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L'ambitieux Alroy Kear est flatté lorsqu'il est contacté par la femme du grand écrivain Edward Driffield, récemment décédé, pour rédiger sa biographie officielle, et déterminé à écrire un best-seller. Mais Kear découvre l'ancienne et fascinante muse du romancier (et improbable première épouse), Rosie. Après avoir donné à Driffield assez de matière pour ses meilleurs romans, elle risque aujourd'hui de jeter une ombre embarrassante sur sa carrière et son image respectable...
Drôle et acerbe, La Ronde de l'amour est une délicieuse satire de la société londonienne de l'entre-deux-guerres.
Mauvaise pioche pour ma découverte de Somerset Maughan. La lecture n’a pas été désagréable, loin s’en faut, mais j’attendais autre chose au vu de la quatrième de couverture.
L’histoire s'articule autour d'un écrivain populaire et carriériste, Alroy Kear, qui prépare la biographie d'un célèbre romancier victorien, Edward Driffield.
Malheureusement, l'existence d’une première épouse spectaculairement infidèle, Rosie, va être le cadavre dans le placard pour celui qui veut écrire une biographie aseptisée du grand homme.
Annoncé comme drôle et acerbe, je ne peux pas dire que j’ai particulièrement fait marcher mes zygomatiques. Annoncé également comme une délicieuse satire de la société littéraire londonienne de l'entre-deux-guerres, j’ai pour ma part davantage perçu une dénonciation du snobisme de classe qui avait cours durant la jeunesse de l’auteur. Une mentalité dans laquelle la valeur personnelle des gens est déterminée uniquement par le métier de leurs parents. Le travail manuel est considéré comme la chose la plus dégradante que l’on puisse faire, et votre statut dicte ce que vous pouvez faire et être dans la vie, et même à quelle maison vous pouvez frapper. Maugham fait un travail louable pour exposer ces préjugés au ridicule.
A travers le personnage de Rosie, c’est aussi un plaidoyer pour la libération des idéaux moraux de chasteté et de fidélité conjugale, que l’auteur semble considérer comme désuets et répressifs, étouffant le naturel et le désintéressé.
Maughan est indéniablement habile, passant facilement du présent au passé, indéniablement élégant et fin, mais cette histoire de bourgeois anglais reste trop policée à mon goût, pas assez poil à gratter.
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