"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De sa mère, Mone a appris les gestes minutieux du métier de repasseuse. Manipuler le linge délicat et les fers est une voie toute tracée pour cette jeune femme discrète qui n'a jamais quitté Senlis. Pourtant, Mone sait tout. Elle sait tout grâce au linge qu'on lui apporte chaque jour. Car si les gens parlent, le linge aussi: des problèmes financiers de l'aristocratie aux secrets d'alcôve, l'intimité se dévoile à travers les étoffes.
L'élégante et digne repasseuse traversera les deux guerres, découvrira l'héroïsme et la collaboration, mai 68 et Rachmaninov. Elle connaîtra des amitiés cruelles et des amours éphémères. Mais c'est à l'automne de sa vie que son destin prendra des détours insoupçonnés...
Le portrait émouvant et tendre d'une femme en avance sur son temps, chronique subtile des bouleversements du XXe siècle.
Née en 1900, Mone est repasseuse à Senlis. Elle a appris ce métier de sa mère, qui lui a enseigné toutes les techniques pour amidonner le linge et repasser les vêtements et dentelles les plus délicats. Mone a vécu avec sa mère et sa soeur Marie dans un petit logement qu’elles louaient. Elle n’a jamais réellement su si son père les avait abandonné ou bien s’il était décédé pendant la Première Guerre mondiale. Quoiqu’il en soit, elles vivaient simplement mais semblaient heureuses toutes les trois.
Bénédicte Lapeyre raconte la vie de Mone à travers les décennies du XXème siècle. Son héroïne étant repasseuse, c’est à travers les évolutions de la mode que nous sont présentées les évolutions sociales. Avec les crise des années 1930, de moins en moins de linge est déposé pour le repassage. Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux tissus font leur apparition : le coton et le synthétique.
Il est facile de se laisser transporter par l’histoire de Mone, cette femme simple et aimante. Dérouler l’Histoire du XXème siècle à l’aune de celle de Mone est une bonne idée en soi mais en l’espace de 220 pages, cela ne peut se faire que d’une façon très superficielle malheureusement. On reste ainsi bien souvent à la surface de l’Histoire et Bénédicte Lapeyre ne prend pas suffisamment le temps de creuser la psychologie de cette femme. La vie de Mone étant plutôt fade, cela se ressent sur le roman, qui manque de saveur. Une intrigue mieux ficelée, avec un minimum de suspense aurait certainement empêché le roman de me tomber des mains à sa moitié…
La Repasseuse est le récit d'une femme courageuse, intelligente discrète et attachante.
Malmenée par la vie, Mone parvient à survivre grâce à ses talents de repasseuse, et l'éducation qu'elle reçoit de sa maman. Mone traverse ainsi deux guerres, se bat pour tenter de subvenir aux besoins de sa mère et de sa soeur, handicapée, allant même jusqu'à s'oublier.
Du fond de sa campagne Bourguignonne, Mone assiste aux changements économiques, politiques, culturels et moraux, traversant ainsi le 20è siècle en incarnant le témoin discret d'une France sujette à d'intenses mutations.
Les qualités de cette femme sont servies par une écriture limpide, vive et pleine de sincérité.
Un récit juste et qui nous rappelle l'importance des choses simples ...
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