"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une lecture en demi teinte pour cette BD qui est certes autobiographique mais dans laquelle il a manqué quelque chose pour qu'on s'attache réellement à l'auteur. Il tente par cette voie de retranscrire son passé et de montrer en quoi son enfance au Liban l'a marquée profondément.
Il n'y a rien à redire sur la construction car on est réellement pris dans la lecture et on comprend les relations qu'il a pu avoir avec ses parents et son grand frère qu'il admirait. Mais on frôle entre le trop intime et un certain détachement qui fait qu'on ne sait pas trop où se placer ni quoi penser à la fin de la lecture. Il y a certainement une certaine pudeur de la part de Charles Berberian qui fait qu'on survole les émotions.
On peut cependant souligner que les planches sont très visuel et que bien qu'on n'accroche pas forcément, la BD se lit toute seule et assez rapidement. Une lecture à découvrir tout de même pour comprendre la richesse des cultures qu'il y a au Liban
un magnifique ouvrage qui interroge les origines et parle de ce pays si singulier qu'est le Liban, j'ai adoré!!!
Dans cette magnifique lecture dessinée, l'auteur nous conte, pêle-mêle, certains de ses souvenirs français, libanais, familiaux et humains et la richesse de l'héritage d'une culture plurielle.
Tout comme ces souvenirs qui nous sont livrés petit à petit, les techniques de dessins sont mixtes, elles varient, glissent, s'entremêlent, au fil des pages, pour nous subjuguer et nous enlacer de poésie.
C'est d'une grande beauté et d'une pudeur sincère.
Tout débute sur un parallèle de confinement, le premier de mars 2020 qui va nous plonger subitement dans celui vécu par l'artiste en 1975, à Beyrouth, au début de la guerre civile libanaise.
Avec une grande tendresse, on rencontre un à un les personnalités qui ont jalonné l'enfance et la vie de notre auteur, tout en rendant un nostalgique hommage au Liban de sa mémoire.
Tout n'est que douceur et émotions.
Il nous confie son Liban fait de "Yaya", de "Koukla mou", de vinyles, de Blueberry, d'Alain, de couloirs d'appartements, de déambulations, de joies et de guerres.
Il nous partage le témoignage de son ami Charbel et, avec lui, il revient sur l'explosion impressionnante que Beyrouth a traversée, en 2020. Certains lieux de sa jeunesse n'en sont pas sortis indemne, tout comme de nombreux et nombreuses libanais•es.
On y découvre un Beyrouth bouillonnant, sonore, plein de vie et une population courageuse, vaillante, se targuant d' "une blague pour chaque catastrophe".
Parce que l'on ressent, dans chaque pas marché par l'auteur, un amour profond pour les siens, on compatit au manque que leurs absences provoquent. On tourne les pages comme l'on tendrait la main à un ami, avec générosité et affection.
"Une Éducation Orientale" est avant tout un ouvrage lumineux sur l'amour porté aux siens et à la tendresse que l'on voue aux souvenirs qui nous construisent, pierre par pierre.
Charles Berberian nous propose un roman graphique touchant, il nous raconte ses souvenirs et son histoire familiale.
Il est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. Il a rejoint son frère à Beyrouth lorsqu'il avait neuf ans pour vivre chez sa grand-mère durant six années. C'était le passage de l'enfance à l'adolescence avec une famille séparée. En 1975 il a fui la guerre civile, s'installant en France. Il ne retournera au Liban que trente années plus tard.
Il va nous raconter l'amour de sa famille, l'attachement et l'admiration qu'il vouait à son frère , Alain le réalisateur - disparu trop tôt en 2017. Il va nous conter sa grand-mère, sa formidable Yaya.
C'est durant la période de confinement qu'il a trouvé refuge dans le dessin comme il le faisait déjà à Beyrouth durant la guerre civile et qu'il a trouvé ce moyen de transmettre ses racines, son histoire familiale. Son passé il l'a lié au présent en la rencontre avec le chanteur Charbel qui a vécu de plein fouet l'explosion du port de Beyrouth le 04/08/2020.
En allant à sa rencontre, il va reparcourir les lieux de son enfance et retrouver une ville qui a bien changé.
C'est tout en douceur et tendresse. J'ai aimé les différents styles et techniques de dessins, de la photo, du noir et blanc à la couleur, de l'aquarelle au stylo à bille. C'est beau .
Ma note : 9/10
https://nathavh49.blogspot.com/2023/12/une-education-orientale-charles.html
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