Champion du monde sur route en 1965, vainqueur de Paris-Nice (1966), du tour de Lombardie (1965), de Milan - San Remo (1964), de Bordeaux - Paris (1963), premier Britannique à porter le maillot jaune du Tour de France, Tom Simpson reste malheureusement présent dans l'esprit du grand public moins pour son palmarès sportif qu'en raison de sa mort dramatique au mont Ventoux le 13 juillet 1967. Qui ne se souvient des mètres parcourus par le coureur dans un état comateux, tanguant d'un bord à l'autre de la route, s'écroulant sur un talus, remis en selle par les spectateurs, puis s'effondrant définitivement, sans connaissance. On découvre dans les poches du champion des tubes pharmaceutiques... Des produits stimulants. L'accident tragique de Tom Simpson prend dès lors un parfum de scandale. L'autopsie se prononce pour une mort par collapsus cardiaque dû à une déshydratation excessive, plutôt que par overdose, mais le mal est fait. Et à la fin des années 90, lorsque les affaires de dopage accapareront l'actualité cycliste, c'est bien au cas Simpson qu'il sera immédiatement et systématiquement fait référence comme exemple précurseur de dopage. Tom Simpson, héros déchu de l'histoire du cyclisme, n'en fut pas moins un champion d'exception, élégant, résistant, un rien désinvolte, et plein de charme.
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