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L'anti-Aron

Couverture du livre « L'anti-Aron » de Pierre Verstraeten aux éditions La Difference
Résumé:

" Ce texte ne se veut pas une polémique idéologico-politique, mais plutôt une tentative de compléter l'espace problématique des concepts de la Critique de la Raison dialectique de Sartre revus par Aron. En effet, Histoire et dialectique de la Violence se trouve, de fait, dorénavant couplé à ce... Voir plus

" Ce texte ne se veut pas une polémique idéologico-politique, mais plutôt une tentative de compléter l'espace problématique des concepts de la Critique de la Raison dialectique de Sartre revus par Aron. En effet, Histoire et dialectique de la Violence se trouve, de fait, dorénavant couplé à ce livre comme un appendice.
Aron y prend à revers l'essentiel des thèses de Sartre, se trouve ainsi indexé de son contraire comme de son malin génie. Son texte peut aisément apparaître comme un digest du pavé sartrien. De là à ce qu'il se substitue sans trop de difficulté au livre qu'il commente, il n'y a que le pas de la facilité et de la réputation de clarté de l'auteur. L'inconvénient c'est que les thèses de Sartre y subissent un gauchissement à la mesure du centrisme d'Aron. Le livre d'Aron présente l'intérêt d'une affinité problématique liée à une fraternité de formation à la philosophie contemporaine de la première moitié du siècle (la tradition phénoménologico-existentielle dans un contexte quasi institutionnel kantien) - mais en outre avec son gros livre c'était la première fois que Sartre empiétait sur le domaine de la philosophie socio-historique, apanage d'Aron. Conséquemment cette proximité semblait la garantie de ce que la divergence correspondant à deux "projets existentiels" différents, débouche, à l'occasion du commentaire d'Aron, sur une dialectique féconde. Mais leur affinité initiale s'était rapidement brouillée au niveau de la teneur existentielle de leurs projets respectifs. Au reste est sans doute indiscernable la part psychologique dans la constitution des concepts respectifs et en retour la part conceptuelle dans le modelage de l'éthos existentiel de chacun, chaque dimension renforçant l'autre, en l'occurrence dans le sens d'un divorce. Mon propos se place cependant au seul niveau conceptuel. Il consistera à tenter de neutraliser la fausse familiarité critique de cette doxa de disqualification apparaissant comme un parasite du livre princeps. " P. VERSTRAETEN

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