Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'alternance manquée en 2016

Couverture du livre « L'alternance manquée en 2016 » de Raymond Ndong Sima aux éditions Pierre-guillaume De Roux
Résumé:

L e 27 septembre 2016, Ali Bongo Ondimba a prêté serment pour un second mandat à la tête du Gabon.
Cette cérémonie a mis un terme à un processus électoral commencé en juin de cette année avec la formation, en violation de la loi, de l'assemblée plénière prévue par l'article 12 bis de la loi... Voir plus

L e 27 septembre 2016, Ali Bongo Ondimba a prêté serment pour un second mandat à la tête du Gabon.
Cette cérémonie a mis un terme à un processus électoral commencé en juin de cette année avec la formation, en violation de la loi, de l'assemblée plénière prévue par l'article 12 bis de la loi 7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections en république gabonaise. Elle a vu s'envoler définitivement pour cette échéance, l'espoir d'une alternance que beaucoup appelaient de leurs voeux tant les performances économiques et sociales étaient décevantes. Le discours ronflant des premières années du septennat qui s'achevait avait en effet montré ses limites en raison de contradictions essentielles entre une conception monarchique du pouvoir présidentiel et la rigueur d'une gouvernance vertueuse. Les incidents qui ont suivi la proclamation des résultats au début du mois de septembre 2016 ont plongé le pays dans une situation de violences encore plus brutales que celles de 1993 et 2009. Les péripéties qui ont émaillé la proclamation des résultats ont jeté un éclairage peu élogieux sur un pays qui, depuis plusieurs années par ailleurs, défrayait la chronique dans le registre des scandales.
De nombreuses affaires qui l'avaient éclaboussé avaient en effet commencé à lui donner une réputation sulfureuse pour des faits de corruption. Mais le Gabon se distinguait aussi à l'occasion, dans la presse, à la rubrique des faits divers par des intrigues sordides et des affaires plus sombres y compris des assassinats comme celui de Germain Mba, de Ndouna Depenaud, de Joseph Rendjambé, du couple Bossard, de Robert Luong1, du couple Marion etc. qui révélaient les dérives d'une gouvernance non seulement désastreuse et particulièrement dispendieuse mais également sanguinaire. Le régime gabonais avait néanmoins toujours bénéficié de puissants soutiens internationaux et notamment en France au sein de l'appareil d'état et auprès de personnalités ultérieurement mises en cause pour des faits de recel ou de complicité de recel à la suite de révélations qui les incriminaient clairement et très directement.

Donner votre avis