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El Harrach chante sa joie, à l'image du violoniste, plein d'entrain : il dit qu'il gratte et non qu'il joue. C'est comme ça qu'il aime à se qualifier.
- Je ne gratte pas avant d'avoir reçu quelques pièces répétait-il toujours. Un volontaire comme à l'accoutumée réagit spontanément, collecte l'argent et le pose à ses pieds. C'est le coup de starter. Il gratte, il gratte, et au bout de quelques minutes, rebelote. Il lance à nouveau à l'assistance :
- Je ne reprendrais pas tant que le spectacle n'est pas à nouveau agrémenté de quelques pièces. Même topo, on quitte le cercle, on collecte et on pose l'argent à ses pieds. Un stratagème - crédulité aidant - qui lui réussit.
C'est de l'arnaque contesta un homme parmi la foule ! C'est du vol. ! Toujours à nous saigner s'écria t-il ! Tu ne résistes pas à l'odeur de l'argent et à la promesse d'en gagner sans le moindre effort. Tricheur ! Sale tricheur !
- Je jure de les défendre, ces braves gens contre l'ennemi que tu es et de te livrer une guerre sans merci.
- Des types dans ton genre, j'en connais. Une espèce à faire des bulles en pétant dans une bassine d'eau.
- Continue ta route, rien ne te retient espèce de parasite, lui lança t-il tout de go. Je gratte à ceux qui savent apprécier et qui payent pour ça.
À El Harrach une journée n'est jamais comme une autre : on aime la foule, le cri des marchands, les gens qui se bousculent poussés par la curiosité en raillant les bonimenteurs, les charlatans, une vie simple et allègre que l'état de pureté des gens rendait encore plus agréable. La vue du spectacle de la rue est un trait de lumière.
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