Les deux textes de Vincent Eggericx présentés sur publie.net le sont depuis le début de l´expérience.
Mais la charge ou l´âcreté politique qu´ils comportent, le fait d´accepter dans l´allégorie et jusque dans la poésie notre environnement informatique contemporain renforcent encore l´actualité et la pertinence de ces 2 textes : nous vous invitons donc avec insistance à les découvrir. Peut-être même, pour ma part, que je les lis encore différemment depuis l´événement Lutz Bassmann de ce printemps... A vous la découverte.
Et si ce qui permettait à la littérature de garder prise, non pas sur le monde, mais dans le langage qui nous permet ce rapport au monde, alors qu´il est soumis à la furie, à tout ce qui l´étrangle ou l´amoindrit, était justement qu´elle soit indécidable ?
Qu´elle ne se divise pas en fictions sages et en essais savants, mais que chacun de nous établissait au front son camp, avec chantier de travail, avec textes qui hurlent et textes qui appuient, solidifient. Et que, paradoxalement, la fiction la plus noble pouvait aussi surgir de la description même, lorsqu´elle tente d´appréhender ce qui nous déborde, et le nommer :
Jusqu´à l´infosphère, au merchandising, à la guerre même...
Vincent Eggericx a publié trois livres qui questionnent cette frontière de la fiction et du monde (chez Denoël, Verticales et Léo Scheer). Il vit actuellement au Japon, où il se consacre à l´étude du tir à l´arc. On trouvera dans les essais ci-dessous des échos du choc de l´Asie, et de la guerre considérée comme art.
La position de l´observateur est fait de 11 textes chacun désignant cette frontière à risque. Ils se sont écrits en même temps que Paradis violent. Je ne les sépare pas, pourtant, dans ce site, par exemple en les proposant dans la rubrique voix critique.
Nous savons tous combien ces textes nous permettent l´appui, autorisent et fondent l´entreprise de fiction.
Vincent Eggericx les a publiés séparément, pendant 2 ans, dans La revue littéraire, la revue Inculte et L´Atelier du roman. Ils forment cependant un ensemble d´une grande cohérence, un mouvement.
Voici, pour prendre connaissance, la partie centrale de ce mouvement, un triptyque constitué de La Confrérie du manteau, La Guerre et Les Innocents. C´est de pousser à bout cette considération du monde (ce qu´affirme le titre proposé par Eggericx, La position de l´observateur) qui crée par transparence dans ces textes cet effet de fiction, où une part de l´invisible du monde se décèle. C´est à cet endroit que la littérature devient nécessaire.
FB
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