"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Selon une ancienne superstition, la jeune femme curieuse de savoir si la nouvelle année lui apportera un mari doit se mettre à la recherche d'une branche de lilas qu'elle coupera le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbara. Cette branche doit être placée dans un verre d'eau et gardée dans la demeure. Si des feuilles apparaissent avant Noël, la jeune femme se mariera dans la nouvelle année. Si le lilas fleurit, il y aura mariage.
Nul n'est cependant capable de prédire comment il se terminera, si le meilleur saura faire oublier le pire ni si le pire des cas est préférable au célibat. A celle qui n'aurait jamais dû dire toujours, le parfum envoûtant du lilas aura servi d'avertissement." Trois femmes traversent l'Amérique en camping-car, au rythme de la floraison du lilas. Chaque soir, elles se racontent des histoires, les leurs ou celles d'autres femmes qui ont en commun d'avoir dû se battre pour vivre leur vie, loin de toute forme de tutelle ou de codes sociaux.
Pia, Shelly et Laura se révèlent leurs secrets, leur passé et leur humanité au long d'une fascinante suite d'histoires d'amour où se mêlent les aventures personnelles et la grande Histoire. Combinant l'essence du mythe, du suspense et du grand roman universel, La route du lilas est l'un de ces rares textes qui donnent un autre parfum à la vie.
J'avais découvert Eric Dupont, originaire de Gaspésie (Québec) avec son précédent roman « La fiancée américaine ». C'est donc avec la certitude de passer un bon moment de lecture que j'ai commencé « La route du lilas ».
Tout au long de ce road movie nous accompagnons sur les routes Shelly et Laura au volant de leur camping car. Depuis quelques années, les deux femmes ont l'habitude de traverser les Etats-Unis à la poursuite de la floraison des lilas. Leurs voyages leur permettent aussi de faire passer clandestinement la frontière canadienne à des femmes en fuite.
Pendant le présent voyage, c'est une brésilienne, Pia, la soixantaine, qui prend place à bord de leur véhicule. La cohabitation entre les trois femmes n'est pas très facile, mais Shelly et Laura mettent un point d'honneur à conduire Pia à bon port à Montréal.
Si le camping car suit les routes de la floraison des lilas, l'auteur nous emmène sur des chemins de traverse dans la Vienne du 18ème siècle, à la découverte de l'Histoire du Brésil, dans les rues de Paris dans les années 1960, dans les rues de Notre-Dame-du-Cachalot en Gaspésie.
Eric Dupont évoque aussi la condition des femmes, notamment des lesbiennes, des rapports dans le couple et les relations mère-fille, la société brésilienne. Sans oublier bien sûr, la botanique : l'origine des lilas et leurs différentes variétés.
« La route des lilas » n'est pas une histoire linéaire. On s'étonne au fil des pages de se retrouver dans un endroit ou un temps historique bien éloigné du point de départ de l'histoire.
Cela peut être déroutant à certains moments mais c'est aussi ce qui fait le charme de son roman.
Quel livre étrange... Globalement, j'ai aimé le roman d'Eric Dupont 'Sur la route du lilas', mais le moins que l'on puisse dire c'est que certains passages m'ont surprise et m'ont même laissé perplexe.
Dans cette histoire, on suite la route de trois femmes d'un âge certain qui roulent dans un camping-car mauve en direction du Canada. L'une d'entre elles, Pia, est une fugitive brésilienne et ses comparses vont l'aider à traverser la frontière qui sépare les Etats-Unis du Canada. Pour mieux passer incognito, elles vont suivre la route de floraison du lilas. Avis aux amateurs de fleurs, ce livre comblera les fanatiques de lilas. Pour les autres, certains passages risquent d'être longuets. La jeunesse de Pia au Brésil et à Paris sera contée en parallèle, ainsi que son histoire d'amour avec une femme, Thérèse. Ce roman s'annonce donc féministe et met en avant les femmes sous toutes les coutures.
De nombreuses histoires sont ici imbriquées les unes aux autres, ce qui donne un contenu très, voire trop dense. On passera donc de la lecture de lettres qu'une mère adresse à sa fille, à un récit historique sur l'impératrice du Brésil, à la description de 35 scènes de crimes diffusées à la télévision (soporifique et inutile à mes yeux). Certains passages sont justifiés mais je reproche ici de nombreuses longueurs.
Tout le long du livre, on rentre dans de nouvelles histoires qui m'ont parfois fait l'effet de pièces rapportées, comme si l'auteur avait eu une idée qui lui trottait dans la tête et qu'il avait voulu à tout prix l'insérer dans ce roman. Ce style d'écriture m'a dérouté. De plus, alors que l'histoire pourrait sembler réelle, des éléments fantaisistes arrive sans crier gare pour nous étourdir encore plus d'informations. Quant à la fin... Que dire... Ça part en cacahuète ! Je n'ai pas apprécié le final qui à mes yeux arrive comme un cheveu sur la soupe.
En résumé, l'histoire principale est prenante et certaines histoires annexes sont intéressantes tandis que d'autres le sont moins. Il y a en tout cas trop de tout un tas de choses et des tailles judicieuses du texte auraient je pense été nécessaires. Enfin, le côté irréel de l'histoire ne m'a pas accroché. Cela reste tout de même un livre fort bien écrit, intéressant et original, qui plaira à plus d'un lecteur !
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Je vous propose une parenthèse colorée et parfumée, une échappée belle, juste le temps d’une lecture… Une fois n’est pas coutume, quittons l’univers sombre et sordide pour un horizon azur : l’été est là, et l’histoire que je vous présente tombe à pic pour l’accueillir.
Laura et Shelley, deux militantes féministes new-yorkaises, aident des femmes en fuite à traverser les Etats-Unis pour trouver refuge au Canada. A bord de leur camping-car, elles emmènent Pia, une Brésilienne sexagénaire, qui se retrouve malgré elle obligée de les suivre dans leur périple pour suivre la floraison des lilas. Le lilas est donc un alibi pour la traversée du pays, mais il n’en n’est pas moins l’objet d’une folle passion que lui vouent Laura et Shelley. Le lilas fait également partie d’une expérience littéraire, puisque Shelley donne des cours d’écriture et incite ses protégées à rédiger, sous l’influence du lilas, leurs mémoires … Les effets exercés par le parfum de cette fleur enchanteresse ouvrent des « perspectives créatrices infinies« . C’est ainsi que Pia nous offrira l’émouvant récit de sa vie, par le biais d’un journal intime : une expérience proustienne, un phénomène quasi-religieux… La fragrance évoque des moments douloureux ou souvenirs heureux, par « sursauts mémoriels« , jusqu’à ce que le lilas devienne à son tour une menace, la menace mauve. L’écriture reste salvatrice et nous entraîne où l’on ne s’y attend pas : une véritable fresque tantôt historique, tantôt féminine, audacieuse et humoristique.
Je découvre l’écriture d’Eric Dupont par ce roman, et je trouve, après cette lecture pourtant assez mitigée, que cet auteur est véritablement fascinant! Eric Dupont possède un talent de conteur inouï et le travail de documentation fourni semble colossal : il déroule le récit comme s’il suivait les ramifications d’un arbre ! Il parvient à nous faire voyager à travers diverses périodes, dans de nombreux pays, par le biais de multiples personnages que l’on croit réellement connaître tant ils sont dépeints de façon réalistes… Malheureusement l’auteur est si prolixe, qu’il prend parfois le risque de perdre son lecteur… J’ai en effet beaucoup aimé suivre la vie de Pia au Brésil, puis en France dans les années 60 (inclure Edith Piaf et Simone de Beauvoir dans ce récit, quelle belle idée!…), mais j’ai trouvé très long le chapitre consacré à l’impératrice d’Autriche… Oui, ce roman est dense et complexe, l’auteur se disperse peut-être un peu trop, mais ce n’est que mon avis et l’ensemble plaira sûrement à d’autres lecteurs… Je retiendrais de ce livre de beaux portraits de femmes, qui se battent pour leur liberté et leur émancipation, à diverses époques, mais je regrette que les personnages de Laura et de Shelley, militantes féministes, soient finalement reléguées au rang de personnages très secondaires, dont on ne sait finalement pas grand chose.
Pour clore cet avis, je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Harper Collins de m’avoir proposé ce titre: j’ai apprécié cette belle escapade et j’aurai dorénavant souvenir en tête de cet intense voyage au moment de la floraison du lilas!
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Je remercie les éditions Harper Collins pour l’envoi du roman » La route du lilas « qui, pour ma part, restera une lecture marquante.
Après le succès de » La fiancée américaine » Eric Dupont – auteur québécois – fait voyager son lecteur à travers des destins de femmes courageuses, libres et engagées. » La route du lilas « publié aux éditions Harper Collins en ce printemps 2020 est une véritable ode aux femmes, un roman d’une grande puissance littéraire.
Si la plupart des hommes restent hermétiques à la charge émotive du lilas, il n’en est rien pour Shelly et Laura. Chaque printemps, ces deux amies de longue date parcourent les Etats-Unis à bord d’un camping-car, suivant la floraison du lilas jusqu’au Canada.
p. 12 : » – Oui, nous suivons la floraisons du lilas. «
Bien plus qu’une passion botanique, ce périple est chargé de symboles pour ces féministes militantes. C’est ainsi qu’elles accompagnent des femmes en fuite à passer clandestinement la frontière canadienne. Et cette année, elles font ce trajet pour une certaine Maria Pia.
p. 68 » Ce que Pia s’en allait faire à Montréal ? Elles n’en avaient pas la moindre idée. «
Cette sexagénaire brésilienne au caractère haut en couleur va, au fil des jours et dans la promiscuité du camping-car, suivre non sans mal le rythme des journées de Shelly et Laura. Et chaque jour, un même rituel. Si elle s’avère représenter une corvée pour Pia les premiers jours, l’écriture devient rapidement un exutoire.
p. 16 : » Il s’agissait de rédiger, sous l’influence du parfum du lilas, des textes littéraires. «
C’est ainsi qu’à travers l’écriture de lettres que Pia va confier son histoire, dévoilant peu à peu les raisons de sa fuite. Le rappel de ses souvenirs et de ses rencontres qui ont marqué sa vie mettent Pia dans un état de réel souffrance, sous l’œil inquiet et bienveillant de ses accompagnatrices.
p. 114 : » – La dernière fois que tu as écrit, tu en es presque morte.
– Je sais, c’étaient des histoires difficiles. Cette fois, je veux parler de la vie.
-La vie ? Celle de quelqu’un en particulier ?
-Non, celle qui m’a été offerte après mes malheurs, celle que je n’ai pas voulu prendre à deux mains parce que j’étais lâche. Et si j’étais si triste, c’est parce que j’écrivais mon histoire. «
La cohabitation entre les trois femmes est parfois difficile, mais l’enjeu est de taille. L’essentiel étant de ne pas attirer l’attention pour parvenir à la liberté et à la possibilité d’une nouvelle vie.
p. 99 : » – Je ne sais pas si tu comprends l’enjeu, Pia. Si on est prises à la frontière avec une clandestine, oui, je parle de toi, parce que c’est ce que tu es, une clandestine, voilà, n’ayons pas peur des mots… Alors, si on se fait prendre, on sera toutes les trois enfermées dans un pénitencier pour femmes. «
Entre passé et présent, ce roman est le récit d’une société en mutation, dans laquelle ces femmes se battent par ambition d’émancipation. Et leur courage est à la hauteur de leur combat. Un récit dense, des parcours singuliers et des femmes déterminées dans un envoûtant parfum de lilas. Je suis particulièrement sensible à ces destins de femmes et à leur combat pour leur émancipation et leur liberté. Leur résilience est d’une force incroyable. Ce nouveau roman d’Eric Dupont met les femmes à l’honneur avec humour et émotion. Bravo !
» Nous savions toutes les deux lire, ma sœur Vitória et moi, certes, mais j’étais la seule à considérer la lecture comme un miracle. Comment appeler autrement cette capacité qu’ont les lettres noires à jeter sous les yeux de l’enfant un paysage, une ville, un monde ? Jamais ne s’est émoussé le plaisir que j’ai éprouvé, petite fille, à voir jaillir la réalité à travers les vingt-six lettres de l’alphabet. «
Éric Dupont, écrivain québécois que je découvre grâce à une Masse Critique de Babelio et aux éditions HarperCollins, m'a vraiment étonné, emballé. Il m'a appris beaucoup mais aussi, hélas, un peu ennuyé en voulant trop en rajouter dans un roman, une histoire déjà très dense.
L'idée de suivre la floraison du lilas depuis Nashville (Tennessee), jusqu'en Gaspésie, au Canada, est originale. Elle sert de prétexte à quantité d'événements pour lesquels Shelly et Laura, deux militantes féministes étasuniennes, sont presque éclipsées par la Brésilienne Pia Barbosa.
L'auteur a énormément bossé son sujet, réalisé des recherches très poussées pour documenter son récit à propos du lilas, un arbuste que je vois fleurir abondamment chaque printemps et dont le parfum est très agréable. Je ne connaissais pas toute cette histoire, ces concours qui rassemblent des passionnés, sachant que ce sont deux Français, Victor et Marie-Louise Lemoine, horticulteurs à Nancy, qui ont réussi à créer du lilas à fleurs doubles, à la fin du XIXe siècle.
Pour les détails et les développements, il faut lire le livre qui apporte encore beaucoup d'informations en racontant l'histoire de Léopoldine, princesse autrichienne qui contribua grandement à l'indépendance du Brésil.
Auparavant, Pia, motivée par Shelly et Laura qui l'ont prise dans leur camping-car, inspirée par les lilas en fleurs, a raconté son enfance dans une ferme du Minas Gerais, au Brésil, puis son adolescence à Belo Horizonte, son mariage avec Thiago et leur vie à Paris où elle rencontre Thérèse Ost dans des circonstances dramatiques. L'amour les unit mais la vie les sépare.
Il y a aussi Simone, la fille de Pia, en rupture complète avec sa mère. Elle est devenue une star de la télé-réalité et c'est l'occasion, pour l'auteur, d'étaler une liste impressionnante de drames familiaux dont les femmes sont les victimes, faits divers dont se repaissent certains médias pour faire de l'audimat.
Enfin, il y a Rosa, la fille de Thérèse, née en Gaspésie, sur la rive du golfe du Saint-Laurent. Comme Pia, elle s'intéresse à l'engoulevent, un oiseau qui remonte vers le nord du continent américain lorsque la température se réchauffe.
Belo Horizonte où Christian, mon frère, enseignait il y a peu encore, est à l'honneur dans ce roman, comme les dégâts causés par la dictature militaire. Simone qui vit à Rio y revient mais… impossible d'en dire plus.
La route du lilas est remarquablement écrit, recherché dans la documentation comme je l'ai dit mais certains épisodes ne sont pas vraiment nécessaires ou beaucoup trop longs. Après un intermède à Montréal avec, en bonus, l'histoire d'une Haïtienne fécondant toutes les femmes, l'épisode de Notre-Dame-du-Cachalot, village imaginaire, alourdit un peu plus le roman. Par contre, il préfigure bien ce qu'est en train de devenir notre société.
Lisez La route du lilas, savourez l'humour d'Éric Dupont, prenez aussi votre temps pour découvrir les multiples épisodes de cette saga qui met les femmes à l'honneur et regorge d'informations.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Ce roman est beaucoup de choses à la fois mais il prend la forme d'un road-trip de femmes en quête de bonheur, de liberté et de vérité à travers les Etats-Unis puis le Canada, dans le sillage de la floraison du lilas.
On fait la connaissance de Pia, septuagénaire brésilienne qui fuit son pays, sa fille Simone qui cherche à savoir la vérité sur la mort de son père et avec laquelle les relations ont toujours été tendues, Rosa, la fille de Thérèse avec laquelle Pia a vécu un grand amour sans concession à Paris, Shelly et Laura qui font franchir à des femmes en difficulté la frontière canadienne en toute illégalité. le lien entre toutes ces femmes , c'est le lilas mais aussi le rejet d'une société consumériste, capitaliste et policière.
On découvre l'histoire du Brésil avec sa première impératrice d'origine autrichienne, Léopoldine, l'état de Minas Gerais et sa capitale Belo Horizonte, le Canada et ses problèmes communautaires. L'histoire du lilas, ses différentes sortes, celles et ceux qui ont marqué leur évolution n'auront plus de secret pour vous quand vous aurez refermé ce livre.
Il faut se laisser porter par ce roman de 506 pages qui foisonne d'évènements et de personnages surprenants et atypiques voire déjantés; il faut goûter l'humour et l'ironie de l'auteur avec des passages franchement désopilants dont voici un exemple parmi bien d'autres "Le voilà (un policier) qui fondait sur elle avec l'avidité d'un marmot hypoglycémique penché sur une gaufre au sirop d'érable"!!!! le vocabulaire est plus que riche ce qui m'a donné l'occasion de découvrir 11 mots dont j'ai dû chercher la signification; le style est alerte, vif, débridé. C'est plein, parfois trop, de fantaisie.
Mais je dois avouer que ce roman aurait mérité d'être plus concis : les 86 pages sur Léopoldine et la description de 29 cas de femmes assassinées au Brésil par leur compagnon, les détails concernant les types de lilas ont failli me faire renoncer à poursuivre la lecture. La dystopie finale qui n'est pas si futuriste que cela car elle fait penser au système de points que les Chinois se voient attribuer en fonction de leur comportement évalué par des caméras omniprésentes et une surveillance étatique et qui leur permettent de voyager ou d'avoir accès à certains services, a pratiquement douché mon intérêt.
J'ai, malgré tout, eu grand plaisir à faire connaissance d'un auteur que je ne connaissais pas et qui me donne envie d'aller plus loin dans la littérature canadienne francophone que j'ai découverte à cette occasion.
Shelly et Laura sont prises de passion pour les lilas. C’est ainsi que chaque printemps, elles traversent les États-Unis pour suivre la floraison de cette fleur. Lors de l’un de leurs périples, elles vont faire la rencontre de Maria, qui est en cavale. Elles vont la recueillir et Maria va peu à peu délivrer ses secrets.
Voilà une histoire très émouvante à bien d’égards. J’ai été conquise par la destinée des ces trois femmes, mais surtout, je ressors bouleversée par l’histoire de Maria.
Sous forme de périple et de récit enchevêtré, l’auteur déroule une intrigue sans faille où les personnages vont se raconter. Il va ainsi livrer un bel hommage à toutes les femmes qui se sont battues pour leurs droits, et qui ont été incroyablement inspirantes.
Il faut rester bien concentré lors de cette lecture. Beaucoup de retours en arrière sont effectués, beaucoup de voyages également. Il n’est pas toujours aisé d’y retrouver le fil conducteur et il faut un petit temps d’adaptation. Une fois que c’est chose faite, on se retrouve pris dans un récit duquel on ne voudra pas en ressortir.
C’est une très belle histoire de résilience que nous propose Éric. J’ai été happée par le récit de Maria, et cela m’a beaucoup chamboulée à maintes reprises. C’est une histoire qui n laisse pas indemne son lecteur et qui le pousse à réfléchir.
Bien évidemment, la force de ce roman est centrée sur les personnages féminins. Je me suis beaucoup attachée à Shelly et Laura, et j’ai été très intriguée par Maria. Ces personnages sont tout en nuances et ne laissent pas indifférents.
La plume de l’auteur est très belle. J’ai même parfois eu tendance à la qualifier de poétique. Ce n’est pas une plume forcément fluide à proprement parler, puisque le tout est écrit sous une plume assez soutenue. Malgré tout, les pages ont défilé sans même m’en rendre compte.
Un roman sur la résilience et le courage de personnages principaux forts et très bien dépeints. J’en ressors émue et je ne peux que vous conseiller de découvrir ce récit.
Alors que j'attendais impatiemment de vous parler de La route du lilas d'Eric Dupont, service de presse envoyé par les éditions Harper Collins que je remercie chaleureusement d'ailleurs, ce road-trip féminin ET féministe a vu sa sortie poche reculée faute de covid-19. Puisque c'est comme ça, j'en ferai une vidéo ! Et c'est ce que j'ai fait. Avec ce roman, l'auteur dévoile à travers le prisme du lilas la personnalité de Maria Pia, une Brésilienne insaisissable. Du Brésil au Canada en passant par Paris, la sexagénaire nous raconte sa vie, sa quête de liberté, l'amour, mais aussi les violences domestiques et ses désirs avortés. En passant clandestinement les frontières des Etats-Unis Maria Pia remonte pendant plusieurs mois, avec l'aide de Shelly et Laura deux Américaines un brin loufoques, les routes qui assistent à l'éclosion du lilas, et ce, jusqu'au Canada. Mais que, ou qui peut-il bien l'attendre dans la contrée des caribous ? Derrière l'histoire d'une vie, Eric Dupont trace celle du lilas en égratignant, au passage, la société nord-américaine. Dense et érudit, ce roman aux longues digressions m'a quelque peu déstabilisé. Néanmoins, le romancier a toutefois réussi à garder mon attention intacte grâce ses personnages féminins forts et attachants. Allez venez, je vous dis tout et plus encore...
Lien blog : http://bookncook.over-blog.com/2020/05/booktube-la-route-du-lilas-eric-dupont.html
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