80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Un macaque défoncé aux champis qui barbouille sur des rochers des représentations du grand dieu singe : telle est la genèse de cette histoire de l'Art revisitée façon primate, de ses balbutiements à l'ère préhistorique à ses dérives contemporaines. Une fresque cynique, bourrée de références théoriques et de clins d'oeil picturaux, qui analyse avec lucidité une institutionnalisation de la création artistique marquée par ses liens intrinsèques avec le pouvoir et l'argent, où rien ni personne n'est épargné. Englués dans leur vanité et leur ambition, alléchés par le profit, les macaques se déchirent joyeusement dans une recherche constante de nouveauté qui confine parfois à l'absurde. Scandales et provocations finissent par faire de l'Art un vaste champ de spéculation où le public et l'État se félicitent de consommer du culturel - et peu importe s'ils n'y comprennent rien, car ce qui compte, c'est d'être dans le coup.
À travers cette relecture iconoclaste autant que décalée, Benoît Preteseille pose la question de la légitimité d'une oeuvre d'Art. Des conventions bourgeoises d'un Art officiel au snobisme d'une élite bien-pensante, l'importance de ceux qui se croient habilités à juger de la valeur artistique d'une oeuvre a pris le dessus sur les qualités esthétiques réelles, vidant de son sens la définition même de l'Art. Et si tout renouveau passe par une rupture, il est peut-être temps de faire du passé table rase, pour redonner enfin à l'Art un nouveau souffle et une vraie liberté.
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