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La vérité n'aura pas lieu

Couverture du livre « La vérité n'aura pas lieu » de Frederic Viguier aux éditions Plon
  • Date de parution :
  • Editeur : Plon
  • EAN : 9782259317009
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" Gisèle Chabaud était la première lectrice qui me sollicitait dans le but d'écrire son histoire. Celle du suicide de son fils, un père de famille soupçonné d'abus sexuels sur mineure. Elle avait lu l'un de mes romans et voulait réhabiliter l'honneur de son fils. Intrigué par la personnalité de... Voir plus

" Gisèle Chabaud était la première lectrice qui me sollicitait dans le but d'écrire son histoire. Celle du suicide de son fils, un père de famille soupçonné d'abus sexuels sur mineure. Elle avait lu l'un de mes romans et voulait réhabiliter l'honneur de son fils. Intrigué par la personnalité de cette femme, curieux de pénétrer l'intimité de cette famille, j'acceptai.
Puis le doute... Cherchait-elle à orienter mon jugement ? Plus j'avançais dans cette histoire, lisant les procès-verbaux et le journal de sa femme, plus Sylvain Chabaud me paraissait secret, énigmatique. " Mais était-ce bien là l'enjeu de ce drame ?

Sans concession, Frédéric Viguier explore les limites de la vérité et des non-dits, la distinction entre les ressorts aliénants de la manipulation et les intuitions libres de la fiction. Il est déjà l'auteur de deux romans parus chez Albin Michel, Ressources inhumaines et Aveu de faiblesses.

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Avis (6)

  • Une lectrice contacte un écrivain pour raconter le suicide de son fils et réhabiliter sa mémoire. Il était soupçonné d’abus sexuel sur mineure.
    Ce roman est une histoire d’écriture, l’histoire de la vie de cette famille, de leurs relations.
    Petit à petit l’écrivain, à travers les...
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    Une lectrice contacte un écrivain pour raconter le suicide de son fils et réhabiliter sa mémoire. Il était soupçonné d’abus sexuel sur mineure.
    Ce roman est une histoire d’écriture, l’histoire de la vie de cette famille, de leurs relations.
    Petit à petit l’écrivain, à travers les procès-verbaux de l’enquête judiciaire, le journal intime de sa femme, le témoignage de sa fille, les confidences des proches, va découvrir en la personne de cet homme un personnage énigmatique.
    C’est un roman passionnant où le lecteur est pris par cette recherche de vérité. La lecture est addictive, le lecteur est sans cesse en éveil et cherche à se forger une opinion sur chacun des protagonistes de ce drame familial.
    Entre étude de mœurs, drame social, enquête judiciaire et huis clos familial, ce roman est d’une grande originalité. Il fait partie des romans qui marquent et dont je me souviendrai longtemps.
    C’est dérangeant, mal-aisant et complètement surprenant.

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  • Le doute est le maître mot de l’entrée en matière de ce roman. L’auteur parle des circonstances qui l’ont amené à trouver un sujet, alors qu’il peine à satisfaire les sollicitations de son agent littéraire. Une sorte d’introduction, donc. Or on découvre rapidement que ces doutes et ces...
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    Le doute est le maître mot de l’entrée en matière de ce roman. L’auteur parle des circonstances qui l’ont amené à trouver un sujet, alors qu’il peine à satisfaire les sollicitations de son agent littéraire. Une sorte d’introduction, donc. Or on découvre rapidement que ces doutes et ces circonstances font partie de l’histoire.

    Le sujet s’est ainsi imposé au narrateur, qui s’est vu demander par une mère endeuillée de réhabiliter l’honneur de son fils. Celui-ci s’est suicidé dans les jours qui ont suivi son interrogatoire en tant que témoin mais aussi potentiel suspect dans une histoire de pédophilie. Très proche de la fille des voisins, une adolescente présentée comme sulfureuse, qu’il est soupçonné avoir caressée lors d’un massage, prodigué dans le cadre d’un coaching sportif. Pas de plainte à proprement parler, mais l’affaire est trop risquée pour l’ignorer.

    La demande est formelle : c’est une question de dignité bafouée, pas d’enquête parallèle. Or, l’écrivain se sent obligé d’essayer d’en savoir plus. Ce qu’il découvrira à travers les confidences des proches dessinera peu à peu un profil plus complexe que ne le laissait entrevoir le témoignage de la mère.

    Le procédé est original et l’alternance des points de vue soutient l’attention.
    Le style est accessible, et donne un ton de sincérité pour décrire le désarroi d’un auteur au coeur d’un conflit de loyauté.

    352 pages Plon 24 août 2023
    #Lavériténaurapaslieu #NetGalleyFrance

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  • Avec La vérité n’aura pas lieu, Frédéric Viguier démarre d’un fait réel, une lectrice lui demande d’écrire un roman sur l’histoire tragique de son fils, pour analyser ce qu’est la vérité, le mensonge et l’omission, confrontées à sa position d’écrivain.

    Ce récit prend par la main son lecteur...
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    Avec La vérité n’aura pas lieu, Frédéric Viguier démarre d’un fait réel, une lectrice lui demande d’écrire un roman sur l’histoire tragique de son fils, pour analyser ce qu’est la vérité, le mensonge et l’omission, confrontées à sa position d’écrivain.

    Ce récit prend par la main son lecteur dès les premières lignes pour le promener dans les méandres d’une enquête confrontée à la volonté d’une mère. Elle est aux prises avec des violences policières pour expliquer les raisons qui conduisent son fils à se suicider après une interpellation.
    Brins d’histoire

    Gisèle Chabaud désire s’offrir les talents d’un écrivain pour donner une éternité à son fils afin de rétablir sa réputation. Car celui-ci a été victime de comportements délictueux de la part de policiers. Ils l’ont accusé, trop vite et sans preuve, d’agressions sexuelles sur mineure, ce qui a entraîné son suicide. En effet, la jeune Marion, quatorze ans, accuse Sylvain Chabaud, le père de sa meilleure amie et ami de ses parents, de l’avoir agressée.

    Devenir le porte-voix romancé d’une mère blessée qui veut rétablir la mémoire de son fils, accusé à tort ne cesse-t-elle de crier, n’est pas sans poser problème à cet écrivain. Car, en panne d’inspiration pour son troisième roman, il est ravi de pouvoir enfin avoir un sujet. Il faut bien manger !

    Mais, la vérité d’une mère, construite au fur et à mesure des événements, peut-elle résister à une analyse froide et impersonnelle d’un tiers, même s’il est “son” écrivain, répondant à un contrat !
    Car, où est la vérité ?

    Au fil de ses investigations, Frédéric Viguier donne à son écrivain la possibilité d’effectuer une lecture différente des faits que celle rapportée par une mère blessée. Car, la personnalité de Sylvain, entrevue par son entremise, apparaît uniquement comme un homme ouvert et affable, toujours à vouloir rendre service. Pas besoin d’interroger la victime, la situation est sans équivoque !

    Lorsque, découvrant des situations passées sous silence, le narrateur laisse aller son inquiétude sur la personnalité de Sylvain, le fantôme de Truman Capote avec son roman De sang froid ne cesse de le hanter.

    Tout au long de ce récit, alternant les pages de son nouveau roman et le rapport de ses investigations, Frédéric Viguier met en scène ses réflexions. Passionnant car le lecteur découvre cette mise en forme du travail d’écriture d’un documentaire criminel !

    Alors, approchant petit à petit une vérité qui au départ ne peut s’entendre, Frédéric Viguier dénonce l’attitude du lecteur d’interpréter les mots d’un autre sans faire l’effort de comprendre ce qu’ils disent, vraiment. Et, la fin développe ceci avec apothéose !
    Pour conclure,

    Le talent de Frédéric Viguier est particulièrement abouti car il brouille les situations, les mots et les témoignages pour que le lecteur s’y perde aussi ! Soumise à cette manipulation littéraire, j’ai été envoûtée par l’histoire, sans jamais la discuter, complètement absorbée par la recherche littéraire !

    Difficile d’en dire plus, sans spolier ! En tout cas, Frédéric Viguier est un écrivain machiavélique au terrible talent ! Formidable roman noir et social à la fois qui a su me captiver dès les premières lignes jusqu’à l’épilogue sidérant.

    Vraiment à découvrir !
    https://vagabondageautourdesoi.com/2023/08/28/frederic-viguier-la-verite/

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  • La littérature au service de toute vérité?

    Retrouvez ma chronique complète sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant:

    https://www.aikadeliredelire.com/2023/08/netgalley-lu-et-approuve-la-verite.html

    Pour ma part,

    Captivant de A à Z.

    Le narrateur, un écrivain, accepte...
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    La littérature au service de toute vérité?

    Retrouvez ma chronique complète sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant:

    https://www.aikadeliredelire.com/2023/08/netgalley-lu-et-approuve-la-verite.html

    Pour ma part,

    Captivant de A à Z.

    Le narrateur, un écrivain, accepte contre rémunération d'écrire l'histoire de Gisèle Chabaud, une mère en colère dont le fils Sylvain s'est suicidé à 45ans au lendemain de son passage au commissariat, après avoir été soupçonné de pédophilie.

    Sachant que ces soupçons n'ont jamais été confirmés et que le père de famille s'est donné la mort avant qu'une enquête officielle ne soit ouverte, tandis que Gisèle revendique l'atteinte à la présomption d'innocence de son fils, même à titre posthume, l'écrivain s'engage à lui produire un livre hommage digne de ce nom.

    Par souci de vraisemblance romanesque et à l'insu du plein gré de Gisèle, le narrateur va tout de même enquêter sur les circonstances du drame, rassembler tous les éléments, pièces à conviction de l'affaire et interroger en personne les proches du défunt...

    Au fil de son investigation, il se heurte à ses propres doutes et surtout à son éthique: inévitable lorsqu'on entend plusieurs sons de cloche surtout si l'une d'entre elles sonne faux... Là dessus je ne vous en dis pas plus, vous le découvrirez en lisant le livre.

    Grâce à une plume sobre, efficace et tellement proche de notre intuition, le récit explore les limites de la vérité et des non-dits ainsi que la distinction entre les ressorts aliénants de la manipulation et les pressentiments libres de la fiction.

    Même si les sujets abordés ne font pas l'unanimité et moi qui rarement lis des histoires d'enquêtes, j'ai aimé ce récit qui mêle savamment le réel et le fictif, ce don de nous faire douter de ce que nous croyons savoir.

    Ce roman est aussi un hommage à la grande littérature.

    Quand la grande littérature représente le dernier espoir.

    Pour la mère qui a perdu un fils, un exutoire digne de son deuil.

    Pour l'écrivain sans le sou, je cite "le scribouillard", un gagne-pain opportun et la perspective d'un nouveau succès littéraire.

    Pour eux deux et pour nous lecteurs, que la lumière soit faite sur cette sombre affaire.

    + À lire sans hésitation : dans son style bien à lui, l'auteur se met en scène à travers cette enquête pour questionner le processus de création littéraire et explorer les zones d'ombre de l'âme humaine avec réalisme non sans une touche subtile d'ironie.

    - S'abstenir si et seulement si vous n'aimez pas les romans qui abordent des sujets ultra graves comme le suicide, la pédophilie, la manipulation ou la culpabilité.

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  • Sylvain a été convoqué dans un commissariat, des parents affirment qu'il a tenté d'abuser sexuellement de leur fille Manon âgée de quatorze ans. Sylvain était innocent mais on ne l'a pas écouté, traité de pédophile en puissance par deux policiers, le lendemain de son audition, il s'est...
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    Sylvain a été convoqué dans un commissariat, des parents affirment qu'il a tenté d'abuser sexuellement de leur fille Manon âgée de quatorze ans. Sylvain était innocent mais on ne l'a pas écouté, traité de pédophile en puissance par deux policiers, le lendemain de son audition, il s'est suicidé.
    Frédéric Viguier est un dilettante, il écrit lorsqu'il en a envie, pour lui écrire est tout le contraire d'un métier. Mais ses finances sont au plus bas, alors lorsque Gisèle Chabaud lui propose une coquette somme d'argent pour rédiger un livre afin de réhabiliter son fils Sylvain, difficile de refuser, son ego d'écrivain a finalement moins d'appétit que son estomac.
    Que voilà un roman très original, où l'auteur Frédéric Viguier s'implique personnellement dans l'histoire, avec parfois une certaine dérision. Les procès-verbaux d'audition des témoins alternent avec les états d'âme de l'écrivain. Frédéric Vigier nous délivre les vérités des principaux personnages de cette tragédie familiale : Sylvain, sa mère, Sophie, sa femme et Cassandra, sa fille. La construction est si habile que bien vite le lecteur ne sait plus où est la sincérité, où est la simulation. Et bien entendu, Frédéric Vigier nous gratifie d'une dernière pirouette. À mi-chemin entre le polar et le roman social, une lecture très agréable.
    Un grand merci aux éditions Plon de m'avoir offert l'opportunité de lire ce roman en avant-première.

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  • Un écrivain, le narrateur, est contacté par Gisèle Chabaud, pour écrire un livre sur son fils, Sylvain, qui s'est suicidé deux ans auparavant, après avoir été accusé d'attouchements sexuels sur mineure, la meilleure amie de sa fille Cassandra. Le signalement a été classé sans suite, Gisèle a...
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    Un écrivain, le narrateur, est contacté par Gisèle Chabaud, pour écrire un livre sur son fils, Sylvain, qui s'est suicidé deux ans auparavant, après avoir été accusé d'attouchements sexuels sur mineure, la meilleure amie de sa fille Cassandra. Le signalement a été classé sans suite, Gisèle a réussi à faire punir les policiers qui ont interrogé son fils en lui imposant une pression psychologique insupportable. Par cette fiction, elle veut que son fils soit réhabilité, que son honneur soit rétabli et que soient dénoncées les méthodes policières. Elle veut totalement contrôler le processus d'écriture mais cela ne se passera pas ainsi même si l'écrivain a accepté cette mission, par contrat signé chez notaire, pour des raisons alimentaires.
    Ce roman alterne habilement réalité : (PV d'audition de Sylvain, le point de vue que l'auteur appelle "la vérité", de sa mère, de sa femme, de sa fille, actant le fait qu'il n'y en a pas qu'une) et fiction (ce que l'écrivain devine, imagine, brode autour des faits), au point où, par moments, on ne sait plus dans quel contexte on se trouve. On s'interroge sur qui était Sylvain au fur et à mesure qu'apparaissent des mensonges, des oublis de sa part sans que ces éléments soient suffisants en eux-même pour l'accuser de pédophilie. Rien n'est clair, les personnages sont très ambivalents.
    C'est aussi une réflexion sur la littérature avec les questionnements d'un écrivain, le processus d'écriture, le libre-arbitre, la réalité de la fiction ou la fiction de la réalité : comment distinguer réalité et fiction qui ne s'opposent pas toujours? Comment la fiction transforme-t-elle la réalité? Comment la réalité dépasse la fiction? L'auteur se cite beaucoup lui-même à propos de son roman "Aveu de faiblesse" (2016), ainsi que Truman Capote le créateur du "roman de non-fiction" avec son célébrissime "De sang-froid", qu'il admire et qu'il rêve d'égaler.
    J'ai apprécié le roman, sa construction, la complexité psychologique des personnages, les doutes qui apparaissent au fil de la lecture mais beaucoup moins les réflexions sur le processus de création littéraire même si elles étaient intéressantes (ce n'est pas ce que je recherche dans un roman) et un certain nombrilisme qui consiste à évoquer, à plusieurs reprises, un de ses propres livres.
    #Lavériténaurapaslieu #NetGalleyFrance

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