"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout encore est contenu, sans être dit, dans un beau titre : cette merveilleuse présence de la femme aimée encore plus sensible dans son absence, avec laquelle le poète se découvre endormi « comme les deux pages d'un livre ». Le jet d'eau a un profil de jeune fille et « les guêpes dans les jardins divaguent de gourmandise ». Comment ne pas suivre Fouad El-Etr sur les collines de Toscane « De feuilles de vigne tressées / Qui poussaient avec leur poitrine / Des soupirs longs tels des cyprès », ni évoquer la solitude mélancolique d'un des derniers poètes lyriques de notre temps ?
Dans une rue en pente légère.
Qui a le nom d'un instrument à cordes.
Et celle pluie qui m'entraînait.
Sans le savoir à ta rencontre.
Pour être plus seul cette nuit.
Je m'étais même dépouillé.
En marchant de ma solitude.
Et ton absence fut mon limier.
Je m'en allais d'un pas nocturne.
L'eau verticale à mon côté.
Dans la profonde ardoise des rues.
Pesant la terre avec mes pieds.
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