Caché au creux d'une forêt sauvage du Québec, le monastère Saint-Gilbert-entre-les-Loups n'admet aucun étranger. Vingt-quatre moines y vivent cloîtrés. Ils cultivent des légumes, élèvent des poules, fabriquent du chocolat et prient... Ironiquement, la communauté qui a fait voeu de silence est devenue mondialement célèbre pour ses chants grégoriens, dont l'effet est si puissant qu'on le nomme "le beau mystère". L'harmonie est rompue par l'assassinat du chef de choeur et l'intrusion de l'inspecteur Gamache et de son adjoint Jean-Guy Beauvoir. Les enquêteurs cherchent l'accroc dans ces vies consacrées à l'amour de Dieu, mais cette retraite forcée les place aussi face à leurs propres failles. Pour trouver le coupable, Gamache devra d'abord contempler le divin, l'humain, et la distance qui les sépare.
Traduit de l'anglais (Canada) par Claire Chabalier et Louise Chabalier.
Louise Penny décrit avec justesse l’ambiance et les non dits, elle nous montre sont amour pour la musique. Une fois de plus le meilleur et le pire de chaque être humain est souligné dans cette enquête.
Louise Penny est l’auteure à succès de polars dont les intrigues se situent quasiment toutes dans le petit village québécois de Three Pines. Les enquêtes sont menées par l’inspecteur -chef Gamache et son adjoint Beauvoir.
Dans le présent roman, Gamache et Beauvoir sont amenés à enquêter dans un monastère, au coeur d’une forêt sauvage, où vit une communauté religieuse qui semblait ne plus exister depuis longtemps : les Gilbertins.
Les fondateurs du monastère avaient quitté l’Europe afin de fuir l’Inquisition. Depuis, les générations de moines qui s’y succèdent font voeu de silence et consacrent beaucoup de temps à leur passion commune : le plain-chant, c’est à dire le chant grégorien.
Les moines, poussés par le frère Mathieu, prieur et chef de choeur, enregistrent un disque qui va connaître un succès phénoménal.
Or, deux ans plus tard, le frère Mathieu est retrouvé, le crâne fracassé dans le jardin du monastère.
L’inspecteur-chef Gamache et Beauvoir vont devoir séjourner quelques jours dans ce monastère totalement isolé afin de découvrir la raison de ce meurtre et l’identité du meurtrier, qui est forcément l’un des moines.
J’ai mis une trentaine de pages avant de vraiment entrer dans l’histoire mais une fois accrochée, je n’ai pas pu m’en détacher.
Découvrir l’univers de ce monastère, ses rythmes de vie m’a rappelé ma visite de La Grande Chartreuse en Isère.
L’intrigue est basée sur le chant grégorien, ses origines, sa transcription.
J’ai adoré ce roman et me suis laissée transportée par ce chant que certains qualifient de voix de Dieu.
« Le beau mystère », c’est le nom de chants grégoriens (en 1833, le moine dom Prosper Guéranger redonna vie à l’Abbaye française de Saint-Pierre de Solesmes et voulu refaire une juste place aux Chants Sacrés)
Dans ce nouveau volet, Jean-Guy Beauvoir (le fidèle subalterne de l’inspecteur-chef de la sûreté de Montréal, Armand Gamache) va devoir révéler à son patron qu’il fréquente sa fille Annie depuis trois mois et se demande comment ce dernier va bien pouvoir accueillir cette nouvelle … Gamache s’est déjà rendu compte de son changement de comportement : lui d’ordinaire souffrant et angoissé est devenu serein, presque gai ! En attendant, ils vont se rendre au monastère Saint-Gilbert-entre-les-loups où vivent vingt-quatre moines contemplatifs et silencieux, pour y enquêter sur la mort d’origine criminelle de l’un d’entre eux : frère Mathieu, le chef de choeur, âgé d’une soixantaine d’années.
Entre les chants grégoriens et la chocolaterie (fabrication artisanale de bleuets au chocolat noir) Gamache et Beauvoir vont faire une petite retraite monacale pour mener à bien une enquête qui s’annonce particulièrement complexe … L’inspecteur-chef Armand Gamache va devoir composer avec la résolution d’un meurtre obscur et la nécessité d’assumer ses propres déboires professionnels (en la personne de Sylvain Francoeur – son supérieur hiérarchique et directeur-général de la Sûreté du Québec) venu sur place pour une raison qui lui échappe encore …
Francoeur, poursuit Gamache d’une rancune tenace depuis des années. C’est un haut gradé corrompu et d’autant plus dangereux qu’il est pratiquement intouchable … C’est également un fauteur de troubles hors pair, prêt à tout pour avoir la peau de celui qui a failli le faire tomber par le passé (et qui fut directement responsable de la chute de son prédécesseur …) Quitte à manipuler le pauvre Jean-Guy Beauvoir ! …
Encore un très bon moment de lecture en compagnie de notre (anti)héros montréalais ! Impatiente de le retrouver sous peu, dans le prochain opus (« La faille en toute chose ») qui m’attend sagement dans ma PAL !
C'est un très bon roman , fluide , sans réel temps mort , même si on est dans un univers clos .Vingt quatre moines vivent dans un monastère de Saint-Gilbert-entre-les-Loups , il y vivent dans le silence absolu , en autarcie , cloîtrés , isolés de tous et n'acceptant aucun étranger. Comble de l'ironie , cette communauté qui a fait vœu de silence s'est fait connaitre mondialement pour ses chants grégoriens . Le résultat de leurs chants est si profond , si puissant , si divin qu'il est nommé le beau mystère . Mais cet havre de calme et de paix va être bouleversé par l'assassinat du prieur , chef de chœur , retrouvé le crâne fracassé un bout de papier caché dans sa manche . L'inspecteur Armand Gamache et son adjoint Jean-Guy Beauvoir sont envoyés pour enquêter sur ce meurtre . Sachant que l'assassin est obligatoirement un des vingt trois membres de la communauté , Gamache et Beauvoir doivent d'abord comprendre le mode de vie , de communication de ces moines , analyser leur personnalité et les faire s'ouvrir à eux . Ils doivent chercher la faille , tous semblent habités par une foi inconditionnelle et pourtant un , parmi eux a commis cet acte , quelles raisons ont pu le faire braver le sixième commandement ? Et quel secret recèle ce bout de vélin trouvé sur le prieur ? De plus ce repli , cette sorte de retraite forcée pour nos enquêteurs , poussent Armand et Jean Yves , dans leur propre retranchement et ils doivent affronter les démons de leur passé . Personnages qui se découvrent et auxquels , on s'attache.Huis clos monacal aux accents du Nom de la Rose . On vit la scission qui existe entre les hommes de l'Abbé , et , les hommes du Prieur , qui s'est déclenchée après leur célébrité .Un roman fort bien écrit , rythme lent mais captivant . Un roman qui défile au rythme des chants grégoriens . On ressentirait presque la musique au fil des pages.
(livre lu en VO)
Contrairement aux autres opus de Louise Penny, celui-ci m'a clairement moins emballé. Trop long, trop lent, le livre paresse parfois et du coup, on décroche assez facilement de l'intrigue qui est moins profonde que les précédentes.
Pourtant, l'univers mis en place était plutôt intéressant : une abbaye isolée, qui vit en autarcie et refuse d'ouvrir ses portes aux pèlerins et aux curieux. Il faudra donc un meurtre, aussi soudain qu'incompréhensible, pour que l'abbé accepte de reconnaître que parmi ses moutons, l'un d'eux est galeux. Commence alors une enquête murée dans le silence pour Armand Gamache, tout à fait à son aise dans ce lieu de culte aux pierres chargées d'histoire et dans lequel la communauté évolue dane une douce sérénité, voilée cependant de différends et d'amertume.
Il y a ceux qui veulent mettre au profit du monde leur incroyable talent musical, cadeau de Dieu à partager avec tous les fidèles, et puis ceux qui veulent conserver secret ce trésor d'exception. Au fur et à mesure de l'enquête, les langues nouées par un voeu de silence se délient, timidement et puis parfois, presque avec véhémence. La foi, quant à elle, reste intacte, quelques soient les situations.
Les conflits intérieurs menés par Beauvoir n'apportent pas grand chose à l'histoire, au contraire, ils sont presque agaçants. Celui qui ne se supporte plus traité comme un enfant agit pourtant de la sorte, et ses choix ennuient plutôt qu'ils n'attristent.
Le dénouement, pour finir, est un peu longuet aussi. La chute un peu tirée par les cheveux, les chants omniprésents qui au bout du compte, finissent par faire bourdonner les tympans et de manière générale, le livre rythmé par les vêpres ne donnent pas à ce roman le corps des précédents.
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