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Martha, enseignante anglaise, vit à Londres. Lorsque son mari Brendan meurt brusquement, elle part se réfugier en Irlande où Brendan possédait un cottage au bord de la mer. Elle n'y a pas souvent mis les pieds, contrairement à lui. Gardera-t-elle cette maison située face aux inquiétantes îles Skellig ? ou la vendra-t-elle afin de tourner le dos au passé de son mari, né et grandi dans cette Irlande, et où elle se doute bien qu'il n'était pas toujours seul...
Il y a la pluie, le vent, le froid, les embruns, les feux de tourbe, l'inconfort d'un quotidien très rustique. Il y a aussi les pubs enfumés où tout le monde chante des ballades d'autrefois, les longues promenades au bord de la mer, dans l'attente d'incroyables couchers de soleil.
Il y a surtout les voisins, surpris de la présence de Martha : le très sympathique Paddy, férocement attaché à sa ferme et à sa terre, et le très désagréable Eugene, revenu au pays après avoir fait fortune en Amérique et qui veut faire construire un «spa » luxueux qui gâcherait le paysage à tout jamais. Il y a aussi le jeune et charmant poète et chanteur, Colm, qui saura comment apprivoiser Martha, et redonner à la femme blessée le goût de vivre.
Le lecteur est littéralement happé, envoûté, ensorcelé par ces paysages magnifiques, sauvages, changeants au gré des saisons, que Sue Hubbard, poète très connue et appréciée en Angleterre, décrit admirablement.
C'est le premier roman traduit en français de Sue Hubbard, auteur anglaise, également poète et critique d'art.
Martha, cinquantenaire, vient de perdre brutalement son mari, critique d'art . Perdue et déprimée à Londres, elle décide de rejoindre le cottage dont son mari a hérité en Irlande. Il se situe dans la région du Kerry, isolé au milieu de la lande face aux
iles Skellig, où ont vécu isolés des moines au huitième siècle. Contrairement à son mari qui avait l'habitude de s'y rendre régulièrement pour écrire ses livres, Martha n'y avait plus séjourné depuis vingt ans.
Elle va prendre du temps pour trier les affaires de son mari, pour faire le point sur sa vie et pour profiter de cette nature sauvage en se promenant tous les jours. Elle recherche cet isolement, lion de l'agitation quotidienne.
Ce roman sensible et poétique , entièrement centré sur Martha , retrace la vie de celle-ci à travers ces paysages qui font ressurgir le passé heureux mais aussi tragique. On la suit dans ce pèlerinage et les rencontres locales. Comme Eugène, l'entrepreneur sans scrupule, ami d'enfance de son mari. Comme Colm, le jeune musicien et poète, si passionne par les traditions irlandaises et l'histoire de la région.
Il y a aussi Paddy, fermier isolé, seul avec son troupeau. Il est enchaîne à sa ferme malgré la rudesse de cette vie et cultive ses souvenirs anciens , la pauvreté de cette campagne, la religion oppressive.
Elle décrit merveilleusement les paysages tourmentés, la mer omniprésente, les ciels si changeants et profonds.
C'est un roman sur le deuil, sur le repli, le temps qui passe, les remords , les blessures , sans aucun pathos appuyé mais beaucoup de justesse et sensibilité avec une renaissance possible.
Elle nous propose aussi une description politique de l'Irlande des années 2000, le passage d'une vie sociale rurale simple à l'arrivée d'investisseurs européens et de primes qui dénaturent son identité.
J'ai fort apprécié les inclusions de poèmes et balades irlandaises.
Lecture empreinte de vent, de pluie , de tourbe qui donne envie de fouler ces sentiers côtiers.
Fin 2007. Martha, enseignante à Londres, vient de perdre son mari, Brendan, d’une crise cardiaque.
Ce dernier possédait dans son village natal irlandais un petit cottage où il allait régulièrement s’isoler pour écrire.
Martha décide de s’y rendre afin de le vider des affaires de Brendan et de peut-être le mettre en vente.
Arrivée sur cette côte ouest de l’Irlande, où la nature grandiose est encore restée sauvage, et face à l’immensité de l’océan, Martha va se remémorer les évènements importants et tragiques qui ont jalonné sa vie.
Ce que j’ai aimé dans ce roman :
les réflexions sur le couple, la maternité, le deuil
les descriptions des paysages, l’atmosphère de cet endroit où la pluie règne en maître
les références historiques
le constat du développement économique de l’Irlande, l’histoire se déroulant quelques mois avant l’explosion de la crise de 2008
" Le chant de la pluie » est le premier roman traduit en français de Sue Hubbard. J’espère que ses deux romans précédents le seront bientôt car j’ai beaucoup apprécié son écriture.
J'ai un peu eu peur de tomber sur un récit un peu mièvre : le décès du mari, de l'enfant 20 ans auparavant, etc... Et puis non, c'est sensible, irlandais, et chouette.
Martha Cassidy, la cinquantaine, est de retour à Caherciveen (comté de Kerry -Irlande), village isolé sur la côte ouest de l'Irlande.
La mort brutale de son mari Brendan -dont elle est séparée depuis quelques années - lui ont fait quitter Londres pour rejoindre le Cottage familial.
Seule dans cette demeure humide, elle va revivre quelques épisodes de 30 ans de vie commune avec ses joies et ses douleurs. Mais aussi, découvrir qu'elle ne connaissait peut-être pas aussi bien son défunt marI
Une solitude bousculée par quelques voisins :
Paddy O'Connel, "le dernier vestige de l'ancienne irlande, lié à sa terre, à son troupeau, à l'Eglise et à sa famille".
Eugène Riordan, ami d'enfance de Brendan, devenu un riche homme d'affaires, avocat et promoteur immobilier. Eugène qui tente de racheter les terrains de Paddy et Martha pour finaliser la construction d'une vaste station thermale avec vue panoramique sur les Skelling.
Colm, grand jeune homme déguingandé, fermier et poète à ses heures perdues, joueur de fiddle.
Roman magnifique, documenté, puissant, poétique et politique.
Derrière les aternoiements de Martha et sa très grande difficulté à retrouver le gôut de vivre, l'auteur dresse une photographie sans concession d'une Irlande qui perd son âme , à l'image de nombre de nations européennes qui maltraitent leur Histoire.
Mais également, un puissant hommage à la littérature et à la poésie irlandaise.
Une oeuvre teintée de philosophie (le sens de la vie, .... )
Sue Hubbard flatte nos sens (la tourbe, la pluie, les couchers de soleil féériques, .... ), une Nature sauvage progressivement abandonnée au profit d'un "Disneyland celtique" .
Il y a tant à dire sur cette pépite....
N'hésitez pas une seconde, vous passerez des heures de lecture inoubliables.
Après le décès de Brendan, son mari, Martha revient sur les terres irlandaises de ce dernier. Le cottage où il aimait à se réfugier est « au bord de l’Atlantique, on ne peut aller plus loin vers l’Ouest sans quitter l’Europe ». Elle, cela fait quelques années qu’elle ne vient plus, depuis la mort de leur fils.
D’ailleurs, revient-elle pour régler les affaires du défunt comme elle l’a annoncé à leurs amis londoniens ou bien pour tenter de « renouer avec tout ce qu’elle a négligé pendant ces trente dernières années » ?
Les personnages croisés dans ce roman sont aussi rudes et rustiques que peuvent l’être les landes balayées par la pluie et le vent. Mais tout comme ces paysages sauvages, les personnages dévoilent leurs failles et leur fragilité au détour de ces terres ou d’une Guiness et c’est ce parallèle que l’auteure parvient délicatement à transcrire.
Chacun se révèle, se cherche et se trouve au contact de cette nature, de cette terre remplie d’Histoire qui agit telle une catharsis.
C’est un livre sur le deuil, mais que la subtilité de l’écriture ne rend ni triste ni mièvre. C’est aussi un livre sur l’évolution de l’Irlande, où les prix de l’immobilier flambent, où la nature est remplacée par des pavillons qui se ressemblent tous, où bien par des projets immobiliers luxueux qui ne satisfont que l’ego de leurs promoteurs.
Ce roman se lit presque comme un poème tant l’écriture est délicate. Les descriptions des paysages sont justes incroyables et l’auteure parvient à faire bouger sous nos yeux les herbes balayées par les vents. Magique !
Martha, une anglaise de 56 ans revient en Irlande, terre d'origine de Brendan, son mari, sur la côte sauvage de l'ouest, face aux îles Skellig,
Martha vient mettre de l'ordre dans les affaires laissées par son époux mort brusquement, il y a peu. Il aimait venir travailler seul dans leur cottage . Elle range, trie, découvre des aspects mal connus de Brendan « Comme nous sommes opaques à autrui » conclut-elle, tristement .
Que faire aussi de ce cottage où Martha n'est plus revenue depuis 20 ans, depuis ce drame qui avait « rongé leur vie de l'interieur » ? Le louer, le vendre ? Ce serait simple, un riche promoteur immobilier ami d'enfance de Brendan le convoite, il envisage de construire sur cette terre sauvage et majestueuse , battue par la pluie et les vents, une station thermale haut de gamme .
Les souvenirs remontent, ceux des jours heureux, ceux des moments gris. Les fantômes, les souffrances se réveillent . A 56 ans, la retraite est proche, c'est l'heure des bilans « tout semble se dissoudre et lui échappe ».
Un beau roman intimiste dont le thème central est le deuil, deuil de l'époux, et deuil antérieur dont le lecteur devine rapidement les ravages, mais dont l'auteure distille progressivement les circonstances, Aucun pathos, juste une une émotion, constante, retenue, mais qui trouve, par son ancrage dans une région de landes sombres, de falaises et de tourbières un cadre à sa mesure.
C'est là l'autre force, l'autre intérêt de ce roman.
Sue Hubbard ne se contente pas de décrire l'âpre beauté de cette nature indomptée, elle révèle habilement, grâce à des personnages secondaires, l'affrontement dont est l'objet un pays autrefois pauvre, actuellement en plein esor économique, mais en voie de perdre son âme et de voir disparaître ses valeurs .
A côté du riche promoteur, qui symbolise les appétits financiers de la nouvelle Irlande, l'auteure place deux personnages profondément attachés au passé : Paddy : le vieux et touchant célibataire qui se suffit à lui-même « dernier vestige de l'ancienne Irlande, lié à sa terre, à son troupeau, à l'Eglise et à sa famille » . C'est à lui que l'auteure confie le soin de rappeler au lecteur d'aujourd'hui les rites d'hier.
Il y a aussi et surtout Colm ,le musicien et poète, qui a choisi de rester au pays pour livrer de la tourbe et qui confesse à Martha sa peur de voir l'Irlande devenir un « Disneyland celtique » destiné à attirer le touriste friand d' une « Irlandicité » de pacotille Je ne peux m'empêcher de voir en ce personnage de Colm un double de l'auteur, elle-même Irlandaise et d'abord connue comme poète avant de publier des romans .
Ce roman qui porte sur le poids de l'absence et de la solitude et qui offre un regard inquiet et désenchanté sur l'Irlande d'aujourd'hui m'a véritablement empoignée. Je rêve à présent d'aller découvrir cette terre du comté de Kerry, face aux Skelling, ces îles rocheuses, désertes où sont venus s'installer au 6e siècle des moines chrétiens. C'est là que s'ouvre un peu mystérieusement le roman, et c'est là qu'il se clôt magnifiquement . C'est là que Martha accomplira une promesse qu'elle se reprochait de ne pas avoir tenue …..,
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