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Le jeudi 21 avril 1921, à huit heures trente du matin, le premier bolide s'élance de Casamozza di Casinca en direction de Corte pour ce qui constitue la première course automobile jamais disputée dans l'île. Ils ne sont qu'une dizaine à se disputer le trophée du Circuit automobile de la Corse, mais ce sont des pilotes chevronnés, certains de renommée internationale. En cet après-guerre encore marqué par les pénuries, cela constitue déjà un exploit de la part des organisateurs d'avoir pu réunir de tels coureurs. Le succès sportif comme populaire est au rendez-vous et la compétition trouve un écho dans la presse jusqu'en Nouvelle-Zélande.
Au-delà de l'aspect strictement sportif, le Grand Prix de la Corse traduit bien, à sa manière, les espoirs d'une île à la recherche d'une voie nouvelle tant dans le domaine du développement sportif et économique que dans ceux du politique et de l'identité. Il en traduit également ses ambigüités. Moment fugace et échec final, symboliquement accentué par le succès des cérémonies du Centenaire napoléonien, synonyme d'une Corse figée dans des représentations archaïques et bientôt engourdie par le retour de l'immobilisme politique et social.
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