Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le champignon de la fin du monde ; sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme

Couverture du livre « Le champignon de la fin du monde ; sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme » de Anna Lowenhaupt Tsing aux éditions Empecheurs De Penser En Rond
Résumé:

Dans les vestiges des grands pins ponderosas d'Oregon pousse le matsutake, un champignon qui compte parmi les aliments les plus chers au monde. C'est le point de départ de cette enquête qui transforme un paradoxe en outil d'exploration : en suivant la piste de ce champignon rare, Anna Tsing... Voir plus

Dans les vestiges des grands pins ponderosas d'Oregon pousse le matsutake, un champignon qui compte parmi les aliments les plus chers au monde. C'est le point de départ de cette enquête qui transforme un paradoxe en outil d'exploration : en suivant la piste de ce champignon rare, Anna Tsing décrypte la dynamique de notre monde au bord de la destruction au moyen d'outils conceptuels neufs. Bien plus qu'une métaphore, le matsutake est une leçon d'optimisme dans un monde désespérant.
Ce n'est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu'il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part, des sites industriels aux paysages naturels dévastés. Mais l'erreur serait de croire que l'on se contente d'y survivre.
Dans les ruines prolifèrent en effet de nouveaux mondes qu'Anna Tsing a choisi d'explorer en suivant l'odyssée étonnante d'un mystérieux champignon qui ne pousse que dans les forêts détruites.
Suivre les matsutakes, c'est s'intéresser aux cueilleurs de l'Oregon, ces travailleurs précaires, vétérans des guerres américaines, immigrés sans papiers, qui vendent chaque soir les champignons ramassés le jour et qui termineront comme des produits de luxe sur les étals des épiceries fines japonaises. Chemin faisant, on comprend pourquoi la " précarité " n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable mais un concept pour penser le monde qui nous est imposé.
Suivre les matsutakes, c'est apporter un éclairage nouveau sur la manière dont le capitalisme s'est inventé comme mode d'exploitation et dont il ravage aujourd'hui la planète.
Suivre les matsutakes, c'est aussi une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant.
Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d'une leçon d'optimisme dans un monde désespérant.

Donner votre avis

Avis (1)

  • J'ai adoré ce livre car au travers de ces champignons il aborde différents domaines : les échanges économiques, les flux de population, les façons qu'ont les différentes cultures d’envisager les forets, la biologie...) sous des angles très différents de ceux que l'on peut lire habituellement et...
    Voir plus

    J'ai adoré ce livre car au travers de ces champignons il aborde différents domaines : les échanges économiques, les flux de population, les façons qu'ont les différentes cultures d’envisager les forets, la biologie...) sous des angles très différents de ceux que l'on peut lire habituellement et qui sont beaucoup plus académiques. Le concept de patchs est très pertinente et donne une autre façon de comprendre les organisations humaines. J'avais entendu parler de ce livre dans le très intéressant blog "le code a changé" de Xavier de la porte sur France inter qui est également un excellent moyen de comprendre les évolutions de nos civilisations sous le prisme du numérique. Ce livre est parfois un peu exigent dans sa compréhension mais même si l'on ne comprend pas tout on en sort grandi.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.