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San Francisco, après l'apocalypse.
Dans la grande cité californienne, des artistes se sont forgés leur propre société, qui tend vers l'utopie - mais de l'autre côté de la Baie, des militaires s'agitent, décidés à mater ces doux rêveurs. Il va falloir lutter avec ses rêves - et peut-être avec l'aide de la ville elle-même.
Pour un défi je devais lire un post-apo, ce n’est clairement pas le genre de la science fiction que je préfère et au vu du monde actuel c’est même devenu le type de lecture que j’évite. Le quotidien est déjà assez compliqué pour que je prenne plaisir à lire quelque chose où la loi du plus fort pour la survie sera probablement le coeur du récit. Je me suis tournée vers la ville peu de temps après suite au conseil de ma libraire qui me l’a présentée comme un post-apo positif. Je confirme l’impression générale est vraiment positive, ça change et en même temps on reste dans les autres codes du genre. Il y a bien eu apocalypse, différents types de survie se sont mises en place et tous ne sont pas sympathiques. C’est chouette d'avoir un traitement différent. Pour l’histoire, il y a eu une énorme épidémie avec très peu de survivants, ils vivent de manière plutôt isolé même s’il reste une enclave à San Francisco ce qui n’est pas du gout de tout le monde.
San Francisco a été investie par des artistes. Ce petit groupe a complètement apprivoisée la ville, elle est devenue un immense terrain de jeu créatif. La politique y est minimale, un vent de liberté souffle à cet endroit. Bien évidemment, un système politique si différent n’est pas au gout de l’extérieur et une colère monte chez un « nostalgique » du monde d’avant (comprendre un bon gros tyran belliqueux, sexiste, patriote…). Une jeune fille qui a grandi à l'extérieur va se réfugier à San Francisco et prévenir du danger. Une fois dans la ville, c’est à travers ses yeux que le lecteur découvre comment fonctionne San Francisco. On voit le contraste entre le fait d’y grandir ou d’y être de passage. Comprendre le fonctionnement de cette espèce de bulle est vraiment géniale. Comment a été créé cette enclave ? Est-ce que on peut la maintenir si l’extérieur décide d’attaquer ? Comment rester fidèle à sa philosophie ? Si San Francisco montre une communauté au quotidien heureux, ça ne veut pas dire que le récit est planplan ni qu’on n’a que de la vie quotidienne. Il y a des réflexions et de l’action aussi disons que c’est plus la tendance générale avec cette façon de s'auto-gérer qui est positive. C’est une très bonne lecture rafraîchissante.
Un roman post-apocalyptique dans lequel une utopie est mise à mal : les artistes vont devoir faire face à l’armée. La ville de San Francisco ne semble pas vouloir se laisser faire non plus et résiste à sa façon. Une touche de magie bienvenue parsème le récit, troublant la frontière entre rêve et réalité, entre le passé et le présent. Un texte encourageant à une réflexion sur l’art et la passion !
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2021/07/03/la-ville-peu-de-temps-apres/
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