Bandes dessinées, mangas et romans graphiques : attention, talents à suivre de près !
Agaric le Jeune, sculpteur royal fatigué, a bien du malheur. En effet, ce n'est pas lui qui se fait écraser par la monumentale idole qu'il vient de terminer, mais son assistant : signe qu'il n'est donc pas prêt à rejoindre les dieux... De plus, son énergumène de roi, visité par un rêve, exige de lui une tâche impossible : une nouvelle idole de pierre capable de flotter. Pour l'aider à accomplir sa tâche, le roi offre à Agaric un grand bloc de marbre, la promesse de finir ses jours écrasé par l'idole au terme de sa réalisation, cinq nouveaux assistants ainsi qu'une nouvelle épouse du nom de Calliopée...
Le récit, habillé de pied en cap d'un costume tragi-comique, parfois horrifique, évolue dans les décors envoûtants d'une Crète uchronique. L'ambiance graphique, doucement teintée de couleurs rétros, s'embellit encore d'une gestuelle proche du théâtre. La voie de Calliopée trace l'histoire d'un sculpteur perdu dans ses doutes, évoque la notion de pouvoir, celui du roi sur Agaric et celui d'Agaric sur ses apprentis. Mais c'est aussi et surtout l'histoire d'une femme, Calliopée, de velléités émancipatrices, de création, de liberté, d'envies, de vie. La voie de Calliopée est une réflexion sur l'art, son initiation et sa pratique, et ses exigences parfois absurdes. Il est traversé d'un regard distancié sur le monde du travail, proposé dans une version jusqu'au-boutiste et transposé dans le monde imaginaire d'une monarchie absolue, pour en faire saillir ses mécanismes les plus retors.
Bandes dessinées, mangas et romans graphiques : attention, talents à suivre de près !
BD tragi-comique à l’humour décalé où résonne le chant homérique avec nos mots contemporains.
En nous livrant l’histoire d’Agaric, un sculpteur artiste star un peu désabusé au service du roi de Crète, les auteurs nous rappellent la société monarchique totalitaire et tyrannique qui régnait à l’époque de la Grèce Antique.
Les puissants avaient droit de vie, de mort, de torture, d’emprisonnement et de sacrifices humains sur le peuple et leurs subalternes, selon leurs bons vouloirs, leurs plaisirs cruels, leurs humeurs du jour, leurs croyances, leurs visions et leurs superstitions.
Agaric vient de construire une idole qui en tombant ne l’écrasa pas mais tua son assistant. Ce, signifiant qu’Agaric n’est toujours pas prêt à être reçu par les Dieux.
Et voilà que le roi a fait un rêve. Il irait rejoindre les Dieux en embarquant sur un bateau qu’Agaric allait lui sculpter tout en marbre blanc.
Le pauvre sculpteur sait à l’avance que la mission de faire flotter un tel bateau est impossible. Suite à cet échec programmé, il entrevoit le pire concernant son destin funèbre.
Il reçoit du roi, un bloc du plus beau marbre, la promesse de se faire écraser par une idole, 5 assistants et une femme répondant au nom de Calliopée.
Calliope connue dans l’Histoire de l’Antiquité pour sa voix de muse célèbre est ici rendue comme une femme esclave offerte comme épouse auprès d’Agaric. A défaut d’une voix, elle se révélera fin stratège auprès de son époux à qui elle suggérera une autre voie permettant de lui sauver la vie.
Les pastels rendent une ambiance graphique agréable et les dessins sont expressifs.
Merci à Lecteurs.com pour ce cadeau qui fut un bon moment de récréation estivale.
Bande dessinée humoristique, gentiment décalée dans une communauté sectaire de l'Antiquité
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