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Le mythe de Marsyas, satyre mi-homme mi-bouc, et de sa flûte supérieure en beauté à la musique du dieu Apollon jaloux qui l'écorche de toute sa peau, résonne dans le voyage du narrateur avec sa femme en Turquie des années 2007. Et si le dieu croit se venger, il n'en est rien car la peau du satyre accrochée à un arbre et par le vent qui la pénètre émet encore musique de flûte et Marsyas tel un ressuscité que le voyageur entend encore en Anatolie d'aujourd'hui entre Safran, Amasya et Sivas. C'est ici que la flûte, celle-ci, ou celle des musiciens soufis, déclenche étrange cérémonie funéraire ayant toute l'apparence d'une Dormition, d'une résurrection non pas du seul Marsyas mais aussi de son propre père venant de disparaître. Résurrection également de la ville d'Oran où le narrateur est né et où il veut faire retour pour réveiller le corps sonore de son enfance, perdu par l'exil de 1962. Livre de l'apprentissage du chemin physique, musique maladie mélodie vers Oran et sa vocalité.
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