"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Décembre 2042. La dissension couve dans la ville nouvelle écologique de Xoxox, au milieu de la forêt des Landes : ses habitants n'en peuvent plus de son labyrinthe d'impasses, dans lequel les touristes se perdent lors du carnaval annuel. Réfugiés dans les égouts, ils plaident pour l'ouverture de boulevards et d'avenues. Pourtant, Xoxox ne sera jamais réaménagée, du moins pas tant que vivra son bâtisseur, l'architecte autoritaire et mégalomane Gravimal, qui veille à préserver sa création du haut de sa demeure monumentale.
Débarque alors Paoletta, mystérieuse Italienne armée de deux révolvers. Il est aisé de deviner qui est la cible de cette tueuse à gages... Mais qui est son commanditaire ? Dans La Ville des impasses, Aymen Gharbi nous entraîne dans une curieuse construction narrative et urbanistique, peuplée d'énergumènes sublimes et de magouilleurs grimaçants, où l'absurde et la démesure règnent
Si vous aimez les sensations fortes, « La ville des impasses » est pour vous. Attention ! sous ses airs d’un thriller serré comme un café fort, il y a toutes les nuances, cette subtilité hors pair d’une lecture à tiroirs. Ce récit d’aventures, kaléidoscope d’une politique urbaine est signifiant. Cette histoire futuriste, fantastique parfois, complètement déjantée et surprenante est dans la cour des grands. Aymen Gharbi lance les dés ! Attachez votre ceinture ! Nous sommes dans un monde digne d’Edgar Allan Poe. En ce décembre 2042, une ville nouvelle écologique aux impasses visibles et mentales, Xoxox dans les Landes. Un bâtisseur gourou, fou, étrange Gravimal, épouvantail méprisant dont la caricature n’est pas si éloignée que cela de notre contemporanéité. Une femme : Poeletta, déterminée, aux comptes à régler avec cet architecte cauchemardesque. Un carnaval ubuesque, des égouts emblématiques, des tirs, des règlements de comptes. Voilà le côté face, l’adrénaline. Et pourtant ! sous ses airs fictionnels, ce récit caustique est d’un degré certifié. Nombreuses sont les références urbaines, écologiques, les avertissements face aux dictatures invisibles (les impasses). Ce récit fable, décalé, maîtrisé à l’extrême, remet d’équerre nos habitus. Il force le passage. Visionnaire, il pointe du doigt là où ça fait mal. Et sonne l’avertissement de ce qui pourrait advenir de notre civilisation. « Apprendre à toujours se méfier » comme le disait Prosper Mérimée. « La ville des impasses » est dans le versant d’une urgence de lecture. Atypique, brûlant, il met en garde intuitivement. Remarquable. Publié par les majeures Éditions Asphalte.
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