Des révélations, des confirmations et des paris littéraires
Des révélations, des confirmations et des paris littéraires
Un récit de voyage en forme de quête - Prix Renaudot 2019
Un aperçu jour par jour du grand rendez-vous de la rentrée littéraire...
Ce n’est pas le premier livre de Sylvain Tesson que je lis et celui-ci m’a autant enthousiasmé que les précédents. A travers ce récit c’est un véritable voyage que nous faisons, nous, au chaud dans notre canapé.
Sylvain Tesson nous conduit à travers ce voyage à la recherche de la panthère des neiges, aujourd’hui considérée comme une espèce en voie de disparition.
Ce voyage a été fait dans des températures et des conditions extrêmes. Voyage à quatre, telle une expédition dans un froid polaire au paysage aussi magnifique qu’hostile à l’être humain mais qui abrite yacks, loups, rapaces, chèvres bleues …qui sont, eux, adaptés à l’altitude. Ce sont les mousquetaires à leur façon.
Quant à nous, nous partons, dès les premières pages à la découverte de cette panthère et espérons la découvrir à chaque fois qu’une page se tourne. Il nous faudra attendre.
La lecture est tellement fluide, agréable, avec un vocabulaire toujours enrichissant qu’il faut freiner notre ardeur à, nous aussi, découvrir la panthère. Prendre le temps de savourer chaque mot, chaque description. Sylvain Tesson, par ces mots choisis nous invite à la patience, à la méditation et la réflexion. Le silence de la nature devient le silence de la lecture.
Quelques personnages sillonnent la lecture, des enfants notamment qui doivent garder les animaux, dans le froid, accepter la rudesse du climat et s’adapter à la topographie difficile du terrain quand nos mêmes enfants vont à l’école, conduits dans de confortables véhicules et passent leurs journées au chaud, dans l’apprentissage de ce qui fera leur vie. Autre enseignement.
J’ai particulièrement aimé cette bienveillance, cette sagesse qui conduit à ne pas divulguer les véritables endroits explorés pour la préservation de l’espèce et sauvegarder la paix de l’animal.
Ce territoire doit rester secret et ces terres inconnues.
Merci Mr Tesson pour ce voyage.
Livre excellent et film extraordinaire : du grand Tesson comme d’habitude !
La panthère des neiges de Sylvain Tesson
C’est l’histoire d’une fabuleuse expédition au Tibet dans une région les plus inhospitalières de notre planète, dont les températures négatives avoisinent les 30 ° que je vous invite à découvrir dans ce livre de Sylvain Tesson La panthère des neiges. Sylvain Tesson, quitte son confort parisien, pour se mettre en route avec Vincent Munier et sa compagne Marie photographes animaliers et leur guide Léo à la recherche, dans un lieu préservé dont il ne dira rien pour ne pas l’identifier, de la panthère des neiges. Par des chapitres intitulés : l’approche, le parvis, l’apparition comprenant de nombreux sous chapitres, Sylvain Tesson nous narre cette odyssée hors du temps ou à l’affut du monde animal il nous livre de superbes descriptions des paysages, des rencontres avec ces hommes vivants avec leurs yacks, côtoyant des loups, des antilopes, des chèvres bleues, des faucons et la panthère des neiges. La qualité de son écriture nous permet entre autres de s’immerger dans ce monde minéral ou collé au rocher par le froid les yeux rivés sur une paire de jumelle ou sur le viseur de l’appareil photo l’on ressent dans sa chair ses instants ou l’on voudrait raccourcir le temps, pour être en présence de cette panthère des neiges. Dans ce livre, Sylvain Tesson pendant ces moments de veilles actives nous amène à une réflexion sur la beauté, la médiocrité, la présence, la simplicité, l’évolution des espaces, le sens de la vie dans une réflexion philosophique, inscrite également dans des traditions spirituelles telle que le Bouddhisme. D’affut en affut Sylvain Tesson évoque aussi le rôle de l’homme sur ses territoires, l’emprise chinoise dans son contrôle du territoire et de sa régulation. Ce livre fait également la part l’amour incontestable de la nature mettant en scène ces yacks si robustes et si menacés par l’homme qui restreint leur territoire. C’est aussi une évocation du silence, de l’humilité, de la petitesse de l’homme dans cet univers où ils croiseront lors de leurs périples les yacks sauvages des chèvres bleues des loups avant de voir la panthère des neiges qui dans le froid et le silence les avaient surement vues avant qu’il ne l’aperçoive se fondant dans la roche, se positionnant dans les zones d’ombres. Cette panthère des neiges dont le pelage par mimétisme se confond avec les rochers. Ce livre est un enchantement et sa narration nous donne une belle occasion de rêver d’un monde ou l’homme ne serait plus un prédateur, mais le conservateur habile et zélé du plus beau musée. Ce livre, j’ai eu le plaisir de le retrouver en édition grand format illustré par les magnifiques photos de Vincent Munier photographe animalier récompensé par de très nombreux prix au Wildlife Photographer of the Year. Je vous le conseille vivement vous retrouverez l’écrit de Sylvain Tesson, mais vous serez émerveillé, intrigué par les photographies insérées. Vous mettrez comme moi du temps dans ces photos en noir blanc et gris, à rechercher l’animal photographié et en tout dernier lieu découvrir à votre tour si vous êtes attentionné, dans cet univers minéral la panthère des neiges. « Munier montra aux enfants le tirage papier d’une photo qu’il avait prise une année auparavant. Vous la découvrirez dans cet ouvrage, au premier plan un faucon couleur de cuir posté sur un rocher de lichen. En arrière, légèrement à gauche, derrière le contour calcaire, invisible à un regard non prévenu apparaissaient les yeux d’une panthère fixant le photographe. La tête de l’animal s’incorporait au roc et l’œil mettait un temps à la distinguer. Munier avait réglé ses focales sur les plumes de l’oiseau sans même soupçonner que la panthère l’observait. Ce n’est que deux mois plus tard en étudiant ses photos qu’il s’est aperçu de sa présence, lui le naturaliste infaillible avait été berné. » Lorsque j’ai vu cette photographie pour la première fois, j’ai effectivement vu le faucon au premier plan ; ce n’est qu’avec les éléments que je vous ai rapporté ci-dessus que j’ai effectivement vu le regard de la panthère des neiges. Alors si vous aussi vous voulez la rencontrer, n’hésitez pas à lire le livre de Sylvain Tesson la panthère des neiges. Le livre illustré des photographies de Vincent Munier est paru aux Editions Gallimard. Bien à vous.
Je m'étais régalée avec les magnifiques photographies de la faune tibétaine prises par Vincent Munier publiées dans le superbe album Tibet minéral animal avec des poèmes de Sylvain Tesson. Aussi attendais-je avec impatience de pouvoir lire La panthère des neiges de ce dernier, Prix Renaudot 2019. Je dois avouer que je ne l'ai pas autant savouré que je l'espérais. Dans les forêts de Sibérie ou Sur les chemins noirs m'avaient davantage plu.
Nous partons donc avec Vincent Munier, talentueux photographe animalier, sa fiancée Marie, cinéaste, Léo, aide de camp philosophe de Munier et bien sûr Sylvain Tesson qui a accepté de l'accompagner au Tibet, dans l'espoir d'apercevoir la fameuse panthère des neiges. Tesson a dû promettre à Munier, s'il écrivait un livre de ne pas donner le nom exact des lieux : "Ils avaient leurs secrets. Si nous les révélions, des chasseurs viendraient les vider."
C'est sur les hauts plateaux du Tibet que nous retrouvons l'auteur avec ses amis, par une température avoisinant parfois les - 30°C, à l'affût, de la fugace panthère des neiges. Ils vont croiser des antilopes, des yacks sauvages appelés drung, que Munier vénère, des chèvres bleues, des loups... et finiront après de longues attentes dans le froid et le silence par apercevoir cette éblouissante panthère des neiges, cette once, ce magnifique félin dont le "pelage, marqueterie d'or et de bronze appartenait au jour, à la nuit, au ciel et à la terre."
C'est cette approche et cette attente immobile et silencieuse que l'écrivain-voyageur s'attache à nous faire découvrir. "Le principe du guet est d'endurer l'inconfort dans l'espoir qu'une rencontre en légitime l'acceptation."
Beaucoup de poésie dans les descriptions de ce cadre idyllique, de considérations sur la vie et de pensées philosophiques, d'aphorismes, spécialité de Tesson, rencontré lors de Correspondances de Manosque 2019, agrémentent ce récit, mais aussi beaucoup d'amertume et de désillusion sur la nature humaine.
Je retiendrai cette technique de l'affût qui peut devenir un style de vie pour découvrir n'importe où, la beauté de la vie pour peu qu''on veuille bien lâcher-prise.
La lecture de cette belle chronique d'une attente où la patience est récompensée mais sans certitude aucune a été enrichissante et plaisante mais ne m'a pas cependant captivée.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
« - Il y a une bête au Tibet que je poursuis depuis six ans, dit Munier. Elle vit sur les plateaux. Il faut de longues approches pour l’apercevoir. J’y retourne cet hiver, viens avec moi. »
Sylvain Tesson embarque pour le Tibet avec Vincent Munier et Marie Amiguet à la recherche d’un animal sauvage. Attendre de longues heures. Rester immobile, calme, silencieux. Il faut beaucoup de patience et ne pas forcer la bête. Viendra-t-elle ? Les observe-t-elle ? À plus de 5000 mètres d’altitude et par -30°C, le groupe progresse et observe les troupeaux de yacks, les loups, les vautours, en attendant celle qui se fait désirer, La panthère des neiges.
« Il me passa la longue-vue, m’indiqua précisément l’endroit où viser, mais je mis un long moment à la détecter c’est-à-dire à comprendre ce que je regardais. Cette bête était pourtant quelque chose de simple, de vivant, de massif mais c’était une forme inconnue à moi-même. Or la conscience met du temps à accepter ce qu’elle ne connaît pas. L’œil reçoit l’image de pleine face mais l’esprit refuse d’en convenir.
Elle reposait, couchée au pied d’un ressaut de rochers déjà sombres, dissimulée dans les buissons. Le ruisseau de la gorge serpentait cent mètres plus bas. On serait passé à un pas sans la voir. Ce fut une apparition religieuse. Aujourd’hui, le souvenir de cette vision revêt en moi un caractère sacré.»
Un récit d’aventure qui amène à la beauté. Celle des paysages lointains et encore sauvages mais pour combien de temps. Espérons que la folie de l’Homme s’arrêtera aux limites des terres inconnues.
Un hymne à la nature et à la douceur dont les deux hommes font preuve pour parvenir à leur objectif : voir La panthère des neiges. Même si c’est la raison pour laquelle ils sont venus au Tibet, il est aussi question d’interrogation sur soi-même, de prise de conscience du corps et de l’esprit.
Ce livre invite à se poser, à observer ce qui nous entoure. Le béton. La surconsommation. L’extinction des espèces animales. La destruction des forêts. La pollution. Le tableau de notre monde est bien noir. Je ne veux pas d’un monde sans vie et je me battrai, à mon échelle (évidemment) pour préserver mon environnement.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/01/18/39309458.html
Ce livre est un hymne à la Nature, au silence et à la contemplation. Sylvain Tesson, accompagnant un photographe, est en quête de trouver la panthère des neiges ; mission difficile car elle est réputée pour être très discrète. Son aventure est déjà un livre : des jours et des jours à l’attendre, la rencontre avec des animaux magnifiques, des heures de marche, des heures de silence et au moment où Sylvain Tesson prend conscience qu’après tout il ne la verra sans doute pas, la voilà qui apparaît majestueusement et qui se donne au photographe... et là, tout le travail intérieur autour du silence, de l’attente et de la contemplation, tout ce travail prend Vie, devient extase, unique, se cristallise sur cette panthère. La lecture de ce livre nous amène à prendre conscience de l’urgente nécessité de respecter la nature, de se donner également des temps de silence et de contemplation. En parallèle de ce livre, il faut aller voir le film au cinéma : la beauté terrestre et animalière frappe tous nos sens et pensées, et la narration de Tesson s’harmonise parfaitement bien avec les images.
" Elle bäilla.
Voilà l'effet de l'homme sur la panthère du Tibet.
Elle nous tourna le dos, s'étira, disparut.
Je rendis la lunette à Munier. C'était le plus beau jour de ma vie depuis que j'étais mort."
Le livre et le thème ma plaît beaucoup si je le trouve à ma bibliothèque ou je l achete à lire super
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