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La philosophie de la tragédie : Dostoievski et Nietzsche

Couverture du livre « La philosophie de la tragédie : Dostoievski et Nietzsche » de Leon Chestov aux éditions Le Bruit Du Temps
Résumé:

Avec ce volume, nous inaugurons le passage progressif en collection de poche de certains titres épuisés en grand format de notre nouvelle édition des oeuvres de Léon Chestov, les rendant ainsi accessibles au public des étudiants en philosophie et en littérature.
La Philosophie de la trage´die... Voir plus

Avec ce volume, nous inaugurons le passage progressif en collection de poche de certains titres épuisés en grand format de notre nouvelle édition des oeuvres de Léon Chestov, les rendant ainsi accessibles au public des étudiants en philosophie et en littérature.
La Philosophie de la trage´die est son troisie`me livre, une oeuvre de sa premie`re pe´riode, publie´e originellement en 1901 dans Le Monde de l'art, la ce´le`bre revue de Diaghilev, puis en volume en 1903.
Chestov poursuit ici la re´flexion amorce´e dans Shakespeare et son critique Brande`s, qui e´tait de´ja` « une apologie de la trage´die » telle qu'elle apparai^t dans Hamlet, Lear ou Macbeth. Son second livre, L'Ide´e du bien chez Tolstoi¨ et Nietzsche, rompait plus nettement encore avec l'ide´alisme en opposant la philosophie de Nietzsche, dont la rencontre l'a bouleverse´, a` la sagesse du romancier russe.
Tolstoi¨ (encore vivant a` l'e´poque de la re´daction du livre) est e´galement pre´sent dans La Philosophie de la trage´die, mais Chestov s'attache ici, d'une manie`re si personnelle qu'elle trahit sans doute une expe´rience autobiographique, a` e´clairer chez le romancier de La Voix souterraine et chez le philosophe de Humain trop humain le moment ou` les convictions ide´alistes entretenues dans leur jeunesse se sont trouve´es bouleverse´es et ou` ils ont pe´ne´tre´ dans un domaine de l'esprit humain ou` les hommes n'entrent d'habitude qu'a` leur corps de´fendant. Or c'est la`, a` proprement parler, pour Chestov, le domaine de la trage´die.
De`s ce moment, et c'est ce qui rend son oeuvre actuelle et prophe´tique, Chestov de´crit l'ide´alisme comme « semblable aux e´tats despotiques orientaux » : « Du dehors tout apparai^t splendide et ba^ti pour l'e´ternite´ ;
Mais a` l'inte´rieur, c'est atroce. » Aux tenants de l'ide´alisme, c'est-a`-dire a` la quasi-totalite´ de la tradition philosophique, il pre´fe´rera donc toujours les Nietzsche et les Dostoi¨evski : ceux qui donnent la parole a` « l'homme souterrain » qui s'offense des lois de la nature et, dans la souffrance, cherche « la` ou` personne n'avait cherche´, la` ou`, selon la conviction ge´ne´rale, il ne peut y avoir que te´ne`bres et chaos », ceux qui brisent les chai^nes qui entravent l'esprit humain, avide de liberte´.

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