"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes en Italie, à la Renaissance.
Bianca va se marier à un homme qui lui est imposé.
Une peau lui permet de se transformer en homme ; elle va chercher à connaitre son futur époux. Est-ce une bonne idée ?
Cette histoire aborde des thèmes très actuels : le féminisme, la question du genre, la sexualité, l'homosexualité, la bigoterie et toutes formes de radicalisme.
Il y a de la sensualité dans les dessins.
Le graphisme, les couleurs et le texte accompagnement parfaitement cet éloge à la liberté et au libre arbitre.
Le Vicomte Narcisse de Rougemont est mandaté pour extraire le Père Enselme de Paris, en pleine Terreur, vers Londres.
Ce dernier avait pour mission de récupérer quelque chose, mais lorsque Rougemont le retrouve, terré dans des caves en bien mauvaise posture, il lui avoue ne pas avoir réussi à accomplir sa mission.
Il est convaincu que des choses étranges, surnaturelles, se déroulent à Paris, mais Rougemont est bien trop cartésien pour se laisser convaincre.
Trahi, il doit fuir pour sauver sa tête et se réfugie dans une demeure ou vit une étrange femme au corps chimérique et aux yeux à la lueur spectrale...
Il me manquait ce récit du tant regretté Hubert et le Père Noël a eu la gentillesse de le mettre au pied du sapin !
Happée entre fantastique, historique et horreur, j'ai réellement aimé ses airs de Maupassant, son personnage fort ballotté entre dignité aristocrate, et amour maternel.
Narcisse est un personnage fort attachant, qui illustre déjà les thèmes chers à Hubert (devoir, famille, justice...) qu'on suit avec plaisir au rythme de ses frayeurs et de son courage (ou son inconscience), allant de découvertes en déconvenues à toute vitesse.
Cette période historiquement effroyable qu'est la Terreur se jumelle parfaitement à ce récit fantastico-horrifique.
Et Zanzim, tout en peinture pour une fois, nous offre une succession de tableaux sombres ou la sorcellerie fait son œuvre, plaquant parfaitement l'ambiance.
Les personnages secondaires sont parfaits tant dans leur écriture que leur illustration et on se plaît à en détester certains, parfaits de fiel et de cruauté quand d'autres sont fortement sympathiques.
Issus de la 1ère collaboration entre Hubert et Zanzim bien avant Peau d'homme, les 2 tomes des yeux verts sont sortis il y a maintenant une 20e d'années dans une autre maison.
Glénat nous offre une très belle intégrale de ce récit inachevé, agrémenté du storyboard, du scénario ainsi que des 14 1ères planches du tome final jamais paru qui m'ont émue malgré ma difficulté à en lire certains passages sans loupe.
À ne pas rater !
Mise en bouche raffinée pour se mettre - ou comme moi, se remettre - à la BD.
Virginie Augustin m’a harponnée par sa mise en images très délicate pour un très grand nombre de grands dessins. Elle a su donner un tempo dans les dessins que j’ai apprécié. Elle navigue entre des séries de petits dessins (toujours de tailles différentes d’ailleurs) peu travaillés afin de faire avancer assez vite l’histoire, et d’autres dessins flash allant de la demie page à la page entière qu’elle a hyper travaillés. Jamais de lassitude dans le rythme du dessin, toujours un autre jeu de fond des illustrations.
L’histoire se joue au milieu du 19e siècle, dans une maison profondément aristocratique, mais qui regroupe un beau panel de domestiques hiérarchisés et largement assez intelligents pour se frotter à « Monsieur » et ses amis.
On vogue ainsi entre le monde d’Edouard l’aristo anglais et celui de Lisbeth la domestique typée de l’époque victorienne. Le premier , Monsieur » suit le mouvement général des congénères de sa classe, à savoir le changement de lieu selon les saisons et les occupations régulièrement rejouées : année après année sa classe sociale passe des saisons de chasses à courre avec leurs festivités, à celles des saisons parlementaires et de leurs bals masqués et autres spectacles maintenant la vie sociale. La seconde, Lisbeth, jeune recrue, qui va devoir apprendre ce qu’il est bon de savoir faire mais aussi bon de savoir dire ou pas. A travers elle on retrouve tous les travers de l’époque, entre naissances illégitimes, prostitution, la précocité de l’emploi de la plupart des domestiques, la densité de la population de Londres, le monde des crimes et délits, et et et l’émigration (qui faisait déjà parler d’elle).
Elle termine son livre par ce que j’ai réellement adoré, une trentaine de pages illustrées nous emportant dans un joli voyage dans le temps. Elle y relate tous les points essentiels pour comprendre l’époque, le lieu remis dans le contexte mondiale du moment, ainsi que les problèmes sociétaux afférents.
Toute la morale victorienne est ici relatée et dessinée avec cette aisance d’une dessinatrice qui a assimilé son sujet.
Pour moi zéro faute pour une BD.
Un conte fin et délicat sur les sexes et ce qu'ils représentent. Drôle et touchant.
L'une des meilleures bandes dessinées que j'ai lues récemment.
Beaucoup d'humour et de second degré.
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