80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
L'étude de Mohamed Brahim Salhi propose ici la première analyse systématique de l'histoire de la confrérie Rahmanya de la fin du XIXe siècle jusqu'au déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne. Car si tous les historiens ont souligné l'importance de l'implication de Cheikh El-Haddad et de ses khouan dans l'insurrection de 1871, aucun n'avait - comme Salhi - détaillé l'analyse des réseaux et des dispositifs qui avaient rendu possible cette mobilisation qui a fait vaciller l'ordre colonial. C'est dire qu'au-delà de l'évènement, c'est toute l'organisation et le maillage de la confrérie qui sont reconstitués à partir d'un minutieux travail d'archives. Ensuite, Mohamed Brahim Salhi n'a eu qu'à dérouler le fil de l'histoire pour envisager comment toutes les branches de la Rahmanya - en Kabylie et hors de Kabylie - ont réagi aux enjeux du moment, selon leurs ressources propres et selon l'emprise qu'elles gardaient sur leurs khouan : le réformisme religieux - Islah - des années 1920 et, ensuite, la « réaction confrérique » encadrée par l'administration coloniale pour contrer le mouvement badisien.Ce livre permet enfin d'éclairer la scansion des études sur l'islam algérien à partir d'une périodisation qui articule l'histoire politique coloniale et les fantasmes qui ont nourri les principales crises qui l'ont ébranlé : des insurrections du XIXe siècle au déclenchement de la guerre d'indépendance, sans oublier, le mouvement de réforme religieuse dirigé par Ben Badis. Ce rapprochement entre un projet de connaissance, un contexte politique et un arrière-plan imaginaire produit une contextualisation qui éclaire remarquablement les présupposés des ouvrages classiques sur l'islam algérien de la période coloniale.
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