"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Son image est indissociable de la " montée des marches " qui fait tant rêver, chaque année sur la Croisette, dans la deuxième quinzaine de mai : depuis 1977, Gilles Jacob est l'âme du festival de Cannes. Il en a fait le premier festival du monde, devenant bien au-delà de nos frontières l'un des hommes les plus influents (et les plus courtisés !) de la planète cinéma. Mais il en est aussi l'un des plus farouchement secrets : la publication de ses Mémoires est donc un événement. Né en cinéphilie à l'âge de dix-huit ans pour ne plus jamais en sortir, ce grand amoureux du Septième art dit joliment qu'il a eu " deux vies : la biologique et la cinématographique, qui se se sont toujours nourries l'une de l'autre telles deux soeurs jumelles ". Des souvenirs d'une enfance très marquée par la Deuxième Guerre mondiale (d'origine juive, il l'a vécue en partie caché chez des séminaristes) au portrait sur le vif des plus grandes stars, de ses rencontres avec les monstres sacrés qui lui ont donné ses plus grandes joies de cinéphile au coeur des coulisses de l'extraordinaire " foire aux vanités " qu'est le Festival de Cannes, son autobiographie est à l'image de cette " double vie " revendiquée : d'une rare élégance de style et de pensée, riche de scènes d'anthologie (la rencontre avec Pialat, les obsèques de Fellini...) et servie par un générique éblouissant (Sharon Stone, Clint Eastwood, Jack Nicholson, Depardieu, Adjani, Deneuve, Orson Welles, Hitchcock...).
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