"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1 mètre cinquante sept et demi, Stanislas Retif est ce qu'on est bien obligé d'appeler un petit homme. La trentaine, plutôt complexé, très timide avec les femmes, à la beauté dite raisonnable, Stanislas prend son pied grâce à ceux des autres. Depuis la réserve du magasin de chaussures où il travaille, il se révèle en expert du pied et de son habillage, tout en admirant secrètement Fleur, la fleuriste d'en face.
Auteur avec le regretté Hubert du reconnu "Peau d'homme" (entre autres) en 2020, Zanzim revient avec un album solo en forme de conte moderne. Que faut-il faire pour être un grand homme ? Stanislas va faire l'expérience de la petitesse pour se révéler au grand jour. Et c'est là qu'un artefact magique va intervenir. Il n'y a peut-être pas besoin d'être vu pour faire de grandes choses. Zanzim distille une morale touchante et poétique au travers d'un personnage pas forcément immédiatement attachant.
Le dessin de Zanzim ne surprendra pas les lecteurs de Peau d'homme, L'île aux femmes ou Ma vie posthume. On retrouve sa finesse, son élégance, sa poésie souvent teintée d'humour et une certaine mélancolie. Dans un réalisme proche du lecteur, il place le soupçon de magie qui fait basculer le récit dans l'univers du conte.
Et c'est là que j'ai peu à peu perdu pied (ok elle était facile !). J'ai eu du mal à suivre cette bascule et malgré une fin qui touche en plein cœur, je reste finalement sur ma faim.
Nous sommes en Italie, à la Renaissance.
Bianca va se marier à un homme qui lui est imposé.
Une peau lui permet de se transformer en homme ; elle va chercher à connaitre son futur époux. Est-ce une bonne idée ?
Cette histoire aborde des thèmes très actuels : le féminisme, la question du genre, la sexualité, l'homosexualité, la bigoterie et toutes formes de radicalisme.
Il y a de la sensualité dans les dessins.
Le graphisme, les couleurs et le texte accompagnement parfaitement cet éloge à la liberté et au libre arbitre.
Le Vicomte Narcisse de Rougemont est mandaté pour extraire le Père Enselme de Paris, en pleine Terreur, vers Londres.
Ce dernier avait pour mission de récupérer quelque chose, mais lorsque Rougemont le retrouve, terré dans des caves en bien mauvaise posture, il lui avoue ne pas avoir réussi à accomplir sa mission.
Il est convaincu que des choses étranges, surnaturelles, se déroulent à Paris, mais Rougemont est bien trop cartésien pour se laisser convaincre.
Trahi, il doit fuir pour sauver sa tête et se réfugie dans une demeure ou vit une étrange femme au corps chimérique et aux yeux à la lueur spectrale...
Il me manquait ce récit du tant regretté Hubert et le Père Noël a eu la gentillesse de le mettre au pied du sapin !
Happée entre fantastique, historique et horreur, j'ai réellement aimé ses airs de Maupassant, son personnage fort ballotté entre dignité aristocrate, et amour maternel.
Narcisse est un personnage fort attachant, qui illustre déjà les thèmes chers à Hubert (devoir, famille, justice...) qu'on suit avec plaisir au rythme de ses frayeurs et de son courage (ou son inconscience), allant de découvertes en déconvenues à toute vitesse.
Cette période historiquement effroyable qu'est la Terreur se jumelle parfaitement à ce récit fantastico-horrifique.
Et Zanzim, tout en peinture pour une fois, nous offre une succession de tableaux sombres ou la sorcellerie fait son œuvre, plaquant parfaitement l'ambiance.
Les personnages secondaires sont parfaits tant dans leur écriture que leur illustration et on se plaît à en détester certains, parfaits de fiel et de cruauté quand d'autres sont fortement sympathiques.
Issus de la 1ère collaboration entre Hubert et Zanzim bien avant Peau d'homme, les 2 tomes des yeux verts sont sortis il y a maintenant une 20e d'années dans une autre maison.
Glénat nous offre une très belle intégrale de ce récit inachevé, agrémenté du storyboard, du scénario ainsi que des 14 1ères planches du tome final jamais paru qui m'ont émue malgré ma difficulté à en lire certains passages sans loupe.
À ne pas rater !
Un conte fin et délicat sur les sexes et ce qu'ils représentent. Drôle et touchant.
L'une des meilleures bandes dessinées que j'ai lues récemment.
Beaucoup d'humour et de second degré.
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