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Merci Calimero de nous faire partager votre découverte. J’avoue que j’irai bien à la rencontre du poète et de sa famille . Belles lectures. Prenez soin de vous
La photo est célèbre. C'est un premier communiant, cheveux sagement ramenés sur le côté, regard qui défie l'objectif. Il s'appelle Arthur Rimbaud. Mais sur le cliché d'origine posait aussi son frère aîné, Frédéric. Cet autre Rimbaud a été volontairement supprimé de l'image. Comme il fut " oublié par la plupart des biographes.
Pourtant, les deux frères furent d'abord fusionnels, compagnons d'ennui dans leurs Ardennes natales. Puis leurs chemins se séparèrent. L'un a été élevé au rang de génie, tandis que l'autre, conducteur de calèche, fut banni par sa famille, effacé de la correspondance d'Arthur et dépossédé des droits sur l'oeuvre.
En quoi était-il si gênant ce frère ? Pourquoi une telle conspiration familiale ?
On croyait tout savoir du plus célèbre des poètes. Il restait encore une part d'ombre.
Auteur de La Captive de Mitterrand, qui fut un succès critique et public, David Le Bailly signe ici un roman singulier, où la fiction se mêle à l'enquête. Il raconte, interroge, imagine et dissèque avec talent la mécanique implacable des secrets de famille.
Qui ne connait pas Arthur Rimbaud ou l’un de ses poèmes ? On connait également sa vie d’excès, ses amours tumultueux. Mais pour ma part, je n’avais pas eu la curiosité de fouiller sa vie, sa jeunesse, sa famille. David Le Bailly, l’a fait pour moi, pour nous. Il nous raconte avec beaucoup de pudeur et d’admiration l’enfance d’Arthur Rimbaud mais également celle de Frédéric. Le grand frère, celui qui disparait, car trop proche du père ou sans ambition, sans le côté fantasque du petit frère qui prend tout l’espace.
Chez les frères Rimbaud, ce qui me surprenait, c’était le contraste entre leur proximité durant l’enfance et leur indifférence à l’âge adulte. (…) Et pourtant cette histoire , il y eut bel et bien un bon fils, sanctifié par sa famille (Arthur), et un mauvais fils, sacrifié, puis dépossédé (Frédéric). Arthur n’a pas tué Frédéric. Mais son désintérêt, son mépris, ont contribué à son bannissement.
Nous connaissons parfaitement la photo de gauche où l’on voit Arthur en tenue de communiant. Seul, le regard franc, Arthur à 11 ans. Ce que l’on découvre bien plus tard, c’est la photo originelle. Celle de droite ! Celle où l’on voit Frédéric au regard doux. Celle que la famille a modifiée afin d’effacer un enfant, un fils, un frère. Pourquoi ?
Pour sa famille, pour les anciens du collège, Frédéric avait déchu.
Conduire une calèche ? Charger des bagages dans un hôtel? Un travail de domestique!
Conducteur d’omnibus à la gare d’Attigny, c’était un beau titre pourtant. De ceux qui vous posent un homme. Qui vous distingue. Il n’y en avait qu’un, et c’était lui, Frédéric Rimbaud
L’auteur choisit de nous offrir ses heures de recherches sous la forme d’un magnifique roman. Quoi de mieux afin de redonner toute l’ampleur , les joies et les souffrances de ce frère isolé de tous. Ce frère qui n’avait aucune chance face à un jeune homme talentueux et exubérant qu’était Arthur. Et malgré tout le tumulte qu’il causera à sa famille, celui-ci aura tous les égards. Alors que Frédéric, homme effacé, homme simple et honnête ne brillera jamais aux yeux des siens. Face à sa marâtre de mère, sa sœur élevée dans la haine de celui-ci et d’un frère qui aime être le centre de tout, Frédéric choisira l’exil affectif.
Un très beau roman afin de découvrir l’envers du décor de la famille Rimbaud.
https://lesciblesdunelectriceavisee.wordpress.com/2022/04/17/lautre-rimbaud-david-le-bailly/
L’histoire, bien moins connue que la photo, de Frédéric, frère d’Arthur Rimbaud
On découvre sa vie de paria, renié par une mère tyrannique, sans aucun amour pour ses enfants, mais qui idolâtre Arthur, qui lui, a choisi la fuite.
Très bon roman qui nous révèle l’existence du frère aîné d’Arthur Rimbaud, frère renié par une mère autoritaire qui voulait diriger sa famille, en ayant droit de vie et de mort sur ses enfants et ce jusqu’à leur interdire de se marier et de vivre leur vie. J’ai adoré car en plus de parler de ce frère « oublié », nous découvrons également, sans filtre, l’histoire du poète Arthur Rimbaud. Très bien écrit et très instructif.
Ce livre m'a permis de me replonger dans l'œuvre d'Arthur-Rimbaud et m'a donné l'envie d'en découvrir encore plus sur cette famille atypique, je pense donc que l'auteur a réussi, avec panache, son pari et rend justice à cet oublié de la famille Rimbaud
* "L'homme se protégea le visage avec les bras. Arthur s'approcha, le mitrailla de plus belle. Frédéric lui cria d'arrêter, mais son frère continuait à rafler de nouvelles pierres et à les jeter sur sa cible."
* "Te laisse pas amputer frangin ! Souviens-toi, le vagabond à la jambe de bois !"
Portait-il une barbe ? était-il chauve, cet homme qu'ils avaient laissé inanimé, la figure en sang, gisant sur la chaussée du quai de la Madeleine ?
L'heure du châtiment était venue, pensa-t-il."
* "C'est au poète que l'on doit le jugement le plus cruel. Car c'est bien Arthur qui a crucifié son frère aux yeux des générations suivantes. Une phrase a suffi."
David le Bailly enquête sur le personnage de Frédéric Rimbaud, frère renié, dépossédé, effacé de l'histoire de la famille du célèbre poète. Considéré comme le "raté" parce qu'il rêvait de liberté et d'amour plus que d'ascension sociale, dans une famille où il n'était question que d'argent, et portait de surcroît le prénom d'un père qui lui-même avait fui.
Une biographie romancée passionnante, qui jette un certain froid sur la personnalité d'Arthur Rimbaud.
Ai adoré !
A lire les critiques très positives sur ce roman de David Le Bailly, j’ai eu très envie de le découvrir et bien m’en a pris.
Il s’agit bien d’un roman, même si l’auteur, parti sur les traces de l’autre Rimbaud, a entrepris une enquête minutieuse. Frédéric Rimbaud, frère aîné d’Arthur a été gommé de l’histoire familiale jusqu’à être effacé de cette photo de communion en compagnie de son frère. Il était donc difficile de construire une biographie avec si peu d’éléments et c’est là qu’intervient la fiction, nourrie de documents sur l’époque et d’étude minutieuse des courriers de plusieurs membres de la famille. Et c’est d’après ces quelques documents que David Le Bailly a su donner vie aux personnages, et plus particulièrement Frédéric, le rejeté, l’ostracisé de la famille Ribaud.
Ces dialogues imaginés entre la mère Vitalie, et son fils Frédéric qu’elle n’a pas cessé d’humilier, donnent le ton à cette histoire familiale. Rimbaud, le poète, ne sort pas grandi de ce récit. La mère et sa fille Isabelle avec l’époux de celle-ci, Paterne Berrichon, ont réalisé un travail de faussaire à peine croyable. Arthur Rimbaud l’impie mourut comme un saint. On le présenta comme un homme d’affaire prospère, passant sous silence ses actions peu glorieuses, tandis que ses lettres furent réécrites. Isabelle et Berrichon, un « couple de faussaire qui prospérait sur une œuvre, sur un mythe, trompant le public sur l’homme véritable qu’avait été Arthur »
Quant à Frédéric, cet homme simple, fier de n’être qu’un conducteur d’omnibus n’aspirait qu’à vivre heureux avec Blanche que Vitalie refusait qu’il épouse. Il fut humilié et maudit et ses enfants après lui qu’on priva de l’héritage littéraire d’Arthur Rimbaud.
En prologue et en fin de volume, la photo de communion des deux frères puis celle, retouchée par Isabelle, ou Arthur se retrouve seul, voilà qui en dit long sur la disparition de ce frère gênant et sur les secrets de famille.
L’auteur rétablit une vérité sur l’autre Rimbaud injustement effacé et cette biographie romancée où réalité et fiction se mêlent sans fausse note est passionnante.
En avril 2020, j'avais lu "Azur noir" d'Alain Blottière qui racontait, sous forme de roman, la rencontre de Rimbaud et Verlaine à Paris. La description du poète était déjà bien loin de l'image du brillant poète, dont l'art enthousiasme encore des générations d'admirateurs.
C'est donc avec grande curiosité que j'ai abordé cette biographie romancée, pour approfondir la connaissance de l'homme, Arthur Rimbaud, et non du poète à travers l'intimité de sa famille. Arthur n'est pas le personnage principal mais c'est son frère aîné Frédéric, qui est mis en lumière.
Alors que les deux frères s'entendaient à merveille enfants, qu'une grande complicité les unissait, l'âge adulte va les éloigner et Arthur n'aura de cesse de dénigrer ce frère, appuyé en cela par leur mère, Vitalie Cuif, et leur soeur cadette, Isabelle.
Elles vont s'acharner à le spolier, à le mépriser car il avait déchu en devenant conducteur d'omnibus et en épousant une femme en dessous de sa condition sociale, à essayer de le gommer de l'histoire familiale afin que ne soit pas terni le mythe d'Arthur, créé de toute pièce par les deux femmes et entretenu par les admirateurs rimbaldiens.
L'auteur, lui, n'hésite pas à montrer le poète, qui a arrêté d'écrire à 20 ans, sous son vrai jour : un homme orgueilleux, égoïste, qui part dans les colonies pour amasser une fortune en faisant du négoce et de la vente d'armes.
Ce qui est émouvant dans cette enquête-roman c'est l'empathie de l'auteur, David le Bailly, pour Frédéric dans lequel il se reconnaît; il semble que, lui aussi, ait souffert de l'absence du père et d'une mère autoritaire, dure, avec laquelle les relations étaient plus que tendues. L'auteur intercale régulièrement dans le roman, des pages où il explique pourquoi il a voulu faire sortir Frédéric de l'ombre et le réhabiliter, sa démarche, ses recherches difficiles.
Passionnant et émouvant.
Merci Calimero de nous faire partager votre découverte. J’avoue que j’irai bien à la rencontre du poète et de sa famille . Belles lectures. Prenez soin de vous
Sur sa photo de communiant, Arthur Rimbaud affiche sa gueule d’ange. Le futur grand poète est magnifique, droit sur sa chaise, dans son costume sombre, la coiffure impeccable.
Cette photo célèbre cache pourtant un secret. C’est une photo trafiquée. A l’origine Arthur n’est pas seul sur ce cliché, son frère Frédéric se tient à ses côtés. Pourquoi et comment Frédéric Rimbaud a disparu?
Entre enquête journalistique et biographie, David Le Bailly nous révèle qui était l’autre Rimbaud. En fouillant les archives il tente de reconstituer l’existence d’un homme haï par sa mère et sa sœur au point de le rayer des mémoires. Ces femmes vont le déposséder de tout, notamment de son statut d’ayant droit, jusqu’à ce que l’histoire l’oublie.
Intelligemment, l’auteur met en parallèle sa propre expérience de fils. Le cas des Rimbaud évoque le mystères des fratries, des secrets de familles, des non-dits.
Sans être une grande rimbaldienne, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette enquête minutieuse qui éclaire sur la fabrication du mythe Rimbaud et réhabilite un homme mal aimé, écornant au passage l’image du poète qui se révèle moins poète maudit que fils profiteur, moins poète romantique que frère sans cœur.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/10/lautre-rimbaud-de-david-le-bailly.html
" Le bon Rimbaud et le mauvais Rimbaud."
La photo de couverture de ce roman est une célèbre photo d'Arthur Rimbaud, celle de sa première communion, son frère aîné pose à côté de lui. Nous sommes en 1866 dans leurs Ardennes natales, Arthur avait onze ans, Frédéric douze. Cette photo publiée en 1922 lors de la parution des œuvres complètes du poète a été retouchée, effaçant Frédéric. Pourquoi éliminer ainsi ce frère ? En quoi était-il gênant ?
Ce roman nous retrace le destin de Frédéric, aîné de la fratrie, élevé par leur mère ainsi que son frère et ses deux sœurs après que leur père officier ait quitté le foyer après la naissance de sa dernière fille. Frédéric et Arthur ont été très unis dans leur enfance, partageant la même chambre, ils ont fait front face à une mère au caractère tyrannique puis se sont éloignés pour finir par se brouiller "le mensonge est le ciment de la famille". Pour s'être opposé à sa mère, la propriétaire la plus riche de la commune, Frédéric va devenir conducteur d'omnibus, donc domestique, à l'Hôtel de la Gare. Pour sa mère c'est un moins-que-rien-, un déclassé qui a commis la faute impardonnable de passer du monde des "maîtres" à celui des "serviteurs". Frédéric, considéré comme un idiot, un raté, un bon à rien, méprisé par sa mère et sa sœur Isabelle, sera dénigré, déchu, considéré comme traître, renié par sa famille, renié, dépossédé puis effacé par sa famille. Il sera dépossédé des droits sur l’œuvre de son frère.
" Dans cette histoire, il y eut bel et bien un bon fils, sanctifié par sa famille (Arthur) et un mauvais fils,
sacrifié puis dépossédé (Frédéric). Arthur n'a pas tué Frédéric. Mais son désintérêt, son mépris, ont contribué à son bannissement."
David Le Bailly retrace ici le destin de Frédéric Rimbaud, le frère d'Arthur, "l'autre Rimbaud" rejeté par sa famille, absent des biographies consacrées à son frère. Frédéric a payé cher d'avoir voulu se libérer de l'emprise de sa mère, d'avoir su dire "non" à sa mère Vitalie Rimbaud, une femme d'une extrême sévérité, autoritaire et abusive qui a élevé ses enfants dans la discipline sans aucune tendresse, une maîtresse femme monstrueuse décrite par Arthur comme "aussi inflexible que soixante-treize administrations à casquette de plomb". Il brosse également le portrait peu glorieux d'un Arthur devenu un négociant cynique qui use de sa position de fils préféré et qui se range sous la loi maternelle sans à aucun moment tenter de faire entendre raison à sa mère pour défendre son frère. Il dépeint également une sœur qui a œuvré avec son mari pour effacer Frédéric de l'histoire familiale. L'auteur décrit une vie de village où chacun épie et jalouse l'autre, une famille où amasser une fortune est le comble de la réussite.
Dans certains chapitres en italique l'auteur raconte son enquête, ses rencontres avec les descendants de Frédéric, l'écho que cette histoire trouve dans sa vie personnelle, son goût pour le destin des êtres considérés par tous comme ratés. C'est un roman très documenté enrichi de documents extraits de la correspondance de la famille Rimbaud. En consacrant ce livre à Frédéric Rimbaud, entre enquête et roman, David Le Bailly redonne vie à un homme simple pour qui j'ai éprouvé beaucoup d'empathie.
Cela fait le 2ème ouvrage que je lis en peu de temps sur le thème "Rimbaud" après le magnifique "Azur noir". Je n'ai pas été déçu car j'ai découvert une histoire méconnue, avec l'existence de ce frère aîné d'un an, Frédéric, qui a été littéralement effacé de la mémoire familiale par sa mère Vitalie et sa soeur Isabelle.
La double narration proposée par l'auteur m'a beaucoup plu avec d'une part, le récit familial et notamment les rapports entre les deux frères et d'autre part, la voix de l'auteur qui mène son enquête et cherche à comprendre pourquoi Frédéric a été rejeté et renié. La photo de la couverture, prise en 1866, est à ce sujet très explicite.
C'est bien un livre autour de Frédéric Rimbaud, Arthur n'étant qu'un personnage très secondaire mais pourtant si présent même à des milliers de kilomètres. L'auteur lui rend un bel hommage avec des chapitres titrés avec un mot qui montrent l'engrenage dans l'évolution du rôle de Frédéric dans la famille (ex : renié, dépossédé ...).
Une belle lecture.
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Merci pour votre petit mot sympathique; découvrir ce qui se cache réellement derrière un mythe est toujours passionnant et surprenant. Belles fêtes de fin d'année avec plein de livres sous le sapin!!!!!