Des idées de lecture pour ce début d'année !
"Comment endosser la posture d'un écrivain qui, a priori, devrait être présenté comme étant dépourvu de lecteurs, de critiques, de journaux, de machines éditoriales et, d'une certaine façon, d'appartenance nationale ? Telle est la situation de l'écrivain africain de langue française. L'exil est son essence, à l'image de la littérature où il s'inscrit, née sur les quais de la Seine, à l'ombre de la Sorbonne, dans les années 1930. La Nouvelle Chose française est le manifeste de ce paradoxe. Senghor est celui qui l'a bien compris, qui, sachant que nous n'aurons pas avant quelques siècles le lectorat, l'économie culturelle nécessaire à l'épanouissement de nos écrivains et de notre littérature, invente la francophonie. Les essais réunis dans ce volume sont pour moi l'occasion d'analyser mon statut d'écrivain exilé pour tenter de comprendre ce dont il retourne quand on écrit loin de chez soi, avec des lecteurs et des critiques étrangers à l'univers de notre création. Traduire des imaginaires et des histoires " d'outre-ciel " dans la langue de Rabelais n'est pas une mince prouesse quand on est sénégalais ou tchadien, mais les frontières du français sont plus vastes que celles de l'hexagone." Tels sont les mots de Nimrod, qui propose dans ce livre une profonde réflexion sur l'essence de l'exil, le territoire de l'imagination et les frontières de la langue pour un écrivain.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."