"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Suzanne a grandi seule avec sa mère, La Reine du tango, une danseuse magnifique qui a connu tous les succès, toutes les gloires. Disparue trop jeune, elle a laissé à sa fille sa passion de la danse, des souvenirs éblouissants et une peur immense de l'abandon. De cette enfance, Suzanne n'a gardé que le tango qu'elle enseigne sans oser le danser, et un vieil ami de sa mère, qui s'éteint à l'hôpital.
Pour vivre pleinement et enfin danser comme la Reine du tango, Suzanne doit retrouver les clés de cette enfance, comprendre qui était sa mère, apaiser ses peurs et surtout rencontrer un homme capable d'être son partenaire dans la vie et sur scène.
Lorsqu'elle croise Yan, un petit voleur, elle est prête à tout.
La Reine du Tango est un conte moderne, d'humour et de mélancolie où l'on découvre que le tango est plus qu'une passion, une addiction.
Je ressors étourdie par cette lecture. Pourquoi ai-je tellement aimé ce roman ?
Parce qu’il parle de tango, de musique, d’amour, d’amitié, d’entraide, de fraternité, de Buenos Aires, de Paris et tellement plus encore, le tout dans une langue somptueuse.
Suzanne est professeur de tango, une passion qui lui vient de sa mère, une tanguera adulée de tous, elle était « La reine du tango ».
« Lorsqu’elle danse, ses enchaînements sont si fluides qu’elle devient complice du sol, de la musique, et son corps se fond dans celui de son partenaire. On croirait que le tango a été créé pour elle. »
Suzanne partage sa vie entre son métier, et les visites qu’elle rend régulièrement à un ami de sa mère, en train de mourir d’un cancer avec l’espoir d’obtenir du vieil homme, avant qu’il ne soit trop tard, quelques clés pour arrêter de se poser des questions sur son passé lourd de non-dits : qui est son père dont on lui a jamais parlé ? Comment sa mère est-elle morte dans un théatre en feu un soir de gala ?
Akli Tadjer signe un très joli roman à la fois nostalgique et rythmé en nous immergeant à merveille dans le monde singulier du tango avec une héroïne un brin fuyante, insaisissable, qui se voue à la danse comme elle est en amour, sans retenue ni calcul, avec un appétit immense.
Les personnages secondaires habitent le récit en le colorant d’une touche de fantaisie. Je pense notamment à ce jeune et beau cambrioleur aux yeux jaunes
qui va peu à peu devenir par amour un séduisant tanguero.
J’ai été emportée par cette belle histoire dont j’avais vraiment besoin après une lecture particulièrement éprouvante.
Etre fille unique d'une mythique danseuse de tango ne porte pas forcément à l'ambition. Suzanne, la narratrice, le sait bien, elle qui a reçu le virus du tango dès l'enfance mais préfère donner de modestes cours plutôt que de briller sur scène. Celle qui brillait, celle qui flamboyait de flamme, de feu et d'incendie, c'était sa mère, la Reine du tango. C'est d'ailleurs dans un incendie qu'elle a disparu, laissant Suzanne orpheline très jeune. Le sentiment d'abandon, ressenti tout au long de son enfance puis de son adolescence, ne l'autorise pas à s'attacher sauf au vieux Diego qui fut en quelque sorte son père de substitution et l'image de perfection inaccessible attachée à sa mère l'empêche d'imaginer être autre chose qu'une amatrice. Mais sa rencontre avec Yan, un élégant voyou, les encouragements de ses amis du Maquereau magique, les révélations tardives de Diego lui donnent peu à peu le sentiment d'exister par elle-même et de pouvoir vivre le tango aussi passionnément que sa mère.
Akli Tadjer nous entraîne dans une danse magnétique, parfois dangereuse à force de trop embraser, où les pas et les figures s'enchaînent et dessinent les trajectoires complexes des relations humaines. Amours, amitiés, jalousies, rejets... c'est toute une chorégraphie littéraire qui se met en place sous nos yeux avec un entrelacs de légèreté et de gravité, de drame et d'humour. Je suis sortie de cette histoire à regret, avec une furieuse envie d'écouter Carlos Gardel et Astor Piazzolla et d'apprendre à danser le tango !
Il m’aura suffi d’un aller Annecy/Angers en train pour avaler, ou plutôt déguster, savourer, me régaler de la lecture de "La reine du tango" d’Akli Tadjer, lu à un rythme vite, vite, lent.
Ce roman raconte l’histoire de Suzanne qui partage sa vie entre le centre Barbara où elle enseigne l’art du tango et une maison de retraite où elle rend visite à Diégo, un vieil ami. Elle rêve de se couler dans les pas de sa mère célèbre tanguera morte trop tôt, la plus talentueuse, la plus belle, la reine, quoi ! Mais Suzanne traîne derrière elle des souvenirs d’enfance contrastés. A l’admiration qu’elle porte à sa mère, se mêle le regret de ne pas connaître son père et aussi bien en amour qu’en danse, elle n’a toujours pas trouvé son "Homme". Et, on le sait, le tango c’est aussi l’autre.
Le roman d’Akli Tadjer est un véritable conte, un roman sur la transmission, sur la quête de l’identité, un hymne à cette danse langoureuse, une véritable déclaration d’amour au tango, sa musique, sa sensualité, sa langueur. C’est aussi un formidable tableau de maître dans lequel se côtoient nombre de personnages tous décrits avec humour. L’écriture est simple et ondoyante, sensuelle, rythmée telles les figures enseignées, ocho, latigo, media vuelta...
Je n’ai pas lu ce récit, je l’ai dansé. Habituellement rétive à me laisser guider sans regimber, je me suis totalement transformée en tanguera modèle, glissant mes pas dans ceux de mon cavalier à l’image de Suzanne, je suis entrée dans sa vie et j’ai dansé, dansé… sur fond de Libertango.
Magnifique roman à lire, relire et vivre !
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