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La tyrannie de la redistribution

Couverture du livre « La tyrannie de la redistribution » de Thierry Afschrisft aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Lorsque l'on analyse les budgets de nos États contemporains, on constate que l'essentiel des dépenses sert à différents mécanismes de redistribution.
Cette redistribution ne semble remise en cause par personne car elle s'alimente aussi bien aux théories marxistes qu'à la morale... Voir plus

Lorsque l'on analyse les budgets de nos États contemporains, on constate que l'essentiel des dépenses sert à différents mécanismes de redistribution.
Cette redistribution ne semble remise en cause par personne car elle s'alimente aussi bien aux théories marxistes qu'à la morale chrétienne.
Mais de quel droit l'État redistribue-t-il les biens des citoyens ?
Déjà le terme même de re-distribution laisse entendre qu'il y a eu une première distribution. Elle évoque l'idée d'un tout qui a été distribué injustement et dont le pouvoir politique, représentant de la justice sociale et de l'intérêt général, doit redresser la répartition. En réalité, les richesses se créent et se transmettent au niveau des individus, sans plan de distribution préalable mais par le jeu des échanges libres. L'attention portée à la distribution envers certains citoyens sert à camoufler les moyens mis en oeuvre par l'État, l'accaparement et la confiscation des biens d'autres citoyens. La redistribution est un acte d'autorité qui, parce qu'elle n'est jamais remise en cause, justifie une dérive de nos sociétés démocratiques vers la douce tyrannie annoncée par Tocqueville.
Au-delà de la question politique jaillit également un questionnement moral. L'individu est-il voué au sacrifice en faveur d'un hypothétique Bien Commun ? L'État redistributif a pris aujourd'hui la place du Dieu qui demanda à Abraham de prouver sa foi en sacrifiant son fils. En prétendant posséder le monopole de la définition du bien, l'État cherche à contraindre les âmes autant que les corps. Il rend donc impossible l'idée même d'un acte moral, qui ne peut provenir que d'un choix individuel, et lui impose à la place une servitude bureaucratique. Retrouver une solidarité active nécessite d'abord de retrouver le sens de la confiance en l'homme.

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