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Le talent d'Illian, jeune sculpteur, franchit les frontières de Solidor et suscite l'intérêt jusqu'à Bélizonde, seule cité dirigée par des artistes. Un couple de grands maîtres sculpteurs, Tullio et Zenia, parvient à convaincre le jeune d'homme d'intégrer leur prestigieux atelier. Leur souhait ? Le faire concourir à un grand événement qui leur permettrait de sauver leur atelier, leur savoir-faire...
J’étais tellement enthousiaste après la lecture du tome 1 que j’ai aussitôt enchaîné avec le second.
Cette fois, nous ne sommes plus à Solidor mais dans la prestigieuse cité de Bélizonde, cité dirigée par des artistes, où vit un couple de grands maîtres sculpteurs Zénia etTullio Hamzari. Ayant eu en main un des oiseaux sculpté par Illian, Tullio n’hésite pas à s’embarquer pour un périlleux voyage vers Solidor à l’autre bout du monde, espérant ramener ce sculpteur d’oiseaux et lui faire intégrer le prestigieux atelier. Lui et sa femme espèrent en effet, secrètement, pouvoir sauver leur enseignement, leur savoir-faire…
Il retrouve Illian et réussit à le convaincre de le suivre, lui faisant valoir que s’il devient quelqu’un, il pourra enfin prétendre à la main de Flora, la fille de son ancien maître.
Après avoir apprivoisé la glaise, Illian devra apprendre la pierre, marbre, calcaire, albâtre…
Parviendra-t-il lors du duel avec l’élève de l’autre école à s’imposer ? Rien n’est joué.
Si l’art est toujours aussi présent et sublimement mis en valeur, d’autres thèmes sont abordés tel que l’exil, la nostalgie, la solitude, la jalousie mais aussi la quête de reconnaissance, le désir de se surpasser.
En imaginant le personnage de Zénia, sculptrice aux côtés de son mari Tullio, le talentueux scénariste qu’était Hubert fait une allusion directe à la marginalisation et au peu de considération octroyé aux femmes artistes, jusqu’à peu.
J’ai trouvé originale, astucieuse et poétique l’idée que propose le père à son fils Illian, lorsque celui-ci est enfin décidé à partir et ne sait comment envoyer un message à Flora, ne sachant pas écrire. Il lui conseille ceci : « Utilise ton propre langage ; sculpte-le ! »
J’ai trouvé tout aussi magnifique la couverture de ce tome 2 de même que j’ai été conquise par ces pleines et double-pages absolument réussies. Ce qui m’a également frappée c’est la totale adéquation entre le texte et le dessin, notamment entre la description et la représentation de l’œuvre finale d’Illian « Figée dans la douleur comme un arbre frappé par la foudre ». J’ai ressenti au plus profond de moi l’émotion dégagée par cette statue alors que je n’avais qu’un dessin devant les yeux, mais un dessin tellement évocateur…
Un troisième tome intitulé « L’œil de Flora » aurait dû voir le jour, les grandes lignes du récit avaient été esquissées avec Hubert mais le destin en a décidé autrement. À sa disparition, Gaëlle Hersent, pour lui rendre hommage, a eu envie d’accompagner les personnages qu’ils avaient créés et de conter avec l’aide de Fabien Vehlmann un pan de l’histoire de Flora. Cet ultime opus se termine donc avec l’épilogue « L’œil de Flora ».
Si vous aimez l’art, l’esprit, la poésie mais aussi les aventures, et si vous aimez tenir entre les mains un bel objet, ce diptyque s’adresse à vous. Il peut être un beau cadeau à offrir ou à s’offrir !
Je remercie encore Babelio et les éditions Soleil pour cette découverte qui m’a enchantée !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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