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Le commencement est un dieu ; essence et permanence des mythes

Couverture du livre « Le commencement est un dieu ; essence et permanence des mythes » de Bernard Deforge aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Les idéologies dominantes dans le domaine des études sur la Grèce ancienne ont instauré deux miracles auxquels je ne crois pas: le miracle indo-européen du second millénaire - simple remontée du « miracle grec » de jadis - qui, en s'appuyant sur quelques vérités linguistiques et un schéma... Voir plus

Les idéologies dominantes dans le domaine des études sur la Grèce ancienne ont instauré deux miracles auxquels je ne crois pas: le miracle indo-européen du second millénaire - simple remontée du « miracle grec » de jadis - qui, en s'appuyant sur quelques vérités linguistiques et un schéma fonctionnel élémentaire, nie la chaîne culturelle de deux millénaires de civilisation et de littérature méditerranéennes et procheorientales, et le miracle de la Cité grecque surgie entre le XIe et VIIIe siècle: loin de moi de refuser la réalité et l'importance des cités!
Cependant, après tout, le monde néolithique a vu naître d'autres cités que des grecques, mais surtout, depuis Platon, l'Idée de la Cité l'emporte sur la cité, et ce phantasme nourrit aujourd'hui, après maints avatars, la pensée post-hégélienne.
Hors la cité, point de salut? Tout au rebours, il m'apparaît que chez les Grecs, comme pour nous, c'est au fond de l'homme d'abord, dans ce qu'un dieu y a mis au commencement - les mythes en même temps que l'être, héritage génétique en même temps que culturel - qu'il y a eu et qu'il est quelque chance de salut, et quelque sens...Les Muses à Hésiode ont appris les vérités. Sur l'Hélicon.

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