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Il suffit d’une nuit… pour le lire. W. Somerset Maugham.. J’ai plongé dans son univers à l’adolescence et j’ai beaucoup aimé. J’avais surtout apprécié les nouvelles – un genre que j’aime. Ma préférence allant vers celles dont l’intrigue se déroule dans les colonies ; Maugham y décrit délicieusement la vie des expatriés qui doivent appréhender un monde qui leur est inconnu.
Somerset fait partie des écrivains très prolifiques en leur temps et qui sont passés de mode ! Il a fallu lemoisbritish pour que j’ai une envie impérieuse de le revisiter avec Il suffit d’une nuit, titre aguichant, parfait pour un après-midi brûlant, au bord de la piscine, avec une envie de farniente..
Ce livre a été adapté au cinéma bien que je ne l’ai pas vu, avec de brillants acteurs tels que Kristin Scott Thomas ou Sean Penn. Mon imaginaire s’est trouvé un peu frustré, avantageusement après tout. Sean Penn en Rowley est plutôt bien !
On y trouve tous les ingrédients d’un roman pour midinette : une trentenaire, veuve très belle, Florence une ville romantique à souhait, des demandes en mariage à foison, l’oisiveté ambiante de la bonne société, le mauvais garçon, la belle vie. C’est sans compter avec l’ironie mordante et tragique de l’auteur…
Le pitch de «Il suffit d’une nuit»
A Florence, en 1938, en pleine période fasciste.
Il suffira effectivement d’une nuit pour bouleverser les vies de la très courtisée belle jeune veuve anglaise Mary Paton, du distingué quiquagénaire Edgar Swift, futur gouverneur du Bengale, du séduisant- sans être beau – Rowley Flint à la réputation bien sulfureuse, et de l’étudiant autrichien Karl Richter.
Mon avis
- L’écriture de W.S. Maugham est délicieuse, les dialogues sont excellents et ciselés.
- Les descriptions de la Toscane sont magnifiques
- Cependant les personnages sont un tantinet caricatural ; même si Rowley a un petit côté Rett Buttler qui plait.
- L’intrigue est cousue de fil blanc. Un Hercule Poirot en culotte courte verrait les incohérences de la situation.
- La vision des femmes à travers le portrait de Mary ou la comtesse m’a un peu déçue. Certes, nous sommes en 1941… ce que subit Mary – je ne veux pas spolier- n’est absolument pas pris en compte, même elle, reste de bois semble-t-il !
Il suffit d’une nuit reste une agréable lecture. La valeur de ce roman est le style dans lequel il est écrit. Nonobstant, il reste d’une immoralité incroyable !
Mauvaise pioche pour ma découverte de Somerset Maughan. La lecture n’a pas été désagréable, loin s’en faut, mais j’attendais autre chose au vu de la quatrième de couverture.
L’histoire s'articule autour d'un écrivain populaire et carriériste, Alroy Kear, qui prépare la biographie d'un célèbre romancier victorien, Edward Driffield.
Malheureusement, l'existence d’une première épouse spectaculairement infidèle, Rosie, va être le cadavre dans le placard pour celui qui veut écrire une biographie aseptisée du grand homme.
Annoncé comme drôle et acerbe, je ne peux pas dire que j’ai particulièrement fait marcher mes zygomatiques. Annoncé également comme une délicieuse satire de la société littéraire londonienne de l'entre-deux-guerres, j’ai pour ma part davantage perçu une dénonciation du snobisme de classe qui avait cours durant la jeunesse de l’auteur. Une mentalité dans laquelle la valeur personnelle des gens est déterminée uniquement par le métier de leurs parents. Le travail manuel est considéré comme la chose la plus dégradante que l’on puisse faire, et votre statut dicte ce que vous pouvez faire et être dans la vie, et même à quelle maison vous pouvez frapper. Maugham fait un travail louable pour exposer ces préjugés au ridicule.
A travers le personnage de Rosie, c’est aussi un plaidoyer pour la libération des idéaux moraux de chasteté et de fidélité conjugale, que l’auteur semble considérer comme désuets et répressifs, étouffant le naturel et le désintéressé.
Maughan est indéniablement habile, passant facilement du présent au passé, indéniablement élégant et fin, mais cette histoire de bourgeois anglais reste trop policée à mon goût, pas assez poil à gratter.
Entre histoire d’amour passionnelle et quête de soi, ce roman retrace à merveille les émotions d’une femme qui se voit vieillir. Julie sait jouer avec cette palette d’émotions qu’elle connaît si bien et pourtant, elle nous rappelle la fugacité de l’amour, de la vie. Ce roman exerce son pouvoir cathartique, il nous entraîne dans la réflexion profonde autour de notre essence même et nous interroge sur nos priorités.
1885. Philip a neuf ans quand il perd son père, le Docteur Carey, ainsi que sa mère (six mois plus tard, après la mise au monde d’un enfant mort-né) Il lui faudra quitter Londres (le quartier de Kensington) et sa nurse bienaimée (Emma) pour aller vivre à Blackstable, auprès de son oncle (le Révérend William Carey) et de sa tante Louisa. N’ayant jamais eu d’enfant, le couple devra s’habituer à ce bouleversement de leur existence. Philip, totalement isolé de ses semblables, développera une passion pour la lecture et les voyages lointains …
Envoyé en pension, les mauvais traitements de ses camarades (il a un pied bot) ont fait de lui un gamin hypersensible (le harcèlement scolaire existait déjà au XIXème siècle …) Adolescent, il refusera de devenir pasteur, à la grande déception de son oncle, préfèrera voyager en Allemagne et s’installera un temps en France. Jeune adulte, il découvrira le plaisir des relations amoureuses avec Mildred, le goût de la peinture et des écrivains et finira par choisir la médecine …
Roman en partie autobiographique, magnifiquement bien écrit et particulièrement touchant. On peut aisément s’apitoyer sur l’enfance de petit Somerset Maugham, orphelin très tôt de ses deux parents et du nourrisson qui ne survécut pas … Un long et riche récit que j’ai pris énormément de plaisir à lire !
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