Hannah Artner est une jeune informaticienne fraîchement installée à San Francisco. En proie à des rêves érotiques mettant en scène un amant surnaturel, et hantée par le souvenir d'un beau-père abuseur, elle peine à s'épanouir dans sa vie de couple. Jusqu'au jour où l'être fantasmé se matérialise et où la mort va s'inviter.
Lorsque le cadavre de son nouvel amant est retrouvé dans un bain de sang, atrocement mutilé, le lieutenant Doug Merrington est appelé à enquêter sur le meurtre. Policier chevronné du SFPD, Doug s'avère déconcerté par la mise en scène du crime. Si Hannah fait partie des suspects, un lien s'établit toutefois avec un homicide plus ancien, une affaire dépoussiérée par le vieux sergent Lloyd, aussi opiniâtre qu'importun.
Dès lors, l'enquête va glisser subrepticement et happer Doug Merrington dans une tourmente insoupçonnée. Car dans l'ombre, un individu énigmatique semble tirer toutes les ficelles. Celui qui aime et qui punit, celui qui accorde ou prend la vie.
Les proies deviendront prédateurs, le mal deviendra bien, et la vie se confondra avec la mort.
Un départ compliqué, un milieu palpitant et une fin qui intrigue. Voilà comment résumer mon sentiment à la fin de cette lecture.
Histoire : Point de départ : Hannah Artner. Point d'arrivée : je vous laisse le découvrir. Au milieu ? Des morts atroces, du chantage, du kidnapping et j'en passe. Mais toutes ces histoires ont un point commun... Le Lieutenant Doug Merrington, membre de la police de San Francisco. Telle une toile d'araignée, l'auteur nous embarque dans un univers sombre et macabre. Comment tout cela se résout ? Je vous laisse le découvrir !
Pour moi, l'histoire est digne d'un bon thriller américain : il y a tout ce qu'il faut pour conquérir un public. Jusqu'au bout, on se demande comment cela va se finir, et jusqu'à la dernière page, on a des surprises. Pour le coup, je n'avais pas du tout intuité l'identité du démiurge alors que d'habitude, c'est une chose que je trouve facilement. Donc rien que pour cela, le job est rempli, avec du suspense jusqu'au bout. Cependant, j'émettrai une petite réserve sur la première partie de l'histoire. Pas sur l'histoire principale, mais sur l'histoire secondaire, j'en reparlerai dans les personnages.
Personnage : Deux personnages se livrent une bataille sans merci : le Lieutenant Merrington et le Démiurge. L'un est policier, l'autre "Je n'ai pas le mot adéquat et je ne peux pas dire grand-chose sans révéler ce qu'il est réellement".
Ce que je trouve un peu dommage, c'est un jeu de chat/souri pas assez profond. Bien sûr, il y a de l'intrigue entre les deux, mais je trouve que, autant l'un que l'autre, ils ne se mettent pas suffisamment la pression. J'aurais aimé quelque chose de plus tordu même si ça l'est déjà pas mal.
J'aime beaucoup le personnage du démiurge, énigmatique, on ne sait pas qui il est, son rôle. Selon Platon, "le Demiurge est une divinité qui donne forme à l'univers" (source : définition CNRTL ),et bien, c'est ce qu'il fait ici, il crée son propre univers, il a le droit de vie et de mort sur qui il veut, il est le Démiurge. Bizarrement, c'est mon personnage préféré dans le roman, et j'aurais aimé le voir un peu plus. Cependant, vu la fin... une porte est tout à fait possible... Mais chuuut
Le petit point que j'ai évoqué plus haut et qui m'a chagriné est une histoire secondaire entre Doug Merrington et le sergent Llyod. J'ai trouvé cette partie très complexe car je n'arrivais pas à me repérer dans les personnages : un coup ils sont appelés par les prénoms, un coup par les noms, voire par les grades... Je ne savais plus où j'en étais et à cause de cela, j'ai failli arrêter la lecture. Finalement, j'ai persévéré et heureusement !
Plume : Belle plume de l'auteur qui nous fait voyager dans son univers, il tisse sa toile d'araignée comme le démiurge et donne le coup final vraiment à la fin et on ne le voit pas venir. Pour moi, mais ce n'est que mon goût personnel, un peu trop de description qui ne font pas avancer l'action. J'aurais préféré plus de jeu entre le lieutenant et le démiurge.
Résumé et couverture : Je n'ai volontairement mis qu'un extrait du résumé proposé car je le trouve à la fois complexe et trop révélateur d'indice. C'est le genre de résumé qui me fait reposer un livre sur l'étal, il n'est pas assez mystérieux à mon goût, et c'est dommage car la couverture, au contraire, m'intrigue et me donne envie de le feuilleter, de le découvrir. Oui, j'avoue, c'est plus pour la couverture (et la maison d'édition en qui j'ai confiance) que j'ai lu ce roman.
Bref, ne vous laissez pas endormir avec la première histoire, la seconde partie devient encore plus palpitante ! À lire !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
Le jury et les internautes récompensent ce roman publié aux éditions l’Arpenteur
Le jury et les internautes récompensent la bande dessinée publiée cette année aux éditions Delcourt
