Westerlies et son équipage ont trouvé la terre promise. Leurs enfants s'apprêtent à recevoir la colonie de Terre-nouvelle en héritage. La promesse de revenir vers la Cité des Vents n'est plus qu'un pâle souvenir, tant la survie prime. Les autochtones ne sont pas tous bienveillants et la guerre avec les Taliens gronde. Le futur traité liant les pionniers au peuple de Ma, frères ennemis des Taliens, pourra-t-il les protéger ? Westerlies en est convaincue. Elle est prête à tout pour conclure cet accord. Mais la paix peut-elle toujours prévaloir, quel qu'en soit le prix ?
Ce second tome d’une épopée fabuleuse nous tient en haleine de la première à la dernière page, comme le premier tome, que j’avais également dévoré. Un roman magistral !
Une superbe écriture, des personnages forts, qui ne cessent d’évoluer, dont les fêlures sont aussi les forces, un monde imaginaire fantastique, original et qui a un côté merveilleux.
« Le chemin de l’acceptation avait été long, semé d’embûches, mais elle pouvait l’assurer désormais : elle était bien celle qu’elle devait être. » (Shehili)
Cette citation illustre le thème de l’identité et de l’acceptation de soi, un thème récurrent dans la littérature épique.
Le personnage principal, dont le nom évoque les vents d’ouest, symbolise le voyage et l’exploration. Sa détermination à conclure un accord de paix montre sa volonté de protéger son peuple à tout prix. Cendrin, fils de Westerlies, est décrit comme ayant de la volonté plus que de la force physique. Ce contraste rappelle des personnages comme Frodon dans Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, où la véritable force réside dans le courage et la détermination.
« Sa force, c’était sa volonté. Pas sa carrure. »
Ma, la déesse-mère et figure centrale des mythes fondateurs, représente la nature et la spiritualité. Son nom simple et court évoque une connexion profonde avec la terre.
Le suspense, la découverte du peuple des Maiens, personnages particulièrement originaux et mystérieux, permettent à l’auteure de critiquer nos comportements, nos façons de vivre et de proposer d’autres modèles, plus proches de la nature, plus fraternels.
« Un jour ou l’autre, pensaient les moines, leurs frères ennemis perceraient de nouveau la défense des colons pour venir leur dérober leurs Mystères. De quels rites s’agissait-il ? À quelles fins ? »
Un ouvrage dans lequel terre et mer sont à la fois complémentaires et antagonistes, comme les peuples Maiens, Taliens et les colons, en quête de paix et d’harmonie.
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