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En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, un million d'hectares, des centaines d'entreprises sont délaissés par leurs propriétaires coloniaux. Spontanément, paysans et travailleurs s'en emparent. Reconnaissant officiellement cette situation, le nouveau gouvernement promulgue plusieurs décrets en mars 1963 : la gestion des biens déclarés vacants et des biens « anormalement exploités » sera assurée par les travailleurs.
Autogestion?: le mot est lancé et le processus officialisé, avec de nouvelles structures, notamment le Bureau national d'animation du secteur socialiste, sous la responsabilité de Mohammed Harbi, qui mobilise militants et chercheurs, algériens et français.
Les résistances sont fortes?: l'armée s'octroie une bonne partie des terres, dans beaucoup d'entreprises et de fermes le pouvoir des travailleurs est confisqué par une nouvelle bourgeoisie qui entend accaparer la révolution à son profit avec la complicité de l'administration.
Dans ce recueil qu'il introduit, Mohammed Harbi a sélectionné une série de rapports d'enquêtes sur le terrain, d'articles de l'hebdomadaire Révolution africaine dont il était le directeur, de textes et documents, pour la plupart inédits ou jusqu'ici inaccessibles.
Soixante ans après l'indépendance de l'Algérie, alors que le Hirak réclame une nouvelle révolution, ce livre vient rappeler l'histoire d'une autre révolution possible, celle de l'autogestion algérienne.
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