"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Mes motifs étaient plus élaborés, racontaient les histoires de celles que je servais. Plus le henné était sombre, plus une femme était aimée de son mari - c'était du moins ce qu'elles croyaient. Au fil du temps, mes habituées en étaient venues à croire que mes tatouages avaient certains pouvoirs. » Fuyant un mariage abusif, Lakshmi, dix-sept ans, quitte son village rural des années 1950 pour se rendre dans la ville rose et animée de Jaïpur. Là, elle devient la tatoueuse au henné - et la confidente - la plus demandée des femmes de la haute société. Connue pour ses motifs originaux et ses conseils avisés, Lakshmi doit veiller à ne pas alimenter des rumeurs jalouses susceptibles de nuire à sa réputation. Alors qu'elle poursuit son rêve d'indépendance, elle est, un jour, stupéfaite de revoir son mari, qui a réussi à la retrouver. Il est accompagné d'une jeune fille fougueuse, une soeur dont Lakshmi ignorait l'existence. Soudain, sa vie tranquille en est bouleversée. Dans une société qui oscille sans cesse entre le traditionnel et le moderne, Lakshmi doit trouver sa place tout en poursuivant sa quête de liberté. « Le romantisme du Rajasthan d'autrefois prend forme sous la belle plume d'Alka Joshi. La Tatoueuse de Jaïpur ouvre une porte sur un monde aussi riche et fascinant que dur et cruel. J'attends avec impatience son prochain chef-d'oeuvre. » Sujata Massey « Éloquent et touchant... Alka Joshi maîtrise l'art du parfait équilibre entre découverte de soi et besoin d'amour familial. » Publishers Weekly
Une jolie histoire qui me fait frôler le coup de cœur !
Ce livre donne des repères historiques sur L'inde l'histoire prenante nous fait voyager dans les traditions, les odeurs ,
« La tatoueuse de Jaipur » d’Alka Joshi est un très joli livre.
Lakshmi, notre héroïne, est une jeune femme qui a fui son village et son mari, qu’elle n’avait évidemment pas choisi.
À Jaipur, elle va devenir la tatoueuse au henné des femmes de la haute société et tenter de s’y faire une place seule, jusqu’à l’arrivée de sa jeune sœur.
Ce roman oscille entre la modernité d’être une femme qui réussit et la tradition qui l’oblige à rester à sa place, simple tatoueuse.
Ce livre traîne dans ma PAL depuis très longtemps tout comme la terrible envie de le lire. Le plaisir était au rendez-vous. Lakhshmi est une jeune femme qui a fuit son mari violent auquel elle a été mariée à 13 ans. Ses parents n’ayant pas assez d’argent pour la garder. A Jaïpur, elle a réussi à se trouver une place au sein de la haute société en tant que tatoueuse. Son carnet de rendez-vous est plein mais elle doit jongler seule avec ses dettes et tenir sa position fragile en tant que femme seule. Quand son mari la retrouve 13 ans plus tard, son monde bascule. On est dans l’Inde des années 1950, elle doit faire très attention à sa réputation, si elle travaille pour la haute société, elle est aussi à la merci de ces dames de la haute, de leurs caprices, tout comme ceux des hommes.
C’est une histoire passionnante, riche en rebondissements et en personnages qui met en avant la condition des femmes, le désir d’indépendance mais aussi la culture indienne. J’ai retrouvé une chose que j’adore avec la littérature indienne : elle fait appel à tous nos sens en mettant en avant les saveurs, les couleurs. On est en immersion dans cette histoire vibrante.
Une femme libre
Le Radjasthan, Jaipur la ville rose… En ce début d’année, un peu d’évasion ne peut pas faire de mal ! Surtout que je suis assez fascinée par l’Inde, un pays aux multiples facettes, à la fois mystérieux, envoutant et assez effrayant aussi…
Ce roman est ancré dans les années 50 : l’Inde vient d’obtenir son indépendance mais c’est loin d’être le cas des femmes qui sont dans la grande majorité contraintes très jeunes à des mariages forcés où elles n’ont d’autre avenir que celui d’avoir des enfants, s’occuper de leur foyer et de leur belle mère. C’est le destin qui attendait Lakshmi mariée contre son gré à 15 ans à Hari, qui la bat régulièrement car elle ne lui donne pas les enfants espérés. Mais Lakshmi s’enfuit de son village (déshonorant ainsi toute sa famille) pour tenter sa chance en ville. A Agra, elle apprend l’art du tatouage au henné, et elle rencontre Samir Singh un homme influent qui deviendra son associé. Quand elle s’installe à Jaipur, Lakshmi se fait vite une clientèle : des épouses de la haute société désireuses d’avoir des tatouages originaux, très soignés et de qualité, tatouages auxquels elles prêtent de multiples pouvoirs, notamment celui de séduire leurs époux et d’enfanter… Et pour cela, Lakshmi est la meilleure. Mais ses talents ne se limitent pas au henné : elle connait aussi le pouvoir des plantes médicinales, celles qu’on peut employer pour soigner de nombreux maux et celles qui ont d’autres vertus, contraceptives ou même abortives… Lakshmi n’a qu’un rêve : être indépendante, solder ses dettes et emménager dans la superbe maison qu’elle vient de faire construire. Mais comme tous les rêves, il suffit parfois d’un petit rien pour qu’ils se transforment en une sorte de cauchemar…
Je ne suis pas une grande lectrice de littérature dite sentimentale (encore que pour ce roman, cette étiquette ne convient pas vraiment) mais je reconnais bien volontiers que l’histoire de Lakshmi m’a beaucoup plu. Le personnage, inspiré par la propre mère de l’auteure (elle l’explique en postface) est attachant, de même que les personnages secondaires comme Malik le petit assistant de Lakshmi, un garçon des rues malin et intelligent, tout dévoué à sa « tatie patronne », et bien sûr Radha la jeune sœur de Lakshmi qui va en faire basculer le destin. A travers cette histoire passionnante, c’est tout un pan de l’histoire récente de l’Inde qui nous est expliqué (« L’indépendance avait tout changé. L’indépendance n’avait rien changé. Huit ans après le départ des Anglais, nous avions désormais des écoles publiques, de l’eau courante et des routes pavées. Mais à mes yeux, Jaipur restait la même que dix ans auparavant, quand j’avais foulé sa terre poussiéreuse pour la première fois. ») la société indienne inégalitaire où la condition féminine est précaire…
Ce roman touchant a su combler mes envies de voyage (en 2020 nous devions aller en Inde du Sud…) en me dépaysant complètement. Mission accomplie !
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