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Le cens de la famille - les femmes et le vote 1789-1848

Couverture du livre « Le cens de la famille - les femmes et le vote 1789-1848 » de Anne Verjus aux éditions Belin
  • Date de parution :
  • Editeur : Belin
  • EAN : 9782701132617
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXe siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même : privées du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyenneté révolutionnaire, universelle et individualiste telle quelle est définie à partir... Voir plus

Lorsqu'on cherche à situer politiquement les femmes, dans la première moitié du XIXe siècle, la réponse semble aujourd'hui s'imposer d'elle-même : privées du droit de suffrage, elles sont exclues de la citoyenneté révolutionnaire, universelle et individualiste telle quelle est définie à partir de 1789.
Le constat de leur exclusion, d'une objectivité irréprochable, ne rend pourtant pas compte de leur situation politique telle quelle est pensée à cette époque (de 1789 à 1848).
Car à ce constat, un autre peut être opposé : les femmes sont loin d'être les seules concernées par cette exclusion, elles qui partagent cette communauté de destin avec les domestiques et les enfants. En sortant d'une analyse centrée uniquement sur l'exclusion des femmes en tant que telles, pour aborder ces non inclus dans leur globalité, tous " membres de la famille ", on est amené à s'interroger sur les liens entre appartenance à la sphère domestique et exclusion des droits électoraux.
D'où le titre de cet ouvrage : Le cens de la famille.
Le calcul du cens électoral a une histoire qui, en raison même du caractère " technique " de son objet, en dit long sur les catégories non débattues, évidentes du droit de suffrage. De fait, une étude attentive des lois électorales de 1789 à 1848 montre que les membres de la famille, en étant autorisés à déléguer leurs contributions à l'électeur pour le calcul du cens, sont considérés comme constitutifs de sa capacité politique.
Le familial, loin d'être laissé à l'écart du politique, le constitue. Il est le vecteur à partir duquel se pense la capacité du citoyen à parler au nom de plus grand que lui, et en particulier au nom des femmes.

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