conséquent qui s’en suivra, le couple n’ayant pas d’enfant. Dans ce monde plutôt triste, l’auteure prend donc le parti du rire. J’ai ri moi-même, ai-je dit, mais ai parfois aussi été choquée. Je suis tout de même attirée par une écriture plutôt châtiée, ce que n’est pas celle de Sophie Delassein. Elle use beaucoup de la langue actuelle des ados, allant parfois même jusqu’à titiller la vulgarité. Etait-il vraiment utile de nous détailler une séance d’épilation du maillot qui n’apporte rien au sujet traité ? Et, si au détour d’une page, j’ai pu apprécier certaines phrases : "Une famille pareille à celles des villages retirés des bords de la Vologne, où l’on scrute ceux d’en face derrière les vitres encrassées par les postillons de la médisance.", j’ai dû avoir recours à un moteur de recherche pour connaître le sens du mot "yeuves" maintes et maintes fois utilisé. Il faut dire que j’en suis une.
Le récit est estampillé roman qui pourtant ressemble plus, de mon point de vue, à une autobiographie ou autofiction. La narratrice porte le nom de l’auteure, exerce, comme elle, le métier de journaliste à "L’Obs" et nomme les chanteurs dont elle chronique les albums. Le ton est grinçant qui n’épargne personne, pas même les personnels des EHPAD, qui serviraient les repas à 18h30 pour rentrer plus tôt chez eux. Alors, je sais, je l’ai bien senti, derrière ce choix du rire à tout prix se cache visiblement de la détresse et l'humour ne me dérange pas, bien au contraire. Mais je dois avouer que si je peux comprendre l’utilisation de certains mots de vocabulaire par un adolescent, voire un jeune auteur qui parle de ses pairs, il m’a semblé ici moins adapté.
La prise en charge des personnes âgées dépendantes et les rapports familiaux toujours difficiles dans ces circonstances sont des sujets d’un grand intérêt. Pour autant, mon ressenti reste mitigé quant à la forme, vous l’aurez compris, et je le regrette. Reste la fin qui apporte une touche inattendue et pleine d’humour. Et la couverture, magnifique.
https://memo-emoi.fr
Le Dernier Testament de Maurice Finkelstein est « une autofiction, une biographie foireuse » dira de son premier roman Sophie Delassein lors d’une rencontre vidéo (Covid oblige) organisée par Babelio et une masse critique dont j’ai pu bénéficier.
Autofiction, sans nul doute. L’autrice se met en scène et place aussi sous les projecteurs ses proches, sa famille à peine déguisée et protégées, selon elle, par l’humour noir qui est un gage d’amour au sein de son milieu rigide et déjanté (Tous des Ouf ! dira-t-elle d’eux). Assez d’accord avec elle, on ne moque que ceux qu’on aime, les autres, on les méprise, les détruit ou les ignore !
Foireuse aussi cette évocation d’une famille confrontée à la fin de vie d’un vieux ‘mon oncle’ et de son épouse qui ont su faire régner sur le clan la promesse d’un héritage à mériter et n’ont pas été fichu de s’assurer une descendance pour les prendre en charge à leurs vieux jours ! Foireuse par un humour pas toujours digne et respectueux des personnages, l’usage d’un vocabulaire inutilement grossier, voire même une mise en page qui abuse du dialogue en style direct et qui, DE PLUS, L’ECRIT EN MAJUSCULES, HISTOIRE DE BIEN INSISTER AU CAS OÙ CES ABRUTIS DE LECTEURS N’AURAIENT PAS BIEN COMPRIS ! Sur ce coup, pas vraiment en accord avec la plume de l’autrice. Cet aspect relève, selon moi, d’une agressivité latente dont je me serais bien passé.
Mais voilà, on le sait, derrière l’humour et l’exagération se cachent souvent la pudeur et les blessures personnelles qui ont besoin d’être dites sans qu’on ne sache trop comment elles seront perçues. Et c’est bien là que le livre devient touchant, qu’il remplit sa pleine fonction de lien avec la vie, celle de tout un chacun.
C’est que Sophie Delassein a dû affronter la vie, la vraie, celle qui se termine. Entre avoir un oncle riche bien qu’un peu autoritaire et casse-pieds et s’occuper d’un être fêlé par Alzheimer qui se meurt dans un hôpital de la côte d’azur, à l’autre bout du monde de Paris, il y a un fossé que tentent de combler la mise en EHPAD dans la rue voisine et la prise sous tutelle par l’autrice. Un grand plongeon dans la réalité morbide de nos centres de vacances pour vieux où la première des vacances est celle de l’autonomie et du droit de décider de sa vie, de ses actions et, tout simplement, du quotidien. Car dans nos EPHAD, de gentils organisateurs, financiers aussi, ont tout pensé et orchestré pour que nos vieux puissent ne plus penser à rien … eux qui, justement, ont tellement de choses à penser sans plus en avoir vraiment le temps !
Avec humour, on l’aura compris, Sophie Delassein nous conte la découverte de ce nouveau monde. Le roman qui, explique l’autrice, est en fait une nouvelle qui s’est emballée et pour laquelle elle s’est sentie saisie d’une folle envie de raconter ce quotidien en assurant la distanciation nécessaire par le biais d’une fiction où tout ce qui est dit lui est arrivé. Cela donne un bon roman, un bon temps à prendre pour en rire … pour autant qu’on prenne aussi le temps d’y réfléchir. Qu’est-ce que la famille ? Que faire des promesses qu’on y fait ? Quel est l’avenir qu’on projette, pour nous, les autres ? Est-ce que tout cela sera vivable ? Sans humour, non ! Pour le reste, à chacun de construire ce qui, à ses yeux, est le meilleur rêve d’à-venir qu’il peut concevoir.
Merci à Babelio pour cette Masse Critique, aux éditions du Seuil et à l’autrice pour ce témoignage à propos de la genèse de son livre.
» Le dernier testament de Maurice Finkelstein « écrit par Sophie Delassein est publié en ce début d’année 2021 au Seuil.
Quoi de pire pour déchirer une famille que les questions d’héritage ? C’est ce à quoi se retrouve confronter Sophie Delassein, quinquagénaire, et journaliste musicale à l’Obs. En effet, Maurice et Gisèle se font vieux maintenant et sans enfant, la question de la succession commence à se poser.
p. 17 : » Le testament de Maurice, ou la fixette de toute une dynastie d’assujettis au pouvoir d’achat. Dépourvu d’héritier direct, il se sentait libre de désigner le ou les heureux gagnants de la Finkelstein des Jeux. «
Son statut de « favorite » auprès de ce vieux couple riche tente à rassurer Sophie. Mais durant l’été 2019, la situation évolue. Maurice est diagnostiqué Alzheimer. Placé dans un hôpital de Nice, elle ne peut que constater son état se détériorer, et celui de sa tante par ricochet.
p. 67 : » Je ne connais pas le scénariste de ma vie. Si je le croisais un jour, je lui demanderais pourquoi il a décidé que je deviendrais à cinquante ans l’inverse de ce que j’étais à vingt ans. La nuit / le jour. L’insouciance / l’anxiété. Le cancre / la consciencieuse. «
Sophinette va donc prendre la décision de faire rapatrier Maurice et Gisèle dans un EHPAD parisien, près de chez elle, avec la complicité de sa sœur. Sauf qu’à défaut de se sentir rassurée et soulagée de les avoir enfin près d’elle, la pandémie mondiale que nous connaissons tous, va se déclarer, enfermant encore un peu plus ce vieux couple dans la solitude et l’incompréhension. Triste réalité….
p. 68 : » Beaucoup de choses ont changé depuis mon arrivée triomphale à Mandelieu au volant de la Mercedes de mon père, avec ma mère et Joe Dassin, ma tante et le voisin serviable, mon oncle et ses visions néocubistes. J’ai découvert le monde parallèle de la gériatrie, la vieillesse et son naufrage, les maladies dégénératives, incurables, fatales, et l’indifférence (ou la répulsion) qu’elles suscitent. J’ai découvert les infirmières et les aides-soignantes, qui traînent leurs semelles dans les couloirs, dans des uniformes plus ou moins difformes, travaillant dans la puanteur avec des vieux qui ne sont même pas les leurs et qu’elles supportent vaille que vaille, auxquels elles s’attachent sans doute, parfois. «
J’ai eu du mal à rentrer dans ce roman dont l’écriture et le style m’ont déstabilisés dès les premières lignes. Trop vite dans l’extrême, la narratrice m’a surprise. Mais comme il est très rare que j’abandonne une lecture, j’ai persisté et j’ai bien fait ! Sous cet humour, tantôt hilarant, tantôt grinçant, se cache une sensibilité exacerbée. Une sorte de carapace pour ne pas dévoiler ce qui pourrait faire sombrer. Alors ça plaît ou ça ne plaît pas, là il n’y a pas de demi-mesure. Personnellement je ne regrette pas d’être allée au bout de cette lecture, mais honnêtement ça n’est pas un roman qui restera gravé en moi.
» L’humour est un déguisement sous lequel l’émotion peut affronter le monde extérieur. « Tony Mayer
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