Que nous proposent les prix les plus attendus de la saison ?
«Tous les grands secrets ont un goût particulier.»Nadia a 17 ans et la vie devant elle. Mais quand elle perd sa mère et avorte en cachette, tout change. Elle choisit alors de quitter la communauté noire et religieuse qui l'a vue grandir. Boursière dans une grande université, Nadia fréquente l'élite. Elle a laissé derrière elle Luke, son ancien amant aux rêves brisés, et Aubrey, sa meilleure amie. Durant une décennie marquée des affres de la vie, les trajectoires des trois jeunes gens vont se croiser puis diverger, tendues à l'extrême par le poids du secret.Dans la lignée d'Elena Ferrante et de Chimamanda Ngozi Adichie, Brit Bennett donne voix à des héros en quête d'accomplissement et nous offre un roman lumineux, inoubliable.
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Un roman qui nous amène au plus près d’une culture moralisatrice américaine. On y retrouve les différents sujets sur lesquels les citoyens peuvent se déchirer. Tout y est : avortement, suicide, rapport au bien et au mal imprégné de religion.
Ecriture peu élaborée et aussi stéréotypée que les personnages.
Aux Etats-Unis, appartenir à une église pour certains est très important.
Les parents de Nadia Turner fréquentent celle du Cénacle, dirigée par un pasteur afro-américain et sa femme.
Alors que Nadia vient de fêter ses 17 ans, sa mère se suicide d’une balle dans la tête. Toute la communauté de cette petite ville de Californie est sous le choc :
» Nous avions connu des morts brutales, oui, mais la différence, c’était qu’Elise Turner l’avait voulu. Pas une poignée de cachets pour prolonger le sommeil, pas un moteur de voiture qui tourne dans un garage fermé, mais un pistolet contre la tempe. Comment avait-elle pu décider de se détruire aussi violemment ? Nous nous étions serrées sur les bancs, sans savoir à quoi nous attendre. Qu’allait dire le pasteur ? «
La communauté n’apportera pas beaucoup de réconfort à Nadia. La ressemblance physique de la jeune fille avec sa mère met ses membres mal à l’aise » Comme si son âme tourmentée -et nul doute qu’elle l’était- errait dans le lieu où elle avait été vue pour la dernière fois. »
Le père de Nadia, sous le choc, ne sera pas d’un grand soutien non plus. Alors, elle trouve un peu de réconfort dans les bras de Luke, le fils du pasteur.
Les rendez-vous amoureux se termineront à l’annonce de la grossesse de la jeune fille. Luke lui donnera les 600 dollars nécessaires à l’avortement.
Cet été là, Nadia, très esseulée, va finir par se lier d’amitié avec une adolescente de son âge, Aubrey, qui a fui sa mère et son beau-père pédophile pour trouver refuge chez sa soeur aînée.
Mais le souvenir de sa grossesse, l’attitude de Luke au moment de l’ avortement, la pousse à quitter sa communauté noire et religieuse pour entamer de brillantes études.
Des années plus tard, alors que les trois adolescents sont devenus adultes, ce qui s’est passé l’été de leurs dix-sept ans aura toujours un impact sur leurs vies.
J’ai beaucoup apprécié le style et l’écriture de Brit Brennet. Son approche de la psychologie des adolescents, de leurs tourments, de leur découverte des comportements des adultes fait que l’on accroche très vite à cette histoire. Elle réussit à aborder le sujet de l’avortement et des communautés religieuses aux Etats-Unis à travers le regard de trois adolescents afro-américains de façon très pertinente.
Ce roman se déroule au sein du Cénacle congrégation baptiste afro américaine d’Océanside dans la banlieue de San Diego en Californie.
Il y a Nadia, jeune fille de 17 ans dont la mère vient de se suicider avec l’arme de service de son père et qui se retrouve enceinte. Il y a Luke, 25 ans, le fils du pasteur et père du bébé de Nadia. Il y a Aubrey jeune fille abusée par son beau-père qui s’est réfugiée chez sa sœur et son amie et qui se cache derrière sa bague de virginité.
Et puis il y a les « mères » ces femmes âgées de la communauté qui voient, commentent, jugent, supposent et déforment les choses.
Nadia se fera avorter avec l’aide financière de Luke qui l’abandonnera ensuite. Durant son dernier été à Océanside elle deviendra très amie avec Aubrey. Puis elle partira à l’université dans le Michigan pour réaliser le rêve de sa mère, elle même enceinte à 17 ans et qui avait conseillé à sa fille de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’elle. Nadia mettra des années avant de revenir.
Nous suivrons l’évolution de ces personnages et de la communauté durant une dizaine d’années.
Brit Bennett a une écriture limpide, une justesse de ton qui nous font entrer dans la vie de ses personnages qu’elle a su rendre très humains. Chaque personnage doit composer avec ses forces et ses faiblesses, mais ils ont tous une réelle consistance y compris les personnages secondaires.
En résumé un très bon premier livre et on espère beaucoup des suivants.
Un roman qui nous amène au plus près d’une culture moralisatrice américaine. On y retrouve les différents sujets sur lesquels les citoyens peuvent se déchirer. Tout y est : avortement, suicide, rapport au bien et au mal imprégné de religion. Certains personnages sont emprunts des clichés que l’on retrouve aisément dans certaines villes reculées des Etats-Unis. L’écriture est fluide. Un point de vue intéressant sur ce que le poids d’une société peut induire dans des décisions et un chemin de vie.
Pas mal d’éloges à propos du premier roman de Brit Bennet (rentrée littéraire 2017) et l’enthousiasme de ma bibliothécaire ont guidé mon choix pour ma première lecture de l’année.
Le cœur battant de nos mères c’est en effet une histoire d’amour doublée d’une histoire d’amitié dans la lignée d’Elena Ferrante (cf 4ème de couv.)
Cette histoire est racontée par un chœur de femmes âgées, piliers de la paroisse, « des guerrières de la prières » et amatrices de ragôts, un vilain défaut qui aura des conséquences à la toute fin du livre.
C’est une histoire qui aborde des thèmes forts comme l’avortement avec le point de vu du futur non-père et le racisme « subtil » (des blancs envers les noirs mais aussi des noirs envers les latinos).
Malgré cela, ce n’est pas le coup de cœur escompté car j’ai eu du mal avec le style plat qui donne l’impression que les personnages « jouent dans une pièce pour laquelle ils n’ont pas passé d’audition ». Problème de traduction? Bref, si l’histoire, le squelette, est solide; il manque le sang. Gageons que sa prochaine adaptation au cinéma saura lui donner chair.
Merci aux Éditions Flammarion - J'ai lu et au Picabo River Book Club pour cette magnifique découverte !
À Oceanside, en Californie, Nadia Turner, dix-sept ans, tente de survivre au suicide de sa mère, auprès d’un père terrassé par le chagrin, qui ne la voit même plus.
Luke Shepard, fils du pasteur du Cénacle, l’église de la communauté noire, tente de son côté de survivre à la mort de son grand rêve, devenir footballeur professionnel, après une blessure qui la laissé sur le bord de la route et serveur dans un pub.
Aubrey Evans enfin, l’amie de Nadia, survit elle aussi tant bien que mal à son enfance cabossée, loin d’une mère qui l’a rejetée, mais protégée par sa soeur et la petite amie de celle-ci.
Sur plusieurs années, la vie de ces trois protagonistes restera liée par l’amour et l’amitié, par la souffrance et le regret. Une vie chaotique qui nous sera révélée par les narratrices de ce superbe roman, les “mères” de la congrégation religieuse du Cénacle.
Un gros coup de coeur pour ma part !
La maternité sous toutes ses formes
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Un roman formidable que j'ai dégusté jusqu'à la dernière ligne.
J'ai eu la chance de le recevoir par le biais du Picaboriverbookclub juste avant la "lecture commune" du mois de décembre.
En version originale , le titre est "the Mothers". Ce qui est très parlant et très explicite. La maternité est le fil directeur de cette histoire.
Une fresque américaine qui s'étale sur une décennie. En Californie, près de l'océan. Dans une communauté religieuse noire.
Nous suivons la trajectoire de trois jeunes gens qui se croisent, se séparent, se retrouvent. qu'est-ce qui les relie? Un secret d'alcôve. Rien que ça.
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Des mères de cette communauté, ce choeur de femmes, narrent cette histoire si singulière en bribes de ragots, de rumeurs.
Alternés des vies torturées des personnages principaux.
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Une écriture fine, très sensible, maternelle, féminine et déjà mature pour cette presque-trentenaire. J'en suis restée estomaquée quant aux réflexions pertinentes qu'elle pose : l'amitié, l'ambition professionnelle, l'abandon des rêves d'ado, le deuil.
Et également une ouverture sur la question si actuelle de la religion aux USA: peut-on brider ces jeunes dans une foi parfois étouffante limite puritaine ? Certes, l émancipation, le désir de vivre ailleurs a un prix. Qui peut coûter cher. Cette jeune auteure n'a pas "poussé" cette questions dans ses retranchements. Elle l'a effleuré. A nous de nous documenter sur ce problème de société. Tiens, justement, le dernier numéro du très bon magazine America a rédigé un dossier là-dessus.
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Une très belle histoire douce-amère, triste et poétique que je conseille à toutes les femmes, mères ou non. Un sujet maîtrisé parfaitement.
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Lu dans le cadre de la LC de décembre du #Picaboriverbookclub
LE COEUR BATTANT DE NOS MÈRES
de Brit Bennett
Traduit par Jean Esch
Éditions Autrement (grand format)
Éditions J'ai lu (poche)
Voilà deux jours que j'ai terminé ce livre et je peine à trouver les mots pour en parler...
Tout d'abord, j'ai bien aimé la façon dont cette histoire est racontée, notamment avec ce choeur de femmes qui rappelle les tragédies grecques.
Mais il y a quelques détails qui me gênent...
La façon dont le sujet de l'avortement est abordé par l'auteur me laisse la même impression qu'après m'être fait avoir par un bonimenteur. Brit Bennett n'est pas neutre à ce sujet mais essaie de l'être ou peut-être est-ce le contraire ? Elle n'ose pas être plus directe pour ne pas froisser la société américaine et elle s'auto-censure ?
De même pour ce qui est du descriptif. L'auteur ménage la chèvre et le chou en laissant très souvent ses personnages dans le flou au sujet de leur couleur : est-ce qu'ils sont noirs, blancs, métis,... et j'ai souvent dû relire des passages pour voir si je n'avais pas manqué une description. L'histoire se passe quand même dans un pays où la ségrégation raciale n'a pas encore été abrogée dans tous les états et où il vaut mieux être blanc plutôt que noir face à des policiers.
Je ne sais pas si Brit Bennett a voulu universaliser son histoire pour que les lecteurs, quelque soit leurs origines, puissent mieux s'identifier dedans mais personnellement je préfère le côté plus tranché de Chimamanda Ngozie Adichie à qui elle est souvent comparée.
Mais je reconnais que c'est un bon premier roman même s'il soufre de ne pas avoir une vraie réflexion à l'intérieur.
Un livre conseillé et mis à l'honneur au mois de décembre dans le #PicaboRiverBookClub pour une lecture commune intitulée "le poche du mois"
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